Exposition / Musée
B comme bijou
14 déc. 1988 - 9 janv. 1989
L'événement est terminé
Pour Noël, la galerie des Brèves du Cci devient un écrin bleu nuit pailleté d’or révélant une exposition de bijoux contemporains.
L’Agence Volcan, agence de création et de développement de produits, a constitué une banque de données créatives, source d’inspiration des entreprises, et a guidé chacune d’entre elles par une série de consultations personnelles, afin de construire une collection spécifique.
Le groupe Image et industrie du bijou est un groupe de seize industriels mobilisés autour d’un concept novateur en bijouterie : concilier création et grande consommation.
Les entreprises partenaires se sont engagées à mener à long terme une action collective de création et de promotion sous la signature : B comme un bijou.
Ce parti-pris a donné naissance à des collections de bijoux créatifs, actuels, accessibles, des bijoux-plaisirs de la vie quotidienne.
Le groupe Image et industrie du bijou est composé des seize entreprises suivantes : Altesse, Aubertin Pasquier, Augis, Bellon/Beljoyor, Michel Boéres, Caplain Saint André, Flamand, Charles Garnier, Gutty, Léon Martin, Léry-Bouvier, Or-Est, Paul Celian, Charles Perroud, Rolot § Lemasson, Sauvat.
Ce groupe réalise 45% du chiffre d’affaire de la production industrielle française et emploie 2500 personnes. Il est placé sous l’égide de la Chambre Syndicale de la Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie, avec le soutien du Ministère de l’Industrie ainsi que du World Gold Council.
Le groupe Image et industrie du bijou a proposé à cinq artistes contemporains d’imaginer des créations grand public. Designers, architectes, ces cinq créateurs se sont livrés avec créativité et liberté à un exercice de style sur le symbole et l’image de l’opération B comme un bijou.
Martine Bedin
Cette jeune designer française a participé au groupe Memphis et a su imposer son talent dans le design italien. Elle vient de dessiner aussi une collection de sacs pour le groupe Martell.
Autour du B, Martine Bedin a conçu un bijou objet, jeu de construction abstraite.
Garouste et Bonetti
Elisabeth Garouste et Mattia Bonetti sont les apprentis sorciers d’un nouvel esthétisme, puisé dans les civilisations archaïques et tribales.
Dérangeant l’ordre établi de la création et du design, ils signent des collections de meubles et d’objets pour En attendant les barbares et viennent de concevoir l’environnement de la maison de couture de Christian Lacroix.
Leur interprétation personnelle du B : un bijou mythe, empreint de références culturelles aboutissant à une expression très actuelle.
Jean Nouvel
Fondateur de la Session Architecture de la Biennale de Paris, Jean Nouvel représente un courant très novateur de l’architecture française.
Lauréat au concours de l’Institut du Monde Arabe, il s’est également lancé dans la création de meubles et s’est chargé d’organiser l’exposition sur les années 50 au Centre Georges Pompidou.
Son interprétation du B : un bijou conceptuel, en relation épidermique avec le corps.
Andrée Putman
Porte-parole par excellence de la modernité, elle a imprimé la griffe de son célèbre style sur de multiples réalisations dans le monde entier.
Fondatrice de la société Ecart International, elle crée, édite et réalise parfaitement l’association entre création et industrie.
Le B vu par Andrée Putman : un bijou à part entière, pur produit de l’élégance et de la simplicité.
Martin Szekely
A l’écart des modes, il poursuit son langage très personnel des formes et des technologies, à travers ses créations de meubles et d’objets.
Elu à l’unanimité Le Créateur de l’Année en 1986, il est l’un des designers vedette de la galerie Neotu.
Son parti-pris pour le B : un bijou fragment, conçu comme une composition, qui renvoie à la géométrie primitive.
Chaque créateur a travaillé en étroite collaboration avec un fabricant pour mener à bien la réalisation du bijou.
Les entreprises d’Image et industrie du bijou ont doté leurs unités de production de moyens techniques et technologiques indispensables pour assurer leur compétitivité au niveau national et international.
Outre les techniques classiques telles que l’estampage, la fonte à cire perdue, le tricotage des chaînes, le polissage, les entreprises se sont équipées de nouvelles technologies ultra-modernes, telles que le laser pour les soudures, commandé par microprocesseur ou l’électroformage qui ouvre de nombreuses possibilités de création.
Totalement extérieurs à l’univers du bijou, ces créateurs ont donc apporté, à travers leurs créations, un regard différent, personnel, affranchi de toutes contraintes, sur la notion du bijou.
Parallèlement à leur présentation au Centre Georges Pompidou, ces bijoux sont mis en vente chez les bijoutiers sous la signature B comme un bijou.
D’après le communiqué de presse
D’après le CNAC magazine, n°48, 15 novembre 1988 au 15 janvier 1989
Quand
tous les jours sauf mardis