Spectacle / Concert
Cecilia Bengolea & François Chaignaud
Dub Love
27 - 29 mai 2015
L'événement est terminé
Enfants terribles de la danse contemporaine, Cecilia Bengolea et François Chaignaud utilisent la scène comme un terrain de jeux. Jeux d'écriture, jeux de rencontres, jeux chorégraphiques, chaque nouvelle pièce est pour eux l'occasion d'explorer des univers où la prise de risque n'a d'égale que la curiosité et la liberté. Ainsi Dub Love réunit deux mondes a priori opposés: celui des pointes de ballets, fétiche de la danse classique occidentale, et celui des sound systems jamaïcains.
DUB LOVE
« Pour ce projet, nous avons rencontré HIGH ELEMENTS, Dub plates Dj réunionnais, qui puise dans les racines du dub pour créer une musique tendue entre des basses profondes et des lignes mélodiques aériennes et lumineuses. Le dub, considéré comme la matrice de toutes les musiques électroniques, est né à la fin des années 60, en Jamaïque. C'est une erreur qui serait à l'origine du dub. Lors d'une soirée, King Tubby a joué un disque sur lequel n'avaient été gravées que les pistes instrumentales, omettant les pistes vocales. Ce son nouveau, laissant une place inédite au couple basse batterie, a provoqué surprise et engouement parmi le public présent. Le dub se développe ensuite continuellement, en Jamaïque, puis en Grande-Bretagne.
Le dub est actuellement joué à l'occasion de grands rassemblements festifs (Nothing Hill Carnival, One Love Rave Festival, entre autres) qui permettent l'installation de puissants sound systems. L'intensité des vibrations émises par ces systèmes, leur impact physique et leur puissance fédératrice ont fait de ces musiques des événements spirituels, politiques et religieux, bien plus que de simples divertissements.
Le dub est une musique qui se construit en deux temps. D'abord dans le studio, des morceaux sont créés, composés de plusieurs pistes. Puis, lors du concert, les morceaux sont "dubés", déconstruits et reconstruits en direct, à l'aide d'une table de mixage qui permet de constamment changer l'équilibre entre chaque piste auxquelles sont appliqués de nombreux effets (échos, reverbs, distorsions, sirènes...). Ces étapes confèrent à la musique que l'on entend la possibilité d'osciller entre liberté improvisée et architecture rigoureuse, engagement et abstraction. Surtout cette musique qui se dérobe et se réinvente sans cesse réveille, encourage, éclaire, interroge. Où est l'ennemi ? Qui sont les oubliés de cette liberté insatiable promise par le capitalisme (Babylone) ? Comment se réunir ?
Cette musique concrète, dont les vibrations apaisent et les paroles dénoncent, nous amène à composer une chorégraphie qui soit elle-aussi "dubée" : entre une composition pre-existante et une post-composition, le remixage de danses s'opère en temps réel sur scène.
Depuis Pâquerette, notre première pièce créée à la Ménagerie de Verre en 2008, nous fraternisons, par la danse, avec ceux qui travaillent avec leur corps - les prostitués, les mineurs, les ouvriers, les éboueurs, les femmes de ménage, les statues vivantes...
A l'instar du Reggae et des Sound Systems qui ont soutenu et mené la lutte pour l'Indépendance et contre le système colonialiste et esclavagiste, l'oppression et les discriminations des Noirs en Jamaïque, nous réfléchissons à comment rendre notre art, la Danse, utile à nos camarades aujourd'hui. La danse est un effort. Dans DUBLOVE, nous utilisons les pointes comme arme de résistance et pour confronter le plaisir de danser au défi de la douleur. »
Cecilia Bengolea, François Chaignaud.
BIOGRAPHIES
Cecilia Bengolea
Née à Buenos Aires, Cecilia Bengolea se forme dans la danse jazz, les danses urbaines et suit le cursus de danses ancestrales, dites anthropologiques de Eugenio Barba. Elle étudie la philosophie et d’histoire de l’art à l'Université de BuenosAires. En 2001 elle s'installe à Paris et active de multiples écritures chorégraphiques.
En 2004, elle suit la formation Ex.e.r.ce à Montpellier, programme dirigé par Mathilde Monnier. En tant qu’interprète et chorégraphe, elle travaille auprès de Joao Fiadeiro, Claudia Triozzi, Marc Tompkins, Yves- Nöel Genod, Alain Buffard, Mathilde Monnier, Alice Chauchat, Monika Gintersdofer et Knut Classen.
En 2008, François Chaignaud et Cecilia Bengolea fondent la compagnie Vlovajob Pru.. Ensemble ils créent Pâquerette (2005-2008), Sylphides (2009), Castor et Pollux (2010), Danses Libres (d’après des chorégraphies de François Malkovsky et Suzanne Bodak, 2010), (M)IMOSA (co-écrit et interpété avec Trajal Harrell et Marlene Monteiro Freitas, 2011), altered natives’ Say Yes To Another Excess – TWERK (2012), et DUB LOVE (2013).
