Saint Sébastien
1934
Saint Sébastien
1934
This panel from an unfinished triptych, with a counterpart dedicated to Saint Roch, was described alternately by critics at the time as “scandalous”, “splendid” and “anachronistic”.
Domain | Peinture |
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Techniques | Huile sur toile marouflée sur isorel |
Dimensions | 164 x 59 cm |
Acquisition | Achat, 1984 |
Inventory no. | AM 1984-272 |
On display:
Detailed description
Artist |
Alfred Courmes
(1898, France - 1993, France) |
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Main title | Saint Sébastien |
Creation date | 1934 |
Domain | Peinture |
Techniques | Huile sur toile marouflée sur isorel |
Dimensions | 164 x 59 cm |
Inscriptions | S.D.B.G. : A.Courmes / 1934 |
Acquisition | Achat, 1984 |
Collection area | Arts Plastiques - Moderne |
Inventory no. | AM 1984-272 |
Analysis
Les termes utilisés par les critiques pour qualifier l’œuvre d’Alfred Courmes, tour à tour scandaleuse, splendide, touchante, irrévérencieuse, ou anachronique, révèlent la difficulté à rattacher l’artiste à un style ou à un courant particulier. Fils d’un officier de marine qui l’encourage à se tourner vers la peinture, Courmes devient l’unique élève de Roger de La Fresnaye, rencontré en 1919. En 1925, il s’installe à Paris et envoie régulièrement ses toiles au Salon d’automne et au Salon des Indépendants, où le Saint Sébastien est exposé en 1935. Ses rencontres en Belgique avec James Ensor, Constant Permeke ou Félix Labisse et ses visites aux musées de Gand, Bruxelles ou Anvers inspirent Courmes, qui saura créer « un monde vivant actuel en mettant à profit les leçons du passé » (Waldemar George, « Premier Salon des Jeunes Artistes : février-mars 1937, Les expositions de Beaux-Arts et de La Gazette des Beaux-Arts » ; cité in cat. exp., Roubaix, 1989, op. cit., p. 54).
Premier volet d’un triptyque – complété par Saint Roch natif de Montpellier (1936, Issoudun, Musée Saint-Roch) et par La Vierge, l’Enfant et Saint Joseph (1934, mine de plomb, coll. part.) –, ce Saint Sébastien était destiné à un paravent, resté inachevé.
L’archer martyr semble puiser sa pose dans l’érotique Esclave pour le tombeau de Jules II de Michel-Ange (Paris, Musée du Louvre), et revêt les costumes rayés conçus par Pedro Pruna pour Les Matelots des Ballets russes de Boris Kochno en 1925. Debout devant un arrière-plan sombre et inquiétant habité par des navires de guerre, le contrapposto du Saint Sébastien accentue sa nudité dérangeante et froide, entre surréalisme et Nouvelle Objectivité allemande, laissant au spectateur un sentiment de malaise.
PERSON - Astrid Berglund
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007