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La leçon des images

Rencontres-performances

« La leçon des images » convie cinéastes, chercheurs, chercheuses, photographes… de tous horizons à présenter une image, capture d’écran, extrait ou brève séquence, dont la circulation sur les réseaux sociaux dans l’année écoulée a frappé les regards. 

 

Comment faire écho à la leçon que portent, pour chacun, ces images – ce qu’elles enseignent, déplacent, interrogent, ébranlent, affirment ou nient ?

Venus du cinéma, de la littérature, du journalisme ou des sciences humaines, les invité(e)s se font les exégètes de ces images mouvantes, et ont carte blanche pour choisir en toute liberté le genre de parole à poser sur l’extrait choisi : paroles savantes ou sensibles, propos, récits, confidences, manifestes, thèses, poèmes ou chansons.

À la diversité des images correspond une diversité de voix.


La leçon de Joëlle Zask

Mardi 2 février 2021, à 11h

Qu’est-ce qui distingue un « mégafeu » d’un feu habituel ? Quelles en sont les causes ? Que nous disent-ils de notre relation à la « nature » ?

Je poserai ces questions à partir d’une vidéo de feu paroxystique, après quoi j’aborderai cette dernière question à partir d’une vidéo Youtube d’animaux dans la ville datant de l’époque du premier confinement.

 

Joëlle Zask enseigne la philosophie à l’université d’Aix-Marseille.

Elle est l’autrice de plusieurs ouvrages reliant démocratie et écologie. Elle publie en 2019 Quand la forêt brûle, penser la nouvelle catastrophe écologique (éd Premier Parallèle) qui a reçu le prix Petrarque de l’essai France Culture 2020. Joëlle Zask y analyse phénomène des « mégafeux » qui ravagent de vastes territoires comme la Sibérie, l’Amazonie, la Californie. Elle a récemment écrit Zoocities. Des animaux sauvages dans la ville (éd Premier Parallèle, 2020) qui revient sur la présence des animaux sauvages dans les villes et qui constitue une véritable enquête philosophique sur la ville de demain.


La leçon de Yves Citton et Jacques Perconte

Mercredi 3 février 2021, à 11h

Yves Citton interroge Jacques Perconte sur quelques images tirées de son film Ettrick (2015), qui peuvent nous donner plusieurs leçons touchant aussi bien à la texture des images numériques qu’aux difficultés de circulation d’images fortement texturées sur les médias sociaux.

 

Figure majeure de la scène artistique numérique et de l’avant-garde cinématographique française depuis la fin des années 1990, Jacques Perconte (né en 1974, vivant et travaillant à Paris) se définit comme un artiste visuel. Son travail, concentré sur le paysage, déclinant film linéaire pour le cinéma et film génératif pour l’exposition, performance audiovisuelle, photographie et installation, consiste à ressaisir la nature, notamment dans le rapport culturel et technique que nous construisons avec elle.

À ne pas manquer
dans le cadre du festival Hors Pistes

 

Exposition « Matières d'images » :

Jacques Perconte, Films infinis : Le Tempestaire (2020) et Quinze Mille (Pieds) (2021)


La leçon de Mark Alizart

Jeudi 4 février 2021, à 11h

« Animals helping each other : cette phrase tapée dans la barre de recherche de Youtube renvoie vers des milliers de vidéos aux millions de vues. On y voit des animaux qui s'entraident de manière tantôt cocasse et tantôt tragique. C'est mignon. Mais c'est aussi angoissant.

Ces animaux dont certains vont jusqu'à sauter la barrière des espèces pour se venir en aide mutuellement, comment ne pas voir en effet qu'ils n'évoquent pas seulement la grande fraternité du vivant, mais une sorte d'ultime sauve-qui-peut de la nature face à l'effondrement ? »

 

Mark Alizart est un écrivain, philosophe et commissaire d’exposition.

