« Ramener l'écologie à la maison » , Féminisme et écologie

L’échec de l’articulation entre écologie et féminisme est aujourd’hui patent : toute mise en rapport de ces deux questionnements à la fois théoriques et politiques est immédiatement soupçonnée - et ridiculisée - de ramener les femmes à une proximité douteuse avec la nature. Est-ce si simple ?

Plutôt que de s’appuyer sur la littérature académique qui s’est attachée, on pourrait dire, épuisée à légitimer cette articulation, nous aimerions repartir de mobilisations féministes et écologiques d’hier et d’aujourd’hui, souvent mal connues ou oubliées, pour tenter d’apprendre (ou de re-apprendre) ce qu’une approche féministe peut apporter à la réflexion écologique. Comment hériter de ce qui s’y dit, pense, fabrique, expérimente ?

Avec : Lia Marcondes, avec Émilie Hache et Benedikte Zitouni

Lia Marcondes est programmatrice et animatrice des Mardis de l’eau-Université Populaire de l’Eau dans le Val-de-Marne. À ce titre elle est aussi en charge de la publication qui en découle, la collection Tout autour de l’eau aux éditions de La Dispute. Dans cette collection, un volume porte spécifiquement sur l’écoféminisme : Eau et féminisme, petite histoire croisée de la domination des femmes et de la nature, Paris, La Dispute, 2010

Émilie Hache est philosophe, maître de conférences à l’Université Paris Ouest Nanterre, au département de philosophie. Ses recherches portent sur les questions écologiques et la philosophie pragmatique. Elle est l’auteur de Ce à quoi nous tenons. Propositions pour une écologie pragmatique (La Découverte, 2011) et a dirigé et préfacé un livre collectif, Écologie politique. Cosmos, communauté, milieux, (Éditions Amsterdam, 2012). Elle termine un autre livre collectif à venir, Du monde clos à l'univers infini... et retour.Essais cosmopolitiques (Éditions Dehors, avril 2014). Membre du laboratoire Sophiapol (Nanterre) et membre associée du GECo (ULB, Bruxelles), elle co-dirige pour la deuxième année, avec Pierre Charbonnier (LIER, CNRS), un séminaire à Nanterre, portant sur les Chantiers de l'écologie politique. Elle travaille aujourd’hui sur deux nouveaux chantiers croisés, l’un portant sur la dimension spéculative de la fiction écologique, en particulier la science fiction écologique féministe ; l’autre sur les articulations entre féminismes et écologie, notamment dans son rapport à la justice environnementale.

Benedikte Zitouni est professeur de sociologie à l'Universitaires Saint-Louis - Bruxelles. Son travail actuel porte sur l'histoire récente des mouvements écologistes en Belgique, et un article sur les éco-féministes américaines et anglaises des années 1980 est en cours de publication. Elle a également écrit des articles sur l'écologie urbaine, les savoirs situés et l’inventivité technique dans les processus d'urbanisation. Ses livres sont Agglomérer (VUB University of Brussels Press & ASP, 2010) et, avec Rotor and Ariane d'Hoop, Usus/usures (CFWB, 2010). De manière générale, elle cherche à travers un travail en archives à produire des récits d'exploits et d'intelligence collectifs.

En partenariat avec l’Université Populaire de l’Eau et du Développement Durable (UPEDD) Conseil Général du Val de Marne

"Ce débat sera traduit en Langue des Signes Française" 

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