À l'international
Women in Abstraction
West Bund Museum Shanghai
10 nov. 2022 - 8 mars 2023
L'événement est terminé
L’exposition « Women in Abstraction » ambitionne d’écrire une autre histoire de l’abstraction au 20e siècle en Occident, avec quelques incursions inédites dans le 21e siècle. Elle regroupe trente-cinq artistes et 90 oeuvres de la collection du Centre Pompidou.
La majorité des expositions au sujet de l’abstraction ont souvent minoré le rôle fondamental joué par les « artistes femmes » dans le développement de ce langage plastique au sein des modernités. « Women in Abstraction » au Centre Pompidou Paris (« Elles font l’abstraction ») et au Guggenheim Bilbao (« Mujeres de la abstracción ») a permis une véritable réévaluation de l’importance des contributions de très nombreuses artistes. Pour le Centre Pompidou × West Bund Museum Project à Shanghai, Christine Macel propose une reconfiguration inédite de l’exposition à partir des œuvres de la collection du Centre Pompidou. L’ensemble des oeuvres, de nature diverse, allant de la peinture au film, de la sculpture à la photographie et à l’installation, seront présentées en un parcours chronologique allant de la fin du 19e siècle à nos jours.
Cette histoire de l’abstraction est élargie à de nombreux médiums, et débute ainsi par la présentation de la Danse Serpentine de Loïe Fuller, qui fascine le public parisien dès la fin du 19e siècle. Ce parcours est ancré dans les avant-gardes modernistes
européennes, avec un ensemble d’œuvres de Sonia Delaunay-Terk rappelant l’importance de son art simultané et ses liens avec la littérature. Plusieurs salles thématiques regroupent des artistes participant à une même tendance : une salle est ainsi consacrée à l’abstractisation du réel par les photographes dès les années 1920 ; une autre au développement d’un art optique et cinétique en Europe et aux États-Unis dans les années 1960. D’autres salles présentent des artistes partageant une même sensibilité : ainsi, des peintres majeures comme Joan Mitchell, Helen Frankenthaler ou Shirley Jaffe sont rassemblées dans une salle dédiée à l’Expressionnisme Abstrait dans les années 1950. Les œuvres monumentales de plusieurs artistes essentielles dans le développement d’une sculpture textile en Europe et aux États-Unis, dont le travail est souvent regroupé sous le terme de « Fiber Art », se répondent dans une autre salle (Magdalena Abakanowicz, Jagoda Buić, Sheila Hicks, Pierrette Bloch).
Des ensembles documentaires, présentés sous forme de deux frises chronologiques consacrées au développement de l’abstraction dans les années 1950 d’une part, et aux mouvements féministes occidentaux dans les années 1960 et 1970 d’autre part, permettent de donner aux spectateurs des clés de lecture plus précises pour aborder les œuvres présentées. L’exposition est également l’occasion de mettre en lumière, à travers plusieurs ensembles monographiques, le travail de grandes artistes parfois trop peu mis en valeur. Ainsi, un ensemble important d’œuvres d’Aurélie Nemours témoigne de son rôle primordial dans le développement de l’abstraction géométrique en France, et un ensemble de toiles épurées et contemplatives de Geneviève Asse rend hommage à cette artiste française récemment disparue. Enfin, les installations de Lydia Okumura et Ann Veronica Janssens permettent aux spectateurs de faire l’expérience d’une abstraction s’étendant au-delà des cimaises pour envahir l’espace.
Quand
10h - 17h, tous les jours sauf lundis
Liens externes
Ann Veronica Janssens, Rose, 2007, projecteurs, machine à fumée,
© Centre Pompidou