Cinéma / Vidéo
Reprises
25 nov. 2007
L'événement est terminé
Nature morte berlinoise (Berliner Stilleben) de Laszlo Moholy-Nagy
Hongrie, 1931, noir et blanc, 12 min
Film d'un photographe réaliste qui est aussi sociologue. Moholy-Nagy a recours a des solutions qu'il a déjà utilisées pour ses photographies : vue à vol d'oiseau de la ville, spectacle montré à travers une grille Mais ce sont la force suggestive et la beauté des motifs choisis qui surprennent le spectateur.
Images d'Ostende d'Henri Storck
Belgique, 1929, noir et blanc, muet, 11 min
Henri Storck a été proche de toute l'avant-garde européenne. En 1929, il a 22 ans. Il est l'ami des peintres et écrivains d'Ostende, comme James Ensor et Fernand Crommelinck. Pour eux, il a créé avec Félix Labisse, le premier ciné-club. 1929 est l'année de sa rencontre avec Jean Vigo.
" Dès Images d'Ostende, sa caméra caresse les bateaux enfumés, glisse sur les ancres abandonnées des môles, avant de s'arrêter, contemplative, devant les jeux de la nature, vaguelettes des mares, mouvement des dunes herbues, va-et-vient de l'écume et de la mer. " (A. Tournès, Jeune cinéma, mai-juin 1988)
N. U. (Nettezza urbana) de Michelangelo Antonioni
Italie, 1948, noir et blanc, 11 min
" Quant à la forme du documentaire, précisément pour N.U., je sentais le besoin d'échapper à certains schémas qui s'étaient créés, et qui pourtant étaient alors très pertinents. C'est ainsi que, vu le matériau que j'avais à disposition, je tentai de faire un montage poétiquement libre, recherchant des valeurs expressives déterminées non pas tant par un montage qui donnerait aux séquences, avec un début et une fin, de l'ordre et de la certitude, que par des éclairs, des plans séparés, isolés, des scènes qui n'auraient aucun lien l'une avec l'autre mais qui donneraient simplement une idée plus immédiate de ce que je voulais exprimer et de ce qui était la substance même du documentaire, dans ce cas la vie des éboueurs dans une ville. "
(Michelangelo Antonioni)
Spare Time de Humphrey Jennings
Grande-Bretagne, 1939, noir et blanc, 15 min
" C'est dans leur temps libre que les gens peuvent être le plus eux-mêmes. "
Quand le hurlement de la sirène ne les appelle pas à l'usine, les ouvriers de Sheffield, Manchester ou Pontypridd s'adonnent aux loisirs favoris des travailleurs dans la Grande-Bretagne de l'immédiate avant-guerre : chorale ou fanfare, élevage de pigeons voyageurs, sports d'équipe sans oublier les rencontres au pub entre fléchettes, billard et jeux de cartes.
Inspirée par l'engagement de Jennings dans le groupe de recherche en sciences sociales Mass Observation, cette vision chaleureuse de la culture populaire, quoique critiquée en son temps par un Basil Wright comme " aimablement hautaine ", soutient l'épreuve du temps, alors que certains films de l'époque glorifiant la dignité des classes laborieuses ont bien vieilli.
Aptenodytes Forsteri (Les Manchots Empereurs) de Mario Marret
France, 1955, noir et blanc, 14 min
Film réalisé par Mario Marret lors de la 3e expédition polaire française (mission Paul-Emile Victor) en Terre Adélie.
" Plutôt que d'appuyer sur des concordances - ou des similitudes possibles - entre la communauté animale et le comportement humain, la caméra accompagne ici un mouvement de découverte. Le rassemblement des manchots empereurs est l'image d'une société qui existe en soi, avec ses lois, ses rites et ses habitudes, que
Marret observe avec l'oeil d'un ethnographe. A cette découverte d'animaux saisis dans leur vérité naturelle, la lumière hivernale de l'Antarctique apporte un nécessaire élément de fantastique. "
(F. Porcile, in Défense du courtmétrage français, 1965)
Jammin' the Blues de Gjon Mili
Etats-Unis, 1944, noir et blanc, 10 min
Tournées à Los Angeles en 1944, dix minutes saisissantes réunissant les plus grands jazzmen de l'époque. Photographe d'origine albanaise, Gjon Mili travaillait dans les années 40 pour Life Magazine. Dans ce film, il fait preuve d'une grande virtuosité pour rendre à l'image l'atmosphère d'une jam session. " Ségrégation oblige, Barney Kessel, seul musicien blanc de la jam, est filmé dans la pénombre pour passer inaperçu "
(Jérémie Couston, Télérama, 19 mai 2007)
Quand
À partir de 20h