Feminine Futures : Ukraine

« Guerre | Oppression | Dystopie » dont l’ombre blanche est « Paix | Liberté | Utopie » a été conçue par Adrien Sina en 2020, dans une période d’avant-guerre, comme un volet contemporain de ses expositions « Feminine Futures » anticipant les tragédies futures : danses dans des environnements dévastés, dynamiques collectives ou intersubjectives mouvantes, danses de guerre, d’amour, de tolérance, de résistance et de résilience, s’acheminant vers une abstraction empreinte d'émotion, dépassant la cruauté du réel.

Avec les chorégraphies et danses de Vladyslav Detiuchenko, Svitlana Oleksiu, Anna Gerus, Konstantin Koval, Liza Riabinina, Irina Bashuk, Inna Matiushyna, Olya Shevchuk, Nadia Tomazenko, Sofia Naumenko, Alisa Makarenko, Natalia Trafankowska, Anastasiya Kharchenko, Kate Luzan, Alisha Kobilyak, Gelya Andryushina, Olena Meshcheriakova, Alona Stoliarova, Anton Obukhovskiy, Zhenya Goncharenko.

Konstantin Koval est chorégraphe, coauteur du film UPROOTED réalisé pour le HCR – l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, sous les premiers feux de la guerre. UPROOTED 2, sa nouvelle initiative inédite est une série de films de danse d’une minute conçus avec les artistes qui vivent la guerre au quotidien en Ukraine, aussi déracinés de leur ancienne vie paisible que les réfugiés qu’il suit dans des environnements peu familiers. Des entre-lieux, des architectures ou des paysages vides et solitaires hantent la poétique poignante de ce recueil d’expressions individuelles, voire intimes, face à la violence des incertitudes de l’avenir.
 

Irina Bashuk, née dans la petite ville minière de Donetsk, est une chorégraphe, danseuse et artiste multidisciplinaire de Kiev, installée à Paris. Avec ses mouvements géométriques et angulaires inspirés des danses urbaines, Tutting ou Voguing, elle expérimente le futur du corps dans les environnements technologiques (NFT, AR, VR, AI). Avec ses performances elle a participé aux expositions « Bauhaus-100 » à Qingdao et au MoCA de Shanghai. Égérie de la mode, elle crée ses accessoires au design futuriste ou moderniste. À Kiev, ses danses avec les utopies architecturales de l’ère soviétique, que plusieurs tendances politiques voulaient démolir au nom de la désoviétisation, visent à la sensibilisation de l’opinion sur la préservation de ces singularités historiques de la mémoire collective ukrainienne.
 

Ce parcours contemporain est brièvement introduit par une réflexion historique autour de « Danse et Guerre », thème majeur de « Feminine Futures » avec des œuvres de Valentine de Saint-Point, Giannina Censi, Mary Wigman, Julia Marcus, Myra Kinch, Martha Graham, Anna Sokolow, et Pauline Koner.