Il a publié plusieurs essais aux Presses Universitaires de France : Pop théologie (2015), Informatique céleste (2017), Chiens (2018) et Cryptocommunisme (2019).

Son dernier ouvrage paru s'intitule Le Coup d'État climatique (2020) dans lequel il défend la thèse selon laquelle il n’y a pas de crise climatique, mais qu’il y a une volonté politique que le climat soit en crise.


La leçon de Kourtney Roy

Vendredi 5 février 2021, à 11h

Survivalist Failures : Vers une écologie involontaire de la création d'images
Comment des circonstances contraignantes peuvent devenir un tremplin pour repousser les limites de sa créativité ? Utiliser le verrouillage provoqué par la pandémie comme impulsion pour « recycler » de manière inventive les structures et les objets quotidiens autour de soi afin de forger des images étranges et absurdes.

 

Photographe, Kourtney Roy est née en 1981, dans l’Ontario, au Canada.

Fascinée par la création d’une mythologie tragique du soi, elle imagine un univers intime où se côtoient merveilleux et mystère. Avec son écriture photographique, les lieux et espaces sont des sources d’inspiration dont la poétique souligne la banalité et le quotidien.

Son travail a été exposé dans plusieurs festivals du monde entier (Planche(s) Contact, Portraits à Vichy, Paris Photo, Photo Biennale à Moscou, etc.)

Son travail a aussi fait l’objet de plusieurs publications dont un catalogue pour son exposition au Bal : Ils pensent déjà que je suis folle, un livre d'artiste Enter as Fiction publié par Filigrane éditions, Northern Noir publié aux éditions La Pionnière, et le livre California aux éditions Louis Vuitton.

Son dernier livre, The Tourist, est sorti en 2020 aux éditions André Frère.


La leçon de Jérôme Game

Dimanche 7 février 2021, à 11h

L'image d'une crise écologique, ça ressemble à quoi ? Et comment on montre un environnement exactement ? Et la crise de l'écologie des images, ça à quelle tête en fait ?

Entre arrêts sur images et poésie sonore, une lecture-performance tente de répondre à ces questions.

 

Poète et écrivain auteur d’une quinzaine d’ouvrages (recueils, livres-CD, roman, DVD de vidéopoèmes, essais), Jérôme Game collabore souvent avec des artistes de la scène (Cyril Teste, David Wampach, Hubert Colas, Sophie Cattani/Antoine Oppenheim), de l’image (Valérie Kempeeners), et du son (DJ Chloé, Olivier Lamarche).

Correspondances entre pratiques, questionnements transfrontaliers, dispositifs partagés : c’est dans ces écarts que son écriture agit et s’ajuste, explorant la consistance du réel des corps, des événements et récits, collectifs ou individuels, via celle des signes et leurs grammaires.

Dernier ouvrage paru : Album Photo (éditions de l'Attente, 2020).


La leçon de SMITH et Lucien Raphmaj, avec Nadège Piton

Mardi 9 février 2021, à 11h

La sonde japonaise Hayabusa2 nous a rapporté, en décembre dernier, cinq grammes de poussière intersidérale prélevée sur l’astéroïde Ryugu. Une quantité astronomique : assez pour recomposer un univers, pour esquisser plusieurs scénarios de composition d’un système solaire.

Cinq grammes d’univers. Voilà qui devrait être l’image de l’année, n’est-ce pas ? Non ? Et pourquoi une telle discrétion ?

 

SMITH explore la pratique et la représentation de la transition, de la métamorphose et des relations interspécifiques au sein d’œuvres où la photographie côtoie le cinéma, la vidéo, la chorégraphie, la performance, la sculpture et l’utilisation des nouvelles technologies.

Combinant des approches fictionnelles, scientifiques et philosophiques, ses photographies, films, installations et performances sont présentés sous la forme d’expositions personnelles, projections et spectacles.

