Débat / Rencontre
Bernard Piffaretti
Sans titre, 2000
27 janv. 2008
L'événement est terminé
C'est en 1984 que Bernard Piffaretti imagine la méthode qui, à partir de l'année suivante, va régler le destin de sa peinture. La toile est partagée en deux parties égales par un trait vertical. Le peintre, soit sur la moitié gauche, soit sur la droite, réalise une peinture les styles et les motifs différant d'une pièce à l'autre qu'il va ensuite essayer de refaire de l'autre côté du tableau. L ordre d'exécution des deux parties reste inconnu du spectateur. L'intérêt de la procédure tient à ce qu¹il s'agit non pas d'exécuter une copie de la partie déjà peinte, mais de reproduire l ensemble des gestes qui ont présidé à sa réalisation. Sont donc également répétés les actes sans conséquence directement visible. Pareille mémoire du geste, de la procédure, implique nécessairement une relative simplicité du programme pictural. L'exercice de ce redoublement déjoue l'investissement pulsionnel de la gestuelle picturale. Il mine l'expressionnisme potentiel qui menace toute pratique corporelle. Quant au spectateur, il se trouve confronté à un singulier et troublant objet : deux peintures tout à la fois identiques et différentes.
Isabelle Ewig (avec Guitemie Maldonado) a récemment publié Lire l'art contemporain. Dans l' intimité des œuvres, Paris, Larousse, 2005 et L'Aubette, ou la couleur en architecture, éd. Musée de Strasbourg, 2006. Didier Semin a récemment publié Grenouillages. (Brisset, Goya, Lavater), éd. L'Échoppe, 2007.
Programmation / intervenant(s) :
Marc Archambault
Dialogue entre Bernard Piffaretti, Isabelle Ewig, maître de conférences en
histoire de l’art contemporain, Université de la Sorbonne, Paris 4, et Didier
Semin, Professeur à l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts.
C’est en 1984 que Bernard Piffaretti imagine la méthode qui, à partir de
l’année suivante, va régler le destin de sa peinture. La toile est partagée en
deux parties égales par un trait vertical. Le peintre, soit sur la moitié
gauche, soit sur la droite, réalise une peinture les styles et les motifs
différant d’une pièce à l’autre qu’il va ensuite essayer de refaire de
l’autre côté du tableau. L ordre d’exécution des deux parties reste inconnu du
spectateur. L’intérêt de la procédure tient à ce qu¹il s’agit non pas
d’exécuter une copie de la partie déjà peinte, mais de reproduire l ensemble
des gestes qui ont présidé à sa réalisation. Sont donc également répétés les
actes sans conséquence directement visible. Pareille mémoire du geste, de la
procédure, implique nécessairement une relative simplicité du programme
pictural. L’exercice de ce redoublement déjoue l’investissement pulsionnel de
la gestuelle picturale. Il mine l’expressionnisme potentiel qui menace toute
pratique corporelle. Quant au spectateur, il se trouve confronté à un singulier
et troublant objet : deux peintures tout à la fois identiques et différentes.
Isabelle Ewig (avec Guitemie Maldonado) a récemment publié Lire l’art
contemporain. Dans l' intimité des œuvres, Paris, Larousse, 2005 et L’Aubette,
ou la couleur en architecture, éd. Musée de Strasbourg, 2006. Didier Semin a
récemment publié Grenouillages. (Brisset, Goya, Lavater), éd. L'Échoppe, 2007.
Quand
À partir de 11h30