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Baudelaire Poetry Day

« Le beau est toujours bizarre… »

 

À l’occasion du bicentenaire de la naissance de l’auteur des Fleurs du Mal et des Petits poèmes en prose, le Baudelaire Poetry Day rend un hommage résolument contemporain à Charles Baudelaire, l’un des grands inventeurs de la poésie moderne.

 

Nombreux sont les thèmes soulevés par la poésie de Baudelaire et qui reviennent lors de cette journée : la modernité, la ville, le dandysme, la musique, la féminité, les paradis artificiels, la peinture moderne… d'autres séances privilégient un regard plus interrogateur ou critique, féministe ou décolonial, sur l’auteur des Fleurs du Mal.

 

Cette journée célèbre la création poétique contemporaine sous toutes ses formes par le prisme de l’œuvre et de la figure de Charles Baudelaire : lectures, concerts, ateliers d’écriture, poésie urbaine, « toasts lyriques » et promenades en ville… À la recherche de ce « kiosque bizarre », comme l’écrivait Sainte-Beuve pour définir l’œuvre de Baudelaire, « fort orné, fort tourmenté, mais coquet et mystérieux, où on lit de l’Edgar Poe, où l’on récite des sonnets exquis, où l’on s’enivre avec le haschisch pour en raisonner après… ».

Vendredi 17 septembre

19h : Printemps de septembre, Baudelaire Song Project (Toulouse)

Conférence et séance d'écoute

 

Musique classique, deathmetal, pop, indie rock, reggae… tous les styles de musique sont compatibles avec les vers et la prose de Charles Baudelaire. C’est ce que nous apprend le Baudelaire Song Project, plateforme numérique pilotée par Helen Abbott (université de Birmingham) et Mylène Dubiau (université Toulouse Jean-Jaurès).

 

Associant littérature et musique, cet ambitieux projet rassemble des adaptations musicales de poèmes de Baudelaire issues du monde entier (49 pays et 25 langues). Les partitions collectées sont analysées grâce à un logiciel mettant au jour le processus de mise en musique des poèmes, en fonction de leur structure, leur rythme et leur narration. On peut par exemple comparer le traitement de la fameuse Invitation au voyage, dans sa version par Henri Duparc, Léo Ferré, Frànçois Atlas ou le groupe de country breton Nârâyana.


Mylène Dubiau, docteure en musicologie, présente ce travail de recherche et imagine avec Anakarsis, duo composé d’Argil et Marc Vyler, une séance d’écoute live, prouvant que 200 ans après sa naissance, l’une des plus grandes figures de la poésie française demeure une source d’inspiration.

Samedi 18 septembre

En continu

11h - 18h, Centre Pompidou, Petite salle

 

Il appelait ça les épaves, projection en continu, entrée libre

 

Produit pour le Baudelaire Poetry Day, ce film se veut une « chanson sans geste » à propos du poète Charles Baudelaire. À l’âge de vingt ans, le poète voyagea dans l’océan Indien, entre Madagascar et l’île Maurice, jusqu’à l’île de la Réunion où il fut sidéré et où son œuvre se fonda ; mais à propos aussi de ses héritiers, fourmillants, turbulents et post-exotiques, qui ne l’eurent pas suivi sans ce voyage initiatique et qui chuchotent, psalmodient, pensent et hurlent la rage du poème ; et encore à propos d’une certaine Absente, que l’on a dit « Muse Noire », Jeanne Duval – laquelle, en disparaissant de l’Histoire, des tableaux, des tabloïds et des écrans, ne faisait que promettre les conditions de son retour, hors toute carte postale.

 

Durée : 9 minutes

Création sonore : Thomas Moesl

Images : Maëva Thurel
Montage : Idrisse Ahamada-Madi

Avec les voix de : Nadine Agostini , Hannah Arendt, Antonin Artaud, Georges Bataille, Julien Blaine, Henri Chopin, Michel Collet, Robert Filliou, John Giorno, Liliane Giraudon, Jean-Pierre Le Goff, Joël Hubaut, Georg Jappe, Claire Karm, Larry Litt, Ghérasim Luca, Matthieu Messagier, Michèle Métail, Cédric Mong-Hy, Thomas Moesl, Joachim Pfeufer, Kurt Schwitters, Léon Tolstoï, Louise Vanardois, Valentine Verhaeghe

 

11h - 18h, Centre Pompidou, Petite salle

 

Sonia Charbonneau, La Belle Créole, 2016, vidéo numérique (4 min 56 sec)

 

Ce film s’inspire de Dorothée Dormeuil, une prostituée fréquentée par Charles Baudelaire lors de son séjour à l’île de La Réunion en 1835. Celle dont la forme du pied « imprime fidèlement sa forme dans le sable fin » (Le Spleen de Paris), semble s'intégrer parfaitement au paysage idyllique des îles Mascareignes. 

