Abstrakter Kopf : Morgengrauen (Tête abstraite : Aube)
août 1928
Abstrakter Kopf : Morgengrauen
(Tête abstraite : Aube)
août 1928
“The entire cosmos is manifested in the face”, said the Russian artist Jawlensky. Starting in 1917, he reinterpreted the mystical light/colour tradition of icons, stained glass windows and illuminations by introducing abstraction. In 1921, be began to construct his “abstract heads” series from solely geometrical forms – here, we see a U-shaped face, triangle-shaped hair, a star delineated by the arc of a circle, and closed eyes emanating a powerful spirituality.
Domain | Peinture |
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Techniques | Huile sur carton |
Dimensions | 42,6 x 31,9 cm |
Acquisition | Legs de Nina Kandinsky, 1981 |
Inventory no. | AM 81-65-866 |
Detailed description
Artist |
Alexej von Jawlensky
(1864, Empire Russe - 1941, Allemagne) |
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Main title | Abstrakter Kopf : Morgengrauen (Tête abstraite : Aube) |
Creation date | août 1928 |
Domain | Peinture |
Techniques | Huile sur carton |
Dimensions | 42,6 x 31,9 cm |
Inscriptions | MO.B.G., D.B.DR. : A.J. // 1928 |
Acquisition | Legs de Nina Kandinsky, 1981 |
Collection area | Arts Plastiques - Moderne |
Inventory no. | AM 81-65-866 |
Analysis
Après la guerre, Jawlensky, séparé de Marianne von Werefkin, revient en Allemagne et s’établit à Wiesbaden. Il concentre son œuvre sur des variations peintes sur carton : paysages imaginaires, têtes de femme réduites à quelques signes, comme Abstrakter Kopf : Morgengrauen (cat. rais. II, n° 1293). Les visages ont les paupières closes : ce sont des saintes faces. Jawlensly revendique de plus en plus son appartenance à la tradition mystique de la peinture russe orthodoxe; il qualifiera de « Méditations » ces icônes portatives, poursuivies dans les années 1930, où les tons s’atténuent, où les cernes s’amenuisent, se disjoignent, se font traits. Pour rompre l’isolement, il se joint aux groupes des peintres du Bauhaus, Kandinsky, Klee, Feininger, pour former un groupe d’artistes « Der Blauen Vier ». « The Blue Four » [les quatre bleus], allusion au Blaue Reiter d’avant-guerre, n’est guère plus qu’un label commercial servant à la prospection et à la diffusion de leurs œuvres en Californie, à l’initiative d’une de ses élèves et amies, Galka Scheyer. Il entretient de temps à autre l’amitié des Kandinsky, enrichissant le Carnet de bal/Livre d’or de Nina Kandinsky de deux croquis de têtes comparables à Morgengrauen (1922, AM 81-65-913(12) et (14)) et gratifiant le couple de deux peintures (Variation de 1920, AM 81-65-865, et Morgengrauen), qui sont entrées au Musée avec le legs Kandinsky, en 1981. Dès son arrivée en France, en 1934, ce dernier entreprend de faire connaître l’œuvre de son ami à Paris. C’est à l’initiative de Kandinsky que Will Grohmann publie, dans la revue Cahiers d’art , un long article bien illustré sous le titre « L’évolution de la figure chez Jawlensky. De la réalité sensuelle à l’expression spirituelle » (1934, nos5-8, p. 193-196).
Christian Derouet
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007