Exposition / Musée
Architecture et industrie
Passé et avenir d'un mariage de raison
27 oct. 1983 - 23 janv. 1984
L'événement est terminé
L'exposition Architecture et industrie présente un large panorama de l’évolution de l’industrialisation de l’architecture, de la révolution industrielle à aujourd’hui dans les principaux pays industrialisés.
De nombreux documents sont présentés tout au long de l’exposition : dessins originaux, maquettes, échantillons de matériaux, pièces d’assemblages. Des démonstrations de Dessins Assistés par Ordinateur, avec manipulation sur terminaux et tables traçantes sont proposées aux visiteurs. Un atelier est réservé aux enfants, où ceux-ci pourront réaliser des constructions à partir de divers matériaux.
L’exposition tente de répondre à ces questions :
- L’industrialisation permet-elle à l’architecture et à l’habitat en particulier d’accéder à une production de masse ?
- Quels en sont les enjeux économiques, sociaux et culturels ?
Elle aborde également le problème de l’habitat, de l’intervention de l’habitant, et enfin de la prospective.
Le développement de l’industrialisation de l’architecture. (19e et 20e siècles)
Après une brève évocation de l’architecture traditionnelle, le parcours proposé devient thématique et chronologique :
- le Crystal Palace, premier édifice de cette taille complétement industrialisé ;
- la résistance généralisée aux formes nouvelles générées par les matériaux nouveaux (Morris et Ruskin, « contre » en Grande-Bretagne ; Viollet-le-Duc, Boileau, Labrouste, « intentionnellement pour » en France) ;
- la spectaculaire métamorphose du bâtiment provoquée par l’adéquation de la forme aux matériaux nouveaux ;
- les matériaux ferreux, bois, verre, béton armé, aluminium, et plus près de nous, les matériaux de synthèse qui révolutionnent les formes (gratte-ciels, serres, halls de gares, pavillons d’expositions universelles, édifices divers, etc.)
Le problème de l’habitat
Celui-ci y est abordé à travers l’exemple de la France où le rôle de l’Etat, depuis la deuxième guerre mondiale et jusqu'à aujourd'hui, détermine la politique d’industrialisation : de la préfabrication lourde des années 50-60 (grands ensembles, ZUP) à la politique des « modèles » à caractère répétitif (1971) ; puis aux « systèmes constructifs » (1975) ou meccanos (Val Maubuée à Marne-la-Vallée) qui permettent une plus grande diversité ; jusqu'à l'étude actuelle d’un « panier de composants compatibles ».
Simultanément, depuis les années 60, la préfabrication de la maison individuelle se développe : en béton, en acier ou en bois (maisons Phénix).
Aujourd’hui le Japon a recours aux industries de pointe, depuis l’informatique jusqu’à l’automatisation de la fabrication.
Un clin d’œil est lancé à la préfabrication à l’étranger (en Italie : Mangiarotti et Renzo Piano ; au Japon, Kurokawa ; en Grande-Bretagne : Rogers, Foster, Stirling et Grimshaw).
L’intervention de l’habitant
Alors même que les matériaux utilisés aujourd’hui dans la construction sont accessibles à tous dans les supermarchés du bricolage, quelles sont les interventions possibles de l’habitant sur son habitat et son environnement ?
L’architecte et l’urbaniste peuvent avoir un rôle de conseil. Diverses expériences sont menées en Europe et aux USA depuis quelques années : Thut en Allemagne ; Kroll en Belgique : Segal en Grande-Bretagne ; Alexander aux USA. En France, une enquête « photo-sociologique » est menée par Bourdieu et Clergue pour les maisons Phénix.
Prospective
Simultanément des recherches sont effectuées :
- sur les nouvelles structures architecturales tridimensionnelles, tendues ou gonflables (Le Ricolais, Buckminster Fuller, Frei Otto, Wachsmann, Duchateau, etc.) ;
- sur les nouvelles techniques (High Tech) ;
- sur les champs d’application des nouveaux matériaux.
La conception assistée par ordinateur (CAO) participe à ces recherches (Kroll, Duchâteau). La bionique est appelée à y jouer un rôle (analogies entre les structures et textures artificielles et naturelles). Les projets se multiplient : cités spatiales, architectures marines et sous-marines (Maymont, Rougerie), villes solaires (Rottier, Alexandroff).
Peut-on dès à présent, à travers ces expériences, imaginer aujourd’hui les cités de demain ?
D'après le communiqué de presse
Quand
tous les jours sauf mardis