La vidéo confronte la vision baudelairienne exaltée de Dorothée Dormeuil à la violente réalité économique des femmes prostituées « libres » en pleine période abolitionniste. L’artiste propose une version actualisée de La Belle Créole dont le parcours vers la « liberté » est fastidieux et douloureux.

Ja’ Tovia Gary, Giverny I (Négresse Impériale), 2017, vidéo numérique (6 min)

 

Dans ce collage sensible et percutant, la réalisatrice se met en scène dans le jardin de Claude Monet à Giverny où elle était en résidence en 2016 (dans le cadre de Terra Summer Fellowship). Elle entrecroise cet autoportrait filmique d’images du peintre dans un cadre paisible et luxuriant, et d’archives venues des États-Unis – celles du militant du parti Black Panther Fred Hampton évoquant le pouvoir de l’éducation politque dans l’organisation politique des Noirs, et celles de Diamond Reynolds documentant sur son profil Facebook l’assassinat de son compagnon Philando Castile par la police américaine en 2016.

En occupant un lieu historique de l’art moderne et en y insérant une nouvelle imagerie, militante et antiraciste, Gary pose la question de sa place dans l’espace occidental et de son droit à l’intégrité physique en tant que femme noire. Par sa seule présence à Giverny, perçue comme vulnérable et transgressive, elle fait le lien entre image, histoire coloniale et violence d'État, et donne une version antagoniste et radicale du canon moderne. (adapté d’après l’artiste)

La Soufflerie et la Cour de Contes, Poèmes téléphoniques (Rezé)

 

La Soufflerie de Rezé a décidé de travailler avec le Collectif La Cour des Contes pour faire des collectes sonores de poèmes de Baudelaire lus par des habitants de Rezé, puis diffusés sous forme de poèmes téléphoniques, sur le modèle du Dial-A-Poem de John Giorno. Une manière de faire le lien avec le John Giorno Poetry Day de l’an dernier.

Pour écouter un poème composez ce numéro : 02 85 52 26 19

Gianluigi Ricuperati au Castello di Rivoli, « Invitation au Voyage / Invitation au Visage » (Italie)

 

Pour le Baudelaire Poetry Day, l’écrivain Gianluigi Ricuperati, propose une relecture d’un célèbre poème des Fleurs du Mal, depuis le Castello di Rivoli en Italie.

« Ce texte vidéo est une exégèse narrative / fictionnelle de ma fleur préférée de Baudelaire, Invitation au Voyage, replacée dans la douce mélancolie du rêve de la mère morte.

La relation de Baudelaire avec sa mère était célèbre et plutôt terrible. Ayant été un adolescent orphelin, j'ai en quelque sorte cultivé - littéralement - une étrange jalousie pour ces adultes ayant des relations difficiles avec des mamans vieillissantes.

Souvent considéré comme la version de Baudelaire sur l'exotisme, ce poème est pour moi une rêverie adolescente, hors du temps d'une réconciliation avec une mère lointaine. Version Mère-patrie d'un pays ressemblant. »

14h30 : fondation Pernod Ricard

Élévation, par la revue Cockpit (Paris)

 

Élévation en hommage au poème éponyme des Fleurs du Mal, élévation aussi comme l’aérodynamisme de la revue Cockpit animée, depuis mai 2020, par Charlotte Rolland et Christophe Fiat, qui, à un rythme mensuel, fait entendre des écrivains, des poètes et des artistes. 

À cette occasion une dizaine d’invitées et invités dont l’illustre Fernando Arrabal testeront, expérimenteront des façons singulières de se hisser avec leurs voix et de se faire entendre : « Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées / Des montagnes, des bois, des nuages, des mers / Par-delà le soleil, par-delà les éthers / Par-delà les confins des sphères étoilées… » comme l’écrit Baudelaire. 

