Conférence
Vaginal Davis
Faire avec et à partir de Vaginal Davis
26 nov. 2021
L'événement est terminé
Cette soirée prend pour point de départ le travail de Vaginal Davis, artiste genderqueer américaine, icône queer de l'art et de la musique, dont le pseudonyme est un clin d’œil et un hommage à la militante Angela Davis.
Au programme, un film qu’elle a réalisé pour cette occasion et certaines de ses anciennes œuvres vidéo et performatives, mais aussi les artistes Harilay Rabenjamina et URAMI, qui parlent de la manière dont l’artiste a été fondamentale pour leur travail. À leurs côtés également, un groupe d'artistes ayant étudié auprès d’elle et participé à son séminaire-atelier mené avec Olga Rozenblum en 2020 à la Haute école d’art et de design (Genève). L'occasion de témoigner de cet héritage et de montrer pour la première fois le fanzine vidéo TVC15, réalisé au fil des enseignements.
Performeuse, peintre, commissaire d'exposition, musicienne, autrice, tenancière de clubs, provocatrice érotique, l'icône queer de l'art et de la musique Vaginal Davis s'est fait connaître dans les années 1970, d'abord en tant que chanteuse dans des groupes art-punk (comme les Afro Sisters, Pedro Muriel and Esther, Cholita! The Female Menudo, black fags) puis en tant qu'éditrice de deux fanzines culte : Fertile LaToyah Jackson et son supplément, Shrimp.
À cette période, Vaginal Davis lance plusieurs clubs queer-core et queer-punk dont le Club Sucker. Selon elle, la nécessité de ces lieux tient à l'impossibilité des personnes queer à exister dans les milieux hard-core et punk. Elle est aussi à l’origine de la HAG gallery, un espace d'exposition do it yourself au sein de son appartement sur Sunset Strip, à Los Angeles, qu'elle tient de 1982 à 1989 et dont une version « botoxée » a été montée en 2021 à Participant, Inc. à New York.
Pendant les années 1990, elle entame une série de performances critiques, artistiques et historiques, dont Dot, une sorte d'hommage à Dorothy Parker, The Dona of Dance, une célébration tordue de la danse moderne, ou encore Designy Living.
Dans ses fanzines et fanzines vidéo, ses performances ainsi que sa pratique de l'enseignement, Vaginal Davis emploie le drag, le story-telling, la freakiness pour, comme le formule Dominic Johnson dans Frieze Magazine, « faire dérailler la bienséance des collectionneurs face au spectacle de la féminité, de la queerness, de la blackness ». L’historien de l’art ajoute : « elle critique à la fois le système des galeries et plus largement ce qu'il reflète comme tendance culturelle, en usant de l'auto-exploitation ironique et de provocations insolentes de confusion raciale et de genre. »
Certaines des vidéos et des prises de parole sont en anglais sans traduction.
Avec et par Louise Bonpaix, Constance Brosse, Vaginal Davis, Oélia Gouret, Delphine Mouly, Olga Rozenblum, Neige Sanchez, Nelson Schaub, Mina Squalli-Houssaïni, and friends for the night...
Avec la participation de Harilay Rabenjamina et URAMI
Merci à la HEAD – Genève, au Work.master de la HEAD, à Fri Art – Kunsthalle Fribourg, à la Galerie Isabella Bortolozzi, à Nicolas Brulhart, Lili Reynaud-Dewar, Lou Masduraud, Marlie Mul, Queer is not a label, Laurent Schmid, et aux étudiants et étudiantes passées parmi nous dans le projet et à la caméra
Quand
19h - 21h
Où
© D.R.