1024 Farben (350-3) (1024 couleurs (350-3))
1973
1024 Farben (350-3)
(1024 couleurs (350-3))
1973
Regularly changing method and style, Gerhard Richter developed a new way of treating colour in the 1970s.
For 1024 Farben (350-3), he "worked out a system which - starting from the three primaries, plus grey- made possible a continual subdivision through equal gradations." The choice of the multiplication factor 4 is "in relation with the image size, the square size and their number." For the artist, the overall effect derived from the random distribution of colours tends towards the infinite.
Domain | Peinture |
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Techniques | Laque sur toile |
Dimensions | 254 x 478 cm |
Acquisition | Don de l'artiste, 1984 |
Inventory no. | AM 1984-285 |
Detailed description
Artist |
Gerhard Richter
(1932, Allemagne) |
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Main title | 1024 Farben (350-3) (1024 couleurs (350-3)) |
Creation date | 1973 |
Domain | Peinture |
Techniques | Laque sur toile |
Dimensions | 254 x 478 cm |
Inscriptions | S.D.R.DR.: Richter 1973 |
Acquisition | Don de l'artiste, 1984 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 1984-285 |
Analysis
Fidèle à ses changements de méthode, Gerhard Richter produit son premier nuancier, 10 Farben (135) [ 10 Couleurs ] en 1966, directement après Ema (Akt auf einer Treppe) (134) [ Nu dans un escalier ], où il utilise pour la première fois de la couleur, pour peindre la peau nue d’un corps féminin. Dans les « échantillons de couleurs », qui resurgissent en 1971, puis en 1973-1974, la couleur est cette fois traitée en modules autonomes, qui structurent le tableau en une vaste « grille figée ». Utilisés sur un mode séquentiel, comme dans