 

Dans le Café, la librairie et sur le parvis de la Fondation Pernod Ricard :
Lecture et introduction de Fernando Arrabal

Lectures croisées de poèmes de Baudelaire et de textes d’une dizaine d’intervenants avec notamment Fernando Arrabal, Joseph Ghosn, Gianni Forte, Amélie Lucas-Gary...

14h30 : Bibliothèque publique d'information

Atelier d’écriture « Baudelaire 3.0 » avec Sandra Moussempès (à la BPI) 

 

Votre Baudelaire intérieur au coeur de Paris. Faites ressurgir le/la poètes.esses maudits/es en vous : réappropriez-vous votre fiction sentimentale, intime et sociétale au sein de votre propre laboratoire sensoriel et textuel en offrande au poète mythique. Dans un monde d'apparences et de selfies, la notion de "poète maudit" est souvent perçue comme péjorative, cet atelier sera l'occasion pour les participants de renouveler le mythe non dénué de glamour et d'en explorer les nuances au travers de leurs propres sensations/fictions intimes.

La poétesse Sandra Moussempès viendra guider vos pas dans ce labyrinthe intemporel autour des mots

 

Atelier du niveau 2 de la Bpi, sur inscription à bernadette.vincent@bpi.fr

15h : galerie Far West

Pièce/performance d’Anne-James Chaton et Angèle Prunenec, (Pen’march)

 

Se faire coiffer au Bau de l’Hair de Nantes, boire une bière aux bar Les Fleurs Du Malt à Lyon, déjeuner au restaurant gastronomique Le Baudelaire à Paris, autant d’endroits inattendus dans lesquels se joue au quotidien une relecture de la poésie de Charles Baudelaire. Dans la suite de son travail sur les « Fictions » extraites de tickets de caisse en tous genres, Anne-James Chaton revisite la poésie de Baudelaire en collectionnant les reçus portants les noms de ses recueils ou les titres de ses poèmes. Le poète d’aujourd’hui relit le poète d’hier en conservant à l’esprit la règle des trois unités, d’abord formulée par l'abbé d'Aubignac puis théorisée par Boileau dans son « Art poétique » : 

Qu'en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli

Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli.

 

À l’occasion du Baudelaire Poetry Day, Anne-James Chaton compose une série de “Fictions“ baudelairiennes tirées de tickets de supermarchés, de restaurant, de salon de beauté, dont il donnera une lecture à deux voix avec Angèle Prunenec à la Galerie Far West de Penmac’h.

15h : médiathèque Jean Cocteau

Lectures (Massy)

 

Des lecteurs de la médiathèque Jean Cocteau de Massy, lisent à haute voix des poèmes issus du recueil Les Fleurs du mal et sont traduits simultanément en langue des signes française, sous la direction du comédien et metteur en scène Vincent Barraud.

15h30 : librairie l’Esperluète

Performances (Chartres)

 

« La nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles... »

Charles Baudelaire, « Correspondances » in Les Fleurs du Mal.

 

Ces correspondances participeront au bal du Baudelaire Poetry Day, dont nous commémorons le bicentenaire de la naissance. Autour de lectures, d'écritures, de musiques, le directeur de l’excellente librairie L’Esperluète de Chartres, Nicolas Gruszkiewicz, présentera un poète avant-gardiste, dont le verbe, toujours en exil, court encore chez nos contemporains.

15h-18h30 : Centre Pompidou

Jeanne Duval, Figure spectrale dans un paysage français (Forum –1)

 

Pour le Baudelaire Poetry Day, le Centre Pompidou part sur les traces de Jeanne Duval, muse, actrice et modèle parisienne qui inspira à Charles Baudelaire ses plus beaux poèmes. Cette figure moderne issue de la diaspora africaine n'apparaît dans l'histoire que dans les interstices de la vie de l’écrivain : c’est à cette existence minorée, cette présence invisibilisée que se consacre ce programme mêlant films, performances et discussions, conçu par la curatrice Mathilde Walker-Billaud.


Avec Euridice Zaituna Kala (Je suis l’archive, 2020), Robin Mitchell (Venus Noire. Black Women and Colonial Fantasies in Nineteenth-century France, 2020), Émilie Notéris (Alma matériau, 2020), les vidéos La Belle Créole (2016) de Sonia Charbonneau et Giverny I (Négresse Impériale) (2017) de Ja’ Tovia Gary, et les lectures des performeuses Marie-France Alvarez et Gaëlle Malandrone.

