Cinéma / Vidéo
John Cassavetes
27 avril 2011
L'événement est terminé
«Lorsque nous le rencontrons, John Cassavetes est déjà l'auteur de trois films, "Shadows", film indépendant réalisé à New York, puis "Too Late Blues" et "A Child is Waiting", deux expériences hollywoodiennes qu'il juge désastreuses. Il vient de terminer le tournage de "Faces" dont le montage durera trois ans» A. S. Labarthe
Soirée d'ouverture en présence de Seymour Cassel et André S. Labarthe.
John Cassavetes d'André S. Labarthe
France, 1998, remontage de la version de 1969, 50', nb, vostf avec John Cassavetes.
«Lorsque nous le rencontrons, John Cassavetes est déjà l'auteur de trois films, Shadows, film indépendant réalisé à New York, puis Too Late Blues et A Child is Waiting, deux expériences hollywoodiennes qu'il juge désastreuses. Il vient de terminer le tournage de Faces dont le montage durera trois ans. C'est le film de la naissance d'un cinéaste que nous proposons. Trois ans plus tard, Faces est terminé et John Cassavetes fait une escale à Paris, en route pour le Festival de Venise. Ce n'est plus le même homme qui s'exprime, mais un homme mûri, qui se retourne sur lui-même et tire les leçons de son expérience. Un homme qui raconte l'Amérique, l'entreprise de Shadows - film de l'adolescence et de l'espoir - et celle de Faces - le film de l'âge mûr et du désenchantement».
André S. Labarthe
«En plein travail, Cassavetes accueille Knapp et Labarthe chez lui. Très vite il prévient : "le silence c'est la mort." Alors il parle, flatte, moque et la caméra se contente de le suivre, d'entrer dans la cadence frénétique d'une parole que seuls ses propres éclats de rire ont le temps d'interrompre. Ce jour-là, en ce moment précis, Cassavetes est un rire. Idée géniale de monter ce rire avec les rushes de Faces, tout droit sorti de la Moviola.
Les extraits n'illustrent aucun propos, ne prouvent aucun discours : ils prolongent les gestes, les vibrations du corps du cinéaste. De part et d'autre de la collure invisible, c'est la même respiration, la même présence. Trois ans plus tard, le montage de Faces achevé, Cassavetes est assis quelque part à Paris. Déjà plus vieux, beaucoup plus calme. Pas pour longtemps : en quelques minutes la parole s'emballe à nouveau, le corps se déplie, se lève et attire dans son mouvement des extraits de Shadows».
Cyril Neyrat, Cahiers du cinéma, mai 2005
Quand
À partir de 19h30