Cecilia Bengolea co-réalise en 2011 à Rio de Janeiro deux courts-métrages en dialogue avec l’œuvre Tristes Tropiques de Levi Strauss : La Beauté (tôt) vouée à se défaire avec Donatien Veisman et Cri de Pilaga avec Juliette Bineau. Chaque été à Buenos Aires, Bengolea pursuit un travail de video-installation performance avec Victoria Colmegna (artiste plasticienne), Jackie Luduenia Koslov (artiste plasticien, deux fois champion du monde de danse athlétique) et Valentina Liernur (artiste
François Chaignaud
Né à Rennes, il est diplômé du Conservatoire Supérieur de Danse de Paris. Depuis 2003, il danse auprès de nombreux chorégraphes : Boris Charmartz, Emmanuelle Huynh, Gilles Jobin, Tiago Guedes, Alain Buffard... Il présente des performances et concerts dans des lieux les plus divers, à la croisée de différentes inspirations – de la littérature érotique (Aussi Bien Que Ton Cœur Ouvre Moi Les Genoux, 2008) à l’opérette, jusqu’à l’art du hulla hoop (Duchesses, 2009, créé avec Marie Caroline Hominal). Il initie des collaborations déterminantes, notamment avec la légendaire drag queen de San Francisco Rumi Missabu, le performeur Benjamin Dukhan, ou le cabarettiste Jérôme Marin (Sous L’Ombrelle, 2011). Également historien, il a publié aux PUR L’Affaire Berger-Levrault : le féminisme à l’épreuve (1898-1905). En 2013, François Chaignaud crée le solo - Dumy Moyi au Festival Montpellier Danse 2013.
Depuis 2005, un dialogue soutenu en collaboration avec Cecila Bengolea donne vie à des œuvres hétéroclites, présentées dans le monde entier. Ensemble, ils créent Pâquerette (2005-2008), Sylphides (2009), Castor et Pollux (2010), Danses Libres (d’après des chorégraphies de François Malkovsky et Suzanne Bodak, 2010), (M)IMOSA, coécrit et interprété avec Trajal Harrell et Marlene Monteiro Freitas et altered natives Say Yes To Another Excess - TWERK (2012). A la demande du CDC de Toulouse, ils travaillent actuellement au projet de mallette pédagogique #3 sur les danses urbaines qui sera diffusé dans le réseau des CDC à partir de 2014.
En 2009, ils reçoivent le prix de la révélation chorégraphique de la critique. Ils sont artistes associés à La Ménagerie de Verre (Paris) depuis 2011.
Ana Pi
Diplômée de l’École de Danse de l’Université Fédérale de Bahia (Brésil), en 2009/10 elle étudie la danse et l’image au Centre Chorégraphique National de Montpellier, formation ex.e.r.ce. Parallèlement, dans un cadre de résidence artistique, elle développe son premier projet “Desloco em Corpo e Imagens” soutenue par le Fond Culturel de L’État de Bahia et le Ministère de la Culture du Brésil.
À la fois interprète et créatrice en danse contemporaine, Ana Pi est également une artiste de l’image, en aimant expérimenter du vjing à la photographie argentique. La circulation, le décalage, l’appartenance, la superposition, la mémoire, les couleurs, les actions ordinaires et le geste sont des matières vitaux à sa pratique créative. Actuellement intéressée à la voix, elle étudie le chant populaire brésilien avec Iara Kelly à Paris, et participe du groupe Santa Teresa - autres musiques du Brésil, où elle est chanteuse et joue aux petites percussions. François Chaignaud, Cecilia Bengolea, Annabel Gueredrat, Pablo Bronstein, I COULD NEVER BE A DANCER and Yves-Noël Genod sont artistes avec qui elle a collaboré dernièrement dans des projets de multiples natures.
Jideh - High Elements
Batteur percussionniste reggae à la base, Jideh se met rapidement à fabriquer sa propre musique et à la mixer avec divers effets (écho et réverb etc...) dans un style DUB, en découvrant la possibilité de faire de la musique avec un ordinateur comme magnéto, des synthés et de la mixer sur une table de mixage. Sa musique est inspirée par le reggae roots, le dub uk, la musique de transe, le maloya et les pionniers du mixage dub comme King Tubby, Scientist, Mad Professor pour ne citer qu'eux.
Sa musique est un appel à l’ouverture culturelle par le rassemblement et la danse, dans la tradition du mixage dub, c'est-à-dire mixé en direct, avec pour instruments une table de mixage , des effets, l'ordinateur en guise de magnétophone multipistes , un micro et un tambour . Depuis 2003 Jideh fait des concerts en mixant en direct les musiques composées dans son studio Shieldrum Records.
HIGH ELEMENTS s'est produit dernièrement entre autres en France à Paris, Rennes, Finistère, Vendée, Poitiers, Bordeaux, Périgueux et en Europe à Copenhague (DK), Londres (UK).
Depuis 2013 HIGH ELEMENTS émet sur 2 stations de Radio : ROOTSLAB INTL (UK) et ROOTS LEGACY (FR) remixant là aussi en direct ses productions.
DISTRIBUTION ET CRÉDITS
Conception : Cecilia Bengolea
Composition & interprétation: Ana Pi, François Chaignaud et Cecilia Bengolea
Collaboration chorégraphique hip-hop : Ange Koué
MC sur scène : High Elements
SoundSystem : Revelation
Administration / production : Garance Roggero – Leslie Perrin
Diffusion : Sarah de Ganck / Art Happens
Production déléguée : Vlovajob Pru
Coproduction : La Ménagerie de Verre (Paris), Maison de la Culture d’Amiens - Centre de création et de production, SZENE Salzburg, Direct Marketing.
Vlovajob Pru est subventionnée par la DRAC Rhône Alpes et reçoit l’aide de l’Institut Français pour ses projets à l’étranger.
Ce projet a été soutenu par le réseau APAP-Performing Europe, financé par la Commission Européenne-programme Culture.
Cecilia Bengolea et François Chaignaud sont en résidence longue à au CDC - L’Echangeur Picardie (2014-2015-2016).
Remerciements à ImPulsTanz et à Karl Regensburger...
Quand
20h30 - 21h30