17h : Bibliothèque publique d'information

Atelier d’écriture « Baudelaire et Paris », avec Christophe Manon

 

De Villon à Baudelaire, la ville, Paris en l’occurrence, est un sujet éminent et qui cependant a toujours occupé une place discrète dans la poésie française. Avec les Fleurs du mal, et notamment la célèbre section des Tableaux parisiens, la ville devient l’un des thèmes privilégiés de la modernité littéraire, par opposition au romantisme. Lieu de l’artificialité par excellence, objet de fascination et de célébration où la beauté reste souvent à débusquer, la ville est le cadre privilégié de certaines expériences humaines : la solitude, le spleen, le sentiment de la fuite du temps (« la forme d’une ville / Change plus vite, hélas ! que le cœur d’un mortel »)… C’est à revisiter nos cités, leurs trottoirs, leurs immeubles et leurs foules bigarrées que Baudelaire nous invite et à quoi nous nous exercerons.

Atelier du niveau 2 de la Bpi, sur inscription à bernadette.vincent@bpi.fr

18h18 : Portbou

« Passages » (Espagne)

 

Cette année encore, l’artiste et psychanalyste Franck Ancel se rend à Portbou, en Espagne, pour une séance de méditation sur l’œuvre-mémorial « Passages » construite par l’artiste israélien Dani Karavan en hommage au philosophe Walter Benjamin, qui s’est suicidé là-bas en septembre 1940. On méditera sur Walter Benjamin, sur sa passion pour Baudelaire, et sur Dani Karavan, disparu cette année.

Avec le soutien de la galeria Horizon

18h30, Centre Pompidou

Thomas Clerc, Monsieur Toasts (Forum –1)

 

Comme chaque soir du festival Extra!, l’écrivain Thomas Clerc propose un « toast » dans le salon littéraire installé dans le Forum -1, à l’occasion de la parution de son nouveau livre, Cave (L’Arbalète/Gallimard).

19h, festival actoral, avec les éditions marcel

Lectures à la Cômerie dans le cadre du festival actoral (Marseille)

 

Un à un, Nina Leger, Oscar Coop-Phane et Felix Macherez présentent des créations littéraires inédites en réponse au poète. Découpés, croisés, leurs mots rencontrent ceux de Baudelaire ; leurs poésies se mélangent pour en faire émerger la substance résolument contemporaine.

 

À travers cet exercice d’écriture, on découvre un Baudelaire moderne et une littérature sans âge, qui n’a pour vocation que celle de déployer une altérité — un écart — d’où jaillit le commun — l’entre. Les deux cents ans qui nous séparent de la naissance de Baudelaire deviennent féconds et se révèlent une source inépuisable de création.

 

 

19h, festival actoral et le Cipm

Baudelaire : persistance du grand sparadrap français, Lectures et performances du Collectif Typopotamus (Marseille)

 

Louis Vuitton ne fut-il pas du tout poète ? Grande marque française en proie aux contrefacteurs sur les Internets, must have de tes dix-huit printemps, comment prononcer "Charles Baudelaire" ? Tous deux nés en 1821, le bicentenaire qu'on nous invite à célébrer est celui du second : pourquoi ?

Typopotamus conviera un bouquet de spécialistes – mais qui ne l’est pas ? – du défunt pour répondre à ces questions que mobilise en nous le Programme Culturel d'État.

L’Invitation au voyage est-elle un parfum ou un poème ? Quelles mers traversa Baudelaire et pourquoi ? À quoi peut-on, en 2021, déterminer que Baudelaire est plutôt pansement chic ou simple sparadrap du capitaine Haddock ?

Virée dans le patrimoine, cette conférence de sensibilisation vous apportera de quoi répondre sensiblement.

 

Typopotamus est un collectif marseillais qui traduit de la poésie, imprime des livres, des brochures, des affiches et des fanzines pour son compte ou celui d'autres collectifs. La vingtaine de personnes qui le compose travaille ensemble, dans l’arrière-cour et l’anonymat.

19h, Fondation Thalie

Équinoxes : oublier le spleen, (Bruxelles)

 

« J'ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans » écrivait Baudelaire dans Spleen

 

La mémoire, phénomène crucial de nos existences, merveille souvent, et torture parfois. Merveille car sans mémoire, impossible d’apprendre ; sans mémoire, les civilisations et leurs évolutions ne sauraient exister. Merveille quand nos souvenirs nous rapprochent de l’enfance, merveille aussi que la mémoire du corps, qui nous rappelle à nos joies organiques et à nos apprentissages inconscients, et ô merveilleuse Madeleine, et ô merveilleuses fleurs, luxe et volupté… Torture en revanche lorsqu’il nous est impossible d’oublier les moments douloureux de notre vie passée, lorsque la mémoire altérée pèse du poids de mille ans de vie et nous inflige parfois jusqu’à des syndromes maladifs.

