Cinéma / Vidéo
L'annonce faite à Marie
16 nov. 2013
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L’Héritage de la chouette, épisode 11 : Misogynie ou les pièges du désir, 1989, 26’, de Chris Marker
L’annonce faite à Marie, 1991, 91’, d’Alain Cuny
L’Héritage de la chouette, de Chris Marker, France, 1989, série télévisée de 13 épisodes de 26’, 338’ au total (5h38), coul.
collection Bpi
Épisode 11 : Misogynie ou les pièges du désir
La conception grecque de la sexualité était très différente de la nôtre. Que pensaient les Grecs du désir ? Murray et Sissa expliquent différents enjeux sociaux de l’homosexualité masculine. Objets de conquêtes ou mères, les femmes ont un statut d’éternelles mineures et semblent réduites au silence dans la cité. Pourtant, les dramaturges ont donné vie à des femmes hors du commun.
Treize mots de racine grecque que Chris Marker décortique pour connaître l’héritage de la Grèce antique sur le monde moderne. Des États-Unis au Japon, il a baladé sa caméra là où tout mot prend sens, il a rencontré des hellénistes, des philosophes, des logiciens, des hommes politiques, des artistes et a confronté leurs discours aux mémoires des cinémathèques.
« L’Héritage de la chouette est un projet encyclopédique qui, par le détour de la Grèce antique, se propose de jeter un peu de lumière sur les sources de notre civilisation, et du même coup sur sa mortalité. (…) À part le plaisir et l’intérêt de voir ou revoir ces treize demi-heures rares, on peut trouver plusieurs choses dans L’Héritage de la chouette : un projet de ce qu’aurait pu être une télévision portée par le même esprit d’innovation que le cinéma à ses débuts, un programme d'enseignement socratique, un serial (chaque chapitre se terminant sur une question laissée en suspens), un lexique markerien, la suite d’une conversation, à deux ou à plusieurs (parfois même un monologue), menée au fil des années, une énumération comme celles de Sei Shônagon (“ Choses qui ne font que passer : le printemps, l’été, l’automne et l’hiver ”), ou encore une autre manière d’aborder une filmographie difficilement organisable, tant les catégories sont dans les films dé- ou retournées. »
Bernard Eisenschitz, « Marker Mémoire », programme de la Cinémathèque française, janvier-février 1998
L’annonce faite à Marie, d’Alain Cuny, France, 1991, 91’, coul.
avec Roberto Benavente, Christelle Challab, Alain Cuny, Ulrika Jonsson, Jean des Ligneris
Après avoir joué au théâtre L’annonce faite à Marie sous la direction de Paul Claudel lui-même, Alain Cuny adapte la pièce de son auteur de chevet au cinéma, pour son unique film en tant que réalisateur.
« Que vous soyez arrivé du premier coup à l’essentiel, que vous ayez (...) trouvé la distance juste, parfaite, avec un texte qui est posé sur le film comme un fil-de-ferriste (un pas de côté, c’est la chute), que vous ayez en somme inventé la seule manière de faire vivre et écouter ces personnages dans l’univers piégé du cinématographe, c’est de l’ordre du miracle. (...) il ne faudrait pas me pousser beaucoup pour me faire dire que jamais un texte n’a été servi avec autant de droiture, de rayonnante humilité. »
Chris Marker à Alain Cuny, catalogue du Festival d’Automne, 1993.
Quand
À partir de 17h