Débat / Rencontre
Moyen-Orient : impossible démocratie ?
Laurence Louër et Alain Dieckhoff
20 mars 2008
L'événement est terminé
Manifestation annulée
Le Moyen-Orient n'a été que marginalement touché par la vague de démocratisation qui a traversé d'autres régions. Dans le monde arabe, l'Etat autoritaire est demeuré la norme, même s'il a su, par endroits, consentir certaines ouvertures, en particulier dans la décennie 1990 durant laquelle plusieurs pays (Maroc, Jordanie, Syrie, monarchies du Golfe) se sont engagés dans des processus de libéralisation politique.
Les seules expériences démocratiques véritables, celles du Liban et maintenant de l'Irak, sont malheureusement contrebalancées par des conflits civils qui en ont fait des repoussoirs plus que des modèles pour les pays voisins.
Les évolutions que connaissent Israël et la Turquie, les deux pays non-arabes de la zone, doivent également être prises en compte afin de mieux saisir les dynamiques à l'œuvre dans la région. Globalement, le déficit démocratique est réel : il ne pourra être surmonté que si les sociétés s'affranchissent d'Etats trop intrusifs, mais également si les mouvements d'opposition les plus puissants, pour la plupart d'obédience islamiste, acceptent les règles de base de la démocratie.
Avec : Laurence Louër et Alain Dieckhoff
Alain Dieckhoff
Le Moyen-Orient n'a été que marginalement touché par la vague de
démocratisation qui a traversé d'autres régions. Dans le monde arabe, l'Etat
autoritaire est demeuré la norme, même s'il a su, par endroits, consentir
certaines ouvertures, en particulier dans la décennie 1990 durant laquelle
plusieurs pays (Maroc, Jordanie, Syrie, monarchies du Golfe) se sont engagés
dans des processus de libéralisation politique. Les seules expériences
démocratiques véritables, celles du Liban et maintenant de l'Irak, sont
malheureusement contrebalancées par des conflits civils qui en ont fait des
repoussoirs plus que des modèles pour les pays voisins. Les évolutions que
connaissent Israël et la Turquie, les deux pays non-arabes de la zone, doivent
également être prises en compte afin de mieux saisir les dynamiques à l’œuvre
dans la région. Globalement, le déficit démocratique est réel : il ne pourra
être surmonté que si les sociétés s'affranchissent d'Etats trop intrusifs,
mais également si les mouvements d'opposition les plus puissants, pour la
plupart d'obédience islamiste, acceptent les règles de base de la démocratie.
En partenariat avec le CERI (Sciences Po).
Renseignement
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