 

J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans

 

Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans,

De vers, de billets doux, de procès, de romances,

Avec de lourds cheveux roulés dans des quittances,

Cache moins de secrets que mon triste cerveau…

 

« Mon triste cerveau » ? Alors, n’oublions pas l’oubli, corollaire jumeau de la mémoire, le merveilleux, le bénéfique, l’indispensable oubli, facteur d’allègement, de soulagement, de régénération, de renaissance, de vie.

 

Oublier, c’est revivre aussi.

 

Programmation et animation : Barbara Polla et Nathalie Guiot

Lecteurs invités (sous réserve) : Aurore Abdoul-Maninroudine, Chloé Arrouy, Astrid Chaffringeon, Haleh Chinikar, Rosanna Gangemi, Aurélie Gravas, Christine Guinard, Mélanie Huchet, Mimi Kunz, Rachel Labastie, Pierre Liebaert, Taïla Onraedt, Joseph Schiano di Lombo, Nathalie Vanderlinden, Sandra de Vivies.

 

**Dans le cadre de cette invitation carte blanche, l’artiste argentin Gabriel Chaile et la curatrice Chuz Martínez sont invités à lire en direct une série de textes en lien avec les dessins de Chaile présentés dans l’exposition de groupe The Sowers (9 septembre - 21 novembre 2021, Fondation Thalie). Leurs lectures seront retransmises en live stream à la Fondation.

 

L’évènement sera introduit par le lancement de la revue Traversée #2 aux Éditions Ishtar.

20h30, Centre Pompidou

« Frànçois and The Atlas Mountains … chante Baudelaire », (Grande Salle)

 

A l'automne 2016, à l’occasion de l’exposition "L'œil de Baudelaire", le musée de La Vie Romantique avait invité Frànçois Atlas à reprendre en musique les vers évocateurs du poète mélancolique. De cette rencontre entre la poésie du XIXe siècle et la pop française est né un album solo. Parmi les textes du chantre de la modernité, Frànçois Atlas a choisi huit poèmes, issus du célèbre recueil Les Fleurs du mal : « À une passante », « Parfum exotique » ou encore « L’invitation au voyage ». En 2020, le groupe Frànçois and The Atlas Mountains revient pour un septième album : Banane bleue.

Billetterie : 18€ tarif plein / 14€ tarif réduit. Grande Salle.

Dimanche 19 septembre

11h, Kadist San Francisco, Etats-Unis

Un programme vidéo spécial qui présente The Syphilis of Sisyphus (2011) de Mary Reid Kelley et Patrick Kelley, suivi d'un dialogue avec Jordan Stein, commissaire des programmes publics de KADIST. The Syphilis of Sisyphus est un court métrage centré sur une prostituée parisienne enceinte qui illustre l'hymne de Charles Baudelaire à la supériorité de la beauté cosmétique sur la beauté naturelle. Avec des décors qui se déplacent entre le boudoir de Sisyphe et les rues de Paris, l'œuvre est une farce à travers la France révolutionnaire et post-révolutionnaire, avec de brèves vignettes impliquant tout le monde, de Diderot, Marie-Antoinette et Marat à Robespierre, Napoléon et Haussmann. La projection est suivie d'une conversation sur l'influence de Baudelaire sur la pratique des artistes.

17h30, Librairie des Abbesses

Flânerie littéraire au fil de l’eau, avec Stéphane Guégan, Alexis Manenti et Gabriel Dufay (Paris)
 

La librairie des Abbesses, aux côtés des Vedettes du Pont-Neuf, propose une flânerie baudelairienne au fil de l’eau, en présence de Stéphane Guégan et d’Alexis Manenti.

Réservations sur le site internet des Vedettes du Pont-Neuf.
 

Rendez-vous aux Vedettes du Pont Neuf, situé 1 square du Vert-Galant 75001 Paris.

