Exposition / Musée
Porsche Design
Libertés et Limites
16 sept. - 26 oct. 1987
L'événement est terminé
Cette exposition est consacrée à Porsche Design, et aux libertés et limites définies par dans leurs principes de création.
Y sont présentées une série d’objets parmi lesquels :
- SINTHEO : une série de lampes, lustres, lampadaires, lampes de table et appliques ;
- KANDIDO : une lampe de table transformable (prix de design par le Centre de Design de Milan) ;
- MIKADO : un système d’éclairage de présentation et d’exposition pour ARTEMIDE Litech ;
- Un système d’éléments de bureaux de direction pour CASTELLI ;
- Un fauteuil de repos transformable et du mobilier de bureau pour POLTRONA FRAU ;
- Un siège de repos transformable pour INTERPROFIL ;
- KINEO un yatch off-shore à moteur ;
- des instruments de mesure et de vérification électriques pour BBC METTRA WATT ;
- un rasoir compact pour PAYER ;
- une caméra compacte 35mm pour YASHICA ;
- un écouteur compact pour YAMAHA ;
- un casque de moto INTEGRAL CP4 pour KIWI ;
- un téléphone pour NEC ;
- un ordinateur individuel pour TIME Ltd, etc.
Porsche Design définit ses libertés et limites selon les principes suivants :
Libertés
Le design est le résultat d’une liberté bien comprise. D’une liberté qui n’est jamais absolue, mais toujours relative, d’une liberté semblable à celle que nous rencontrons dans la nature : la liberté du loup dans les steppes est différente de celle d’un chien domestique. Il est évident que l’espace de liberté d’un design de biens de production est autre que celui nécessaire aux lampes ou au mobilier.
L’échelle est grande. La quantité d’innovation seule ne peut être le critère de qualité d’un design. La pièce de fonte bien moulée d’une machine agricole peut contenir plus d’éléments de design que la « Tizia » de Sapper ou la « lampe Candido » de F.A. Porsche.
Avec les meubles ce sont toujours les lampes qui ont le plus sollicité les designers. C’est là que s’est produit très tôt et de façon marquante un changement profond. C’est là qu’un pur objet d’art a vu s’ouvrir des espaces de liberté qui, dans d’autres modes d’expression sont relativement moins fréquents. Il n’est donc pas étonnant que presque tous les fabricants de lampes s’adressent aujourd’hui souvent pour leurs projets à des conseillers extérieurs, et cela pour pouvoir utiliser pleinement cette nouvelle liberté.
Limites
Les volumes ont des limites, les espaces de liberté aussi.
« La forme suit la fonction » affirmaient déjà Adolf Loos et les défenseurs du Bauhaus. Ce principe est devenu également synonyme de l’école d’Ulm, du design Braun, il a régné de façon universelle sur le « bon design ».
Mais aujourd’hui et depuis quelques années des hommes tels que Sottsass, Graves, Hollein et d’autres, nous indiquent des chemins nouveaux qui semblent mener le designer vers une liberté sans limites. Le ton est donné par un symbolisme subjectif basé sur le sensuel, la forme ne suit plus les lois de la fonction et de la production et souvent même plus celles de l’esthétique.
Au-dessus des nuages, la liberté semble être sans limites, mais sur la terre des réalités, elle ne l’est pas. Le médecin et homme de science Rudolf Virchow disait : « La liberté n’est pas la possibilité de faire n’importe quoi mais la capacité d’agir raisonnablement ».
Porsche Design entend emprunter de nouvelles voies sans condamner les anciennes.
D’après le catalogue de l’exposition
Quand
tous les jours sauf mardis