Débat / Rencontre
Vincent Corpet
"2850 T & P 27, 28, 29 VI 98", 1998
14 nov. 2004
L'événement est terminé
L'histoire et l'analyse d'une oeuvre, choisie dans les collections du Musée national d'art moderne.
Entretien de Vincent Corpet avec Philippe Dagen.
Depuis le début des années 80, Vincent Corpet développe, en parallèle aux nus frontaux très réalistes qui l'ont fait connaître, une pensée de l'analogie qu'il met en oeuvre dans des séries différentes. Etabli sur un système complexe de transformation des motifs, ce jeu analogique conduit l'image à se dédoubler, se « défiguraliser », dans un processus qui n'affecte pas seulement la forme mais aussi le statut fondamental de l'image.
Après les natures mortes, qui se transforment en sujets religieux, les « analogies » rondes, qui jouent de l'inversion des vides et des pleins, les « carrés Q » et leur déclinaison monstrueuse, la fausse symétrie des diptyques, les « enfantillages », auxquels appartient le tableau 2850 T& P, 27, 28, 29 VI 98, 1998, récapitulent plusieurs des procédés précédents dans la formulation d'une image unique et complexe.
L'effet combinatoire de cette série, devenu extrêmement riche, se manifeste pourtant par une forme de régression de l'image, qui par variations successives va revenir au plus près d'une notion d'origine. Ainsi se crée une tension singulière entre des représentations qui semblent appartenir à une tradition occidentale de la peinture figurative, des allusions pariétales et le dessin des enfants.
Vrai ou faux primitivisme ? Post-modernisme non dénué d'ironie ? Ou, plus simplement, exploration simultanée de plusieurs possibles contemporains de la peinture ?
A défaut de répondre à ces questions, du moins faudrait-il essayer d'y voir un peu plus clair dans ce labyrinthe où le peintre joue avec autant de plaisir les rôles de Dédale, de Thésée et naturellement du Minotaure.
Entretien de Vincent Corpet avec Philippe Dagen, professeur d’histoire de l’art
contemporain à l’Université de Paris 1, Panthéon-Sorbonne.
Depuis le début des années 80, Vincent Corpet développe, en parallèle aux nus
frontaux très réalistes qui l'ont fait connaître, une pensée de l'analogie
qu'il met en oeuvre dans des séries différentes. Etabli sur un système complexe
de transformation des motifs, ce jeu analogique conduit l'image à se dédoubler,
se « défiguraliser », dans un processus qui n'affecte pas seulement la forme
mais aussi le statut fondamental de l'image.
Après les natures mortes, qui se transforment en sujets religieux, les «
analogies » rondes, qui jouent de l'inversion des vides et des pleins, les «
carrés Q » et leur déclinaison monstrueuse, la fausse symétrie des diptyques,
les « enfantillages », auxquels appartient le tableau 2850 T& P, 27, 28, 29 VI
98, 1998, récapitulent plusieurs des procédés précédents dans la formulation
d'une image unique et complexe.
L'effet combinatoire de cette série, devenu extrêmement riche, se manifeste
pourtant par une forme de régression de l'image, qui par variations successives
va revenir au plus près d'une notion d'origine. Ainsi se crée une tension
singulière entre des représentations qui semblent appartenir à une tradition
occidentale de la peinture figurative, des allusions pariétales et le dessin
des enfants. Vrai ou faux primitivisme? Post-modernisme non dénué d'ironie? Ou,
plus simplement, exploration simultanée de plusieurs possibles contemporains de
la peinture? A défaut de répondre à ces questions, du moins faudrait-il essayer
d'y voir un peu plus clair dans ce labyrinthe où le peintre joue avec autant de
plaisir les rôles de Dédale, de Thésée et naturellement du Minotaure.
Quand
À partir de 11h30