 

Stéphane Guégan, historien et critique d’art, spécialiste des XIXe et XXe siècle, conseiller auprès de la Présidence du Musée d’Orsay, est l’auteur de nombreux ouvrages dont une édition des Salons de Stendhal et une biographie primée de Théophile Gautier. Il a été commissaire de plusieurs expositions à Paris, dont Ingres, Le Modèle Noir – de Géricault à Matisse, Manet – inventeur du moderne

Il tient enfin le blog Moderne depuis une dizaine d’années.

 

Baudelaire, l’art contre l’ennui : Une exploration chronologique et illustrée de la relation de l'écrivain aux beaux-arts. Critique d'art prolifique et proche de plusieurs artistes, Baudelaire a toujours défendu les peintres de la modernité et célébré l'utilité spirituelle du beau. Dans le cadre de l'exposition organisée à la BnF à l'automne 2021, à l'occasion du bicentenaire de sa naissance.


Né à Paris, Alexis Manenti fait ses premiers pas devant une caméra via le collectif Kourtrajmé créé en 1994 par Kim Chapiron, Toumani Sangaré et Romain Gavras (avec lequel il tourne dans le court métrage Easy Pizza Riderz en 2002, une sorte de western urbain comique).

 

Au cinéma, Alexis Manenti trouve son premier rôle dans le polar Mea Culpa emmené par Vincent Lindon et Gilles Lellouche. Fort de ce premier essai prometteur, il enchaîne en jouant un militaire en vacances forcées dans Voir du pays et poursuit avec des rôles secondaires dans le biopic Le Divan de Staline (2017), la comédie Epouse-moi mon pote (2017), le thriller 9 doigts (2018) et le film de science-fiction Dans la brume (2018).

 

En 2019, Alexis Manenti gagne en notoriété avec Les Misérables de Ladj Ly présenté à Cannes, où il incarne l’un des personnages principaux aux côtés de Damien Bonnard et Djebril Didier Zonga. Dans ce film choc sur la banlieue, il campe Chris, un policier beauf et raciste qui possède tout de même une part d’humanité.

 

Gabriel Dufay est un comédien français. Après une formation au CNSAD, il crée la Compagnie Incandescence en 2008. En tant que comédien, il a joué sous la direction de Jean-Paul Wenzel, Wajdi Mouawad, Emmanuel Bourdieu, Denis Podalydès, Othello Vilgard, Célie Pauthe, Alain Françon, Igor Mendjisky, David Géry, Baptiste Guiton... En tant que metteur en scène, il a crée des textes de Thomas Bernhard, Nathalie Sarraute, Roland Schimmelpfennig, Jon Fosse, Robert Desnos, Falk Richter, Kate Tempest, Stefano Massini... Il prépare actuellement un spectable sur Brigitte Fontaine. Il est également l'auteur d'entretiens avec Denis Podalydès et Michel Bouquet, ainsi que de Hors jeu (Les Belles Lettres/Archimbaud, 2014).

 

18h30, Centre Pompidou

Thomas Clerc, Monsieur Toasts (Forum –1)


L’auteur du très baudelairien « Paris, Musée du XXIe siècle – Le 10e arrondissement », paru en 2014 à l’Arbalète/Gallimard, propose son dernier toast du festival Extra!.

Intervenants

Aurore Abdoul - Anakarsis - Chloé Arrouy - Helen Abbott - Franck Ancel - Fernando Arrabal - Vincent Barraud - Astrid Chaffringeon - Anne-James Chaton et Angèle Prunenec - Haleh Chinikar - Michel Collet - Oscar Coop-Phane - Collectif La Cour des Contes - Collectif Typopotamus - Frànçois and The Atlas Mountains – Baudelaire Project Song - Sonia Charbonneau - Thomas Clerc - Revue Cockpit - Maninroudine - Mylène Dubiau - Gabriel Dufay - Christophe Fiat - Gianni Forte - Rosanna Gangemi - Joseph Ghosn - Aurélie Gravas - Nicolas Gruszkiewicz - Stéphane Guégan -  Christine Guinard - Mélanie Huchet - Mimi Kunz - Rachel Labastie - Nina Leger - Pierre Liebaert - éditions marcel - Félix Macherez - Alexis Manenti - Christophe Manon - Cédric Mong-Hy – Sandra Moussempes - Robin Mitchell - Emilie Notéris - Taïla Onraedt - Gianluigi Ricuperati - Charlotte Rolland - Joseph Schiano di Lombo - Nathalie Vanderlinden - Valentine Verhaeghe - Sandra de Vivies - Mathilde Walker-Billaud - Euridice Zaituna Kala.