En collaboration avec Lucien Raphmaj, Diplomates et Nadège Piton, son projet Désidération esquisse la pensée d'une humanité interstellaire, en quête de nouvelles alliances avec son cosmos originaire.


Romancier, Lucien Raphmaj, dans Capitale Songe (éditions de L’Ogre, 2020), invente un monde déroutant où les rêves sont devenus la principale monnaie d’échange, et où le sommeil disparaît soudain. Critique pour la revue culturelle en ligne Diacritik, il crée avec Blandine Volochot (éditions Abrüpt, 2020) une mutation poétique de l’imaginaire de Blanchot et de Volodine. Il participe depuis Spectrographies (2015) aux films, livres et projets indisciplinés de SMITH.

Pour Désidération, il compose les programmes de Radio Levania (contes, publicités, poèmes, rituels, contenus théoriques et fictionnels).
 
Sous les traits de Miss Purple, Mademoiselle Violette ou Levaniah, dans un registre allant de la performance burlesque au strip-tease expérimental, Nadège Piton est membre de la troupe de cabaret Kisses Cause Trouble de 2004 à 2009, puis du cabaret parisien Le Secret mené par Monsieur K, depuis 2018.

Au cœur du studio Superpartners, elle coordonne le tentaculaire vortex Désidération, forte d'une expérience de plusieurs années au sein de l'équipe de programmation et de production du centre d'art le Transpalette à Bourges, et y incarne le personnage de Radio Levania. Début 2020, Piton co-signe avec SMITH le numéro spécial de la revue photographique The Eyes, intitulé « Transgalactique (photographie, genre, transition) ».


La leçon de Jérôme Bel

Mercredi 10 février 2021, à 11h

 

Dans ses premières pièces, Jérôme Bel applique des opérations structuralistes à la danse pour isoler les éléments premiers du spectacle théâtral. Son intérêt se déplace par la suite de la danse comme pratique scénique à la question de l’interprète comme individu particulier. La série des portraits de danseurs (Véronique Doisneau, Cédric Andrieux, Isadora Duncan…) aborde la danse par le récit de celles et ceux qui la font, met en avant la parole dans un spectacle chorégraphique et impose la question de la singularité sur scène. La critique formelle et institutionnelle prend ici la forme d’une déconstruction par le discours, dans un geste subversif qui radicalise son rapport à la chorégraphie. Par le recours au biographique, Jérôme Bel politise ses interrogations, attentif à la crise du sujet dans la société contemporaine et aux modalités de sa représentation sur scène. 
Pour des raisons écologiques, la compagnie R.B./Jérôme bel n’utilise plus l’avion pour ses déplacements depuis 2019.


La leçon de Maroussia Rebecq (Andrea Crews)

Jeudi 11 février 2021, à 11h

« Quand je ne suis pas toute nue je fais des vêtements », Maroussia nous explique comment, depuis dix-huit ans elle fait une mode activiste et écologiste, devançant les tendances et bouleversant les Fashion weeks grâce à la technique innovante de l’upcycling

 

Maroussia Rebecq est la fondatrice et directrice artistique de la marque Andrea Crews et du cercle de femmes de la culture et la création Wise Women.

C'est autour du vêtement, du casting ou encore du défilé que se compose son univers esthétique, c'est une pionnière de l'upcycling et de la mode activiste. Elle fédère les publics autour de workshops où l'échange et la pratique sont valorisés. Son expertise se développe dans un langage pluriel et des projets collaboratifs, avec d'autres artistes ou encore avec des marques.

Les notions d'expérimentation et de transformation sous-tendent sa pratique créative, entre art et mode, influente et ultra colorée, elle repousse avec joie les limites des codes établis.


La leçon de Emmanuel Alloa, Samuel Bianchini, Alice Jarry et Marie-Pier Boucher

Vendredi 12 février 2021, à 11h

La membrane des images : vibrations phénotechniques

Aby Warburg parlait de certaines images comme de Leitfossilien, des fossiles-guides enfermés dans des sédiments d’époques immémoriales, miraculeusement parvenus jusqu’à nos jours. Contrairement à ces fossiles ayant mis des millions d’années à se constituer, notre civilisation du trop-plein génère continuellement ses propres vestiges, délocalisant au Ghana, au Vietnam ou au Bangladesh des déchets électroniques frappés par l’obsolescence préprogrammée. L’installation Fossilation, créée collectivement par trois équipes de recherche-création entre Montréal, Toronto et Paris, expose une membrane bioplastique qui absorbe les formes spectrales de ces dispositifs : des périphériques, des écrans plats, des microprocesseurs se sont littéralement imprimés à même la matière photosensible, à la manière de photogrammes court-circuitant le passage par un opérateur humain.

 

Une réflexion sur l’empreinte carbone de notre économie des images rejoint ici une réflexion sur l’empreinte comme technique de prise de forme (Simondon). Comme dans toute écologie, il s’agit d’inventer un art du contact, un art de la coexistence de proche en proche. Là où les pionniers de la photographie comme Henry Fox Talbot plaçaient des plantes en contact avec une matière photosensible artificielle, le collectif franco-canadien inverse les rapports pour placer des objets technologiques contre une pellicule organique, afin de brouiller complètement les partages habituels, et nous faire découvrir que la nature même pratique déjà une « phéno-technique  » (E. Alloa).    

 

Emmanuel Alloa est professeur ordinaire en esthétique et philosophie de l’art à l’Université de Fribourg. Il a travaillé comme chercheur au Pôle national suisse de Critique de l’image (Eikones) et a enseigné l’esthétique au département d’Arts plastiques de Paris 8. Il dirige la collection « Perceptions » et co-dirige la collection « Médias/Théories » aux Presses du réel. Ses recherches portent notamment sur la pensée contemporaine, l’esthétique et la théorie du visuel, la phénoménologie française et allemande, la philosophie sociale, la théorie des médias et l’histoire des techniques. Lauréat du prix Latsis 2016 et du prix scientifique Aby Warburg 2019, il a été commissaire adjoint de l’exposition « Le Supermarché des images » (Jeu de Paume, 2020).

Samuel Bianchini est artiste et enseignant-chercheur à l'École nationale supérieure des arts décoratifs (EnsAD), Université PSL, Paris. Il vit et travaille à Paris.
Ses réalisations mettent en œuvre des opérations physiques et symboliques, en contexte, en public et en temps réel, nous incitant à contempler, à réfléchir autant qu'à agir. Soutenant le principe d'une « esthétique opérationnelle », Samuel Bianchini interroge les rapports entre nos dispositifs technologiques les plus prospectifs, nos modes de représentation, nos nouvelles formes d'expériences esthétiques et nos organisations sociopolitiques. Pour cela, il collabore avec de nombreux scientifiques et laboratoires de recherche en sciences de la nature et en ingénierie.

 

Alice Jarry est artiste-chercheure et professeure au Département de Design et Computation Arts de l’Université Concordia. Son travail touche les œuvres in situ, les pratiques art-science, le design durable, les arts numériques et les médias tangibles. Liant esthétique et politique pour réfléchir aux enjeux liés à la matérialité, à la production matérielle et aux infrastructures, elle se concentre sur les formes résilientes pour l'environnement bâti, les [bio]matériaux intelligents et les matières résiduelles. Elle est directrice du Speculative Life Biolab (Institut Milieux, Concordia), membre de la Canada Excellence Research Chair in Next Generation Cities (Concordia), du Topological Media Lab, du Living Architecture Systems Group, de KHEOPS – Consortium international de recherche sur la gouvernance des grands projets d’infrastructure, d’Hexagram – Réseau international dédié aux arts médiatiques, design, technologie et culture numérique, et du collectif en art numérique montréalais Perte de Signal. Son travail a notamment été présenté au Centre Pompidou (Paris), chez Vox, Centre de l’image Contemporaine (Montréal), à la Biennale Nemo (Paris), au Leonardo Da Vinci Museum of Science and Technology (Milan), à la BIAN (Montreal), au mois Multi (Quebec), à la Device_Art Triennale (Zagreb), au Invisible Dog Art Center (New York) et à Mons 2015, European Capital of Culture (Mons). 

 

Marie-Pier Boucher est professeure adjointe à l'Institut de communication, culture, information et technologie et à la School of Information de l'Université de Toronto. Elle est co­-éditrice de Being Material (MIT Press, 2019), Heteropolis (2013) et Adaptive Actions Madrid (2010). Elle a été chercheuse en résidence au Johnson Space Center, NASA ; Max Planck Institute pour l’histoire des sciences ; et SymbioticA : centre d’excellence en arts biologiques.

Ses recherches portent sur le design d'environnements construits pour soutenir la vie dans des conditions extrêmes. Elle dirige le groupe Space Media du McLuhan Center qui met en lumière le rôle fondateur des études médiatiques dans l’exploration spatiale.


La leçon de Seumboy Vrainom :€, avec Eden Tinto Collins & Nicolas Worms

Samedi 13 février 2021, à 11h

« Hors-sol les nerfs sont tendus », c’est le constat que dresse Seumboy, apprenti chamane numérique né et élevé hors-sol. Pas déraciné mais bien hors-sol, comme certaines plantes cultivées au jardin d’agronomie colonial près de Paris entre 1902 et 1965.
Cette conférence performée nous mènera de liens en liens à la découverte d’images marquantes ou perdues de l’Internet. Des images qui nous rappellent que la vie est une circulation ininterrompue capable de franchir toutes les frontières.


Avec une scénographie du Nani$ôka Groupe et ponctué par un concert d’Eden Tinto Collins & Nicolas Worms.

 

Militant pour une écologie décoloniale, Seumboy Vrainom :€ se qualifie d’« apprenti chaman numérique ». 

À travers une pratique du détournement d’images glanées en ligne, de montages DIY sur fond vert et de louanges numériques, Seumboy Vrainom :€ élabore une œuvre percutante, mettant en lumière les rapports persistants de domination raciste, coloniale et destructrice du monde dans lequel nous vivons.

Il est aussi l’auteur d’une chaîne Youtube et Instagram nommée Histoires Crépues, visant à déconstruire notre rapport à notre histoire coloniale. 

À ne pas manquer
dans le cadre du festival Hors Pistes

 

Exposition « Matières d'images » :

Seumboy Vrainom :€, Manono. Des écrans pour esthétiser la misère, 2019


La leçon de Vergine Keaton

Dimanche 14 février 2021, à 11h

 

Vergine Keaton, née en 1981 et aujourd’hui installée à Paris, est une plasticienne et réalisatrice française dont le travail s’étend au cinéma d’animation autant qu’aux films expérimentaux.

Après des études de graphisme et de cinéma, son premier court métrage, Je criais à la vie ou pour elle (2009) est projeté dans la sélection ACID au Festival de Cannes. Suivront Marzevan (2015), nominé dans la catégorie Meilleur court métrage d'animation aux César 2017, puis Le Tigre de Tasmanie, présenté en compétition officielle de la Berlinale 2018. En 2019, elle présente les installations Vous qui entrez ici au Centre Pompidou-Metz et en 2020, Sous-bois aux Ateliers Médicis de Clichy-Montfermeil, dans le cadre de la Nuit blanche.  Elle prépare actuellement son premier long métrage Bataille, et enseigne également à l'EnsAD (École nationale supérieure des arts décoratifs, Paris).

À ne pas manquer

dans le cadre du festival Hors Pistes

 

« Animation et écologie » :

Le Tigre de Tasmanie de Vergine Keaton (2018)

Court métrage, suivi d'une rencontre virtuelle avec la cinéaste

Vendredi 12 février 2021