Exposition / Musée
La mode en direct
12 juin - 23 sept. 1985
L'événement est terminé
Cette exposition est consacrée aux jeunes créateurs de mode français ou travaillant en France.
Pendant trois mois, des présentations de mode, des débats, des spectacles, des vidéos, permettent des rencontres entre ceux qui font la mode, ceux qui la portent et ceux qui en parlent.
L’exposition aborde quatre thèmes :
- Qu’est-ce qu’un jeune créateur ?
- Le contexte économique et industriel de la mode (de l’enseignement à la commercialisation) ;
- La mode face au style de l’époque ;
- Les jeunes créateurs face à l’importance de la communication de leurs produits.
Conçue comme un lieu d’animation, l’exposition comporte trois éléments principaux.
Un dispositif audiovisuel
D’une durée de 40 minutes environ, une comédie musicale, est diffusée deux à quatre fois par jour.
Sur un scénario construit à partir de faits réels glanés lors d’interviews de jeunes créateurs, elle raconte l’histoire d’un jeune homme rêvant de devenir un grand créateur de mode. Elle met l’accent sur le phénomène de la mode qui se crée et vit dans la rue permettant à chacun de créer son propre style avec ou sans l’aide des créateurs. Produits industriels et imagination déclinent des images de société des années 85-90.
Tourné dans les rues de Paris, la comédie « vend » la capitale de la mode, son esprit, la légèreté qui fait le talent de ses créations.
Il permet également de présenter de façon vivante des modèles de créateurs (notamment une photo de famille de plusieurs dizaines de créateurs à une terrasse de café). Il s’interroge également sur les relations des créateurs entre eux, avec les fabricants, avec les industriels, avec le public et avec la presse. Il effectue quelques flashbacks sur de grands moments de mode au cours de ces dernières années.
Il est diffusé au moyen d’un dispositif audiovisuel original : un seul écran (dont la taille est compatible avec un écran de télévision) augmenté d’une douzaine de projecteurs qui permettent des effets d’animation.
Elaborés avec la participation de l’Institut National de l’Audiovisuel des réalisations vidéos sont projetés sur une installation de six écrans. Une vidéo de 52 min réalisée spécialement pour l’exposition retrace les vingt dernières années du prêt-à-porter. Un programme à la carte constitué d’émissions de télévision, reportages sur des défilés de mode, les coulisses de la mode, etc.
Des animations
L’exposition est un forum pour les jeunes créateurs et pour le public. Une programmation spécifique est proposée chaque jour. Le programme détaillé des animations sera établi chaque semaine.
- défilés monographiques ou thématiques (tendances d’aujourd’hui, industrie et création, sous-vêtements, accessoires, etc.) et manifestations diverses (défilés de fin d’année des écoles de stylisme, etc.) ;
- rencontres avec des créateurs, dont certaines sont l’objet d’émissions de radio retransmises en direct ;
- tables rondes-débats sur des thèmes tels que : les relations Création/Industrie, le rôle des médias dans la mode, la formation en France, anticiper la production, bureaux de style et salons professionnels.
Le public peut assister à des séances photo réalisées par des photographes de mode, ou se faire photographier dans des vêtements de jeunes créateurs et repartir avec la photo.
Depuis la coupe jusqu’au montage des pièces, le public peut s’initier à la fabrication de vêtements.
De la coiffure punk à la « haute coiffure », maquillages et peintures de guerre, différents styles sont abordés.
Une série de six grandes vitrines
Centrées chacune sur un thème, en tout, une soixantaine de modèles et de nombreux accessoires, sélectionnés avec le concours d’une équipe de spécialistes de la mode, sont présentés.
Vitrine 1 : Peu d’élus
Aucune école de stylisme en France n’offre un enseignement complet, allant du dessin à la connaissance des circuits commerciaux. Parmi les 300 élèves sortant chaque année, peu d’entre eux auront rapidement la chance de décrocher un stage chez un grand couturier, de gagner un concours, ou de trouver un commanditaire. La vitrine présente des modèles des principales écoles françaises : Berçot, Esmod, Arts Déco, Fleurie-Delaport, Ecole de la Chambre Syndicale.
Vitrine 2 : Premières armes
De tous ces jeunes stylistes combien réussiront ? La vitrine montre une chambre de bonne, des silhouettes sur mannequins couturiers ou suspendus à des cintres.
Vitrine 3 : Dans tous les sens
Aujourd’hui, la mode éclate dans tous les sens. Pour les stylistes tous les genres sont permis avec à terme une certitude : seule la qualité paie.
Y sont présentés des modèles de Simon Azoulay, Fifi Chachnil, Claire Dedeyan, Nikita Godart, Lolita Lempicka, Fanny Lyautard, Mozi Mortazavi, Princesse Tam-Tam.
Vitrine 4 : Avec l’industrie
L’industrie est de plus en plus un débouché pour les jeunes stylistes. Sur une chaîne sont montrés trois types de politique d’ouverture à la création :
- un industriel (Chofflet) produisant une styliste (Sylvie Cardon) en son nom.
- des stylistes travaillant anonymement pour de grands industriels (Sophie Georges pour Max Mara, Alain Debret pour K Way, etc.
- une expérience organisée par la Fédération du Prêt-à-porter Féminin qui a permis un important rapprochement.
Au sol, figure le rôle joué par les grands diffuseurs pour les créateurs. En vedette, le VPC Les Trois Suisses face à différents stylistes (Serge Kruger, Agnès B, Michel Klein etc..).
Vitrine 5 : La route est longue
Dix à quinze ans sont nécessaires pour se faire un nom. A ce stade, le talent ne suffit plus à confirmer une réussite : il faut savoir se vendre et durer. Cette vitrine réunit des silhouettes de créateurs dont le talent est indiscutable depuis de nombreuses années : Azzedine Alaïa, Adeline André, Marc Audibet, Dik Brandsma, Jean-Rémy Daumas, Jean-Paul Gaultier, Odile Lançon, Elisabeth de Senneville, Dietmar Sterling.
Vitrine 6 : Capitale Paris
Paris reste la capitale de la mode. On y vient pour y respirer les tendances, on s’y installe pour créer ou pour se faire un nom international.
La vitrine montre deux jeunes créateurs américains, Peter Kea et Patrick Kelly, qui ont choisi de s’installer à Paris. Elle présente également la politique d’aide menée par le groupe Cointreau, qui associe Régine Chopinot à Jean-Paul Gaultier pour un spectacle de danse. Enfin, une robe-tableau de Jean-Charles de Castelbajac est présentée dans cette vitrine.
Points de Repère
La production des noms les plus importants de la mode française actuelle est présentée, de par leur grande influence sur les créateurs les plus jeunes. Dix vitrines sont consacrées aux créations de Anne-Marie Beretta, Jean-Charles de Castelbajac, André Courrèges, Dorothée Bis, -Kenzo, Emmanuelle Khan, Claude Montana, Thierry Mugler, Paco Rabanne, Sonia Rykiel, Chantal Thomas.
Cette exposition est réalisée par le Centre de Création Industrielle et avec le concours du groupe Cointreau.
Après le Centre Pompidou l’exposition itinérante est présentée en France (Salon des Artistes décorateurs) et à l’étranger (Milan, Rome, Amsterdam, etc.)
D'après le dossier de presse
Quand
tous les jours sauf mardis