Hors les murs
Vidéo Vintage
1963-1983
17 avril - 26 juin 2013
L'événement est terminé
L'exposition 'Vidéo Vintage' trace, à partir d'une sélection de bandes 'fondatrices' de la collection du Centre Pompidou, une trajectoire de l'art vidéo de 1963 à 1983.
L'exposition Vidéo Vintage trace, à partir d'une sélection de bandes "fondatrices" de la collection du Centre Pompidou, une trajectoire de l'art vidéo de 1963 à 1983.
Cinquante années ont vu défiler les recherches et les développements de la vidéo comme outil critique, et son intégration dans les milieux artistiques. Née en 1963, la vidéo a traversé tous les courants esthétiques de la modernité, de la performance à la mouvance Fluxus, de l’art minimal à l’art conceptuel pour poursuivre son évolution dans le courant post-conceptuel et avec les investigations actuelles liées aux cultural studies.
Durant les deux premières décennies de son histoire, les années 1960 et 1970, le médium vidéo a été adopté par des artistes aux démarches variées, expérimentant la bande vidéo par la performance, l’autofilmage, dans le contexte des laboratoires de télévision, par des recherches approfondies sur les diverses possibilités de la couche analogique et, pour poursuivre, par des essais conceptuels.
L’exposition propose une trajectoire de l’art vidéo et une synthèse des premières décennies de l’art contemporain. La scénographie, elle-même « vintage », donne la priorité au confort de visionnage du spectateur. Des salons structurent l’espace en différentes sections et accueillent les spectateurs pour un voyage dans le temps, celui de l’oeuvre. Une occasion de découvrir ou de redécouvrir des oeuvres d’artistes dont la renommée n’est plus à faire, des oeuvres devenues désormais incontournables.
Parmi les 1 400 bandes vidéo de la collection Nouveaux Médias du Centre Pompidou, la sélection proposée d’une cinquantaine d’oeuvres dévoile toute l’histoire de ce médium. Des performances privilégiant l’auto-filmage montrent Marina Abramovic et Ulay, Mona Hatoum, Dan Graham, Paul McCarthy, Bruce Nauman, ou encore Gina Pane et Nil Yalter. Une deuxième section de l’exposition est consacrée aux bandes créées dans le contexte des laboratoires de télévision. Certaines se font critiques à l’égard de ce moyen de diffusion, de Jean-Luc Godard à Nam June Paik, de Les Levine ou Robert Filliou à Bill Viola ou encore Bob Wilson. Sont ensuite diffusées des oeuvres plus conceptuelles, dans le contexte muséal de l’époque de leur création, de Joseph Beuys à Dennis Oppenheim, de Lawrence Weiner à Thierry Kuntzel. C’est une cinquantaine d’artistes qui sont ainsi présentés, issus de parcours esthétiques divers, de cultures variées et de contextes géopolitiques élargis, sur quatre continents, du Brésil aux États-Unis et au Canada, de l’Europe au Japon. La réception de ce type d’oeuvres dans le contexte télévisuel ainsi que dans le contexte muséal est également questionnée. À l’heure du « tout numérique » et de la consultation sur Internet, à l’heure des visionnages rapides et de basse qualité, le musée et ses extensions possibles sur le web 2.0 se présentent comme le lieu idéal de réception, redonnant un espace au temps spécifique de l’oeuvre.
Par Christine Van Assche, conservatrice en chef, responsable du service Nouveaux Médias du Centre Pompidou.
Associée à Florence Parot, attachée de conservation.
Quand
12h - 20h, tous les jours sauf dimanches
Lundi à samedi 12h à 20h
Fermé dimanche
Où
Beirut Art Center, Beyrouth