Hors les murs
Artistes suédois de la collection du Centre Pompidou
28 janv. - 10 avril 2005
L'événement est terminé
Le Centre Pompidou au Centre culturel suédois: cette exposition rassemble pour la première fois une trentaine d'oeuvres suédoises issues de la collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne.
Riche de plus de 50 000 oeuvres, la collection du Centre Pompidou présente un fonds important d'art suédois, qui n'est connu qu'à travers quelques artistes exposés temporairement. La sélection présentée dans l'exposition offre au public une occasion unique de découvrir cet ensemble inédit.
D'emblée l'exposition a pour but de rappeler que les artistes suédois ont toujours fait partie d'une communauté internationale dite d'"avant-garde". Au-delà de tout contexte national, nombreux sont ceux qui, au XXe siècle, ont axé leurs recherches sur des enjeux théoriques et formels "universels".
Chacune des oeuvres sélectionnées témoigne d'une vision expérimentale et d'un nouveau regard sur le monde. La sélection proposée ici illustre bien l'esprit d'un ensemble représentatif d'un tempérament téméraire.
Cet ensemble fut constitué en partie pendant le mandat de Pontus Hultén, Directeur du Musée National d'Art Moderne de 1973 à 1981.
LES ARTISTES :
- Viking Eggeling (1880-1925)
Dès 1921, il explore les possibilités du film abstrait avec Symphonie diagonale.
- Olle Bonniér (né en 1925)
A partir des années 1950, avec des peintures semblables à des roches éruptives, opte pour un expressionnisme abstrait qui se rattache à l'art informel.
- Erik Dietman (1937-2002)
Au début des années 1960, - avec un humour pince-sans-rire déroutant - centre ses intérêts sur la fusion de l'objet avec le mot, annonçant ses "sculptures-rébus". Données par l'artiste au musée en 1999, des épreuves aux sels d'argent montées sur toile seront également exposées (Body Art, 1962).
- Öyvind Fahlström (1928-1976)
Fahlström abandonne, lui, la formule classique du tableau et de la sculpture. En 1974, il met au point des "structures variables" composées d'éléments de vinyle découpés et fixés sur des cannes à pêche de fibre de verre, sur panneau de métal plastifié et peint à l'acrylique. En outre, figure à l'exposition une oeuvre illustrant un autre aspect de son travail : un film acquis par le musée en 2002 : Mao-Hope March, 1966.
- Carl Fredrik Reuterswärd (né en 1934)
Dès 1968, se sert de la lumière laser et de l'holographie (méthode de photographie en relief utilisant les interférences produites par la superposition de deux faisceaux laser) pour obtenir un "nouvel instrument visuel d'exploitation propre à saisir les modifications de notre environnement
".
- Olle Baertling (1911-1981)
Dans les années 1970, à partir de formes analogues à des triangles et une palette haute en couleur, repousse les limites de l'art non-figuratif. Il corrige et densifie sans cesse les surfaces de ses peintures. En outre, Baertling apporte une contribution originale à la sculpture à partir des bandes noires séparant les couleurs de ses tableaux, pour les souder sous forme de tiges d'acier ouvertes dans l'espace.
Des oeuvres quasi-inédites seront également montrées, notamment des oeuvres vidéographiques de Suzanne Nessim (née en 1944) et Teresa Wennberg (née en 1944), pionnières de l'art vidéographique européen, et deux films de Pontus Hultén, Un miracle, 1954 et Une journée dans la ville, 1955-1956, réalisé avec son ami Jean Tinguely.
Quand
12h - 18h, tous les jours sauf lundis
Où
Centre culturel suédois, Paris