Emma Charles

Née en 1985, installée à Londres, Emma Charles développe dans son œuvre mêlant fiction et documentaire, une réflexion sur les conditions d’existence physiques et matérielles des réseaux. L’artiste scrute les non-lieux que constituent les centres de stockage de données pour mettre en lumière ces architectures destinées aux machines. L’empreinte des infrastructures physiques du numérique sur les environnements naturels et bâtis laisse tantôt apparaître une coexistence des activités humaines, naturelles et numériques, tantôt deviner le transfert des lieux centraux du capitalisme post-industriel vers l’espace virtuel, laissant ses marques sur l’urbanisme et l’architecture de la ville. 

Emma Charles, White Mountain (2016, 21 min) 
Emma Charles, Fragments on Machines (2013, 17 min)
Emma Charles, Interview with Pionen Architect, Albert France-Lanord (2016, 5 min)
Emma Charles, Nuclear Salt (2022, env. 10 min)

L’exposition collective « Réseaux-mondes » interroge la place du réseau dans nos sociétés innervées par les réseaux sociaux et la dématérialisation. Plus que jamais, à l’ère d’Internet, le réseau est au cœur des mutations technologiques et des enjeux sociétaux : surveillance, atomisation de l’individu, acteur-réseau. De la naissance de la société de l’information, dans l’après-guerre, jusqu’à l’omniprésence du réseau planétaire, avec l’Internet, le réseau tisse partout sa toile, dans l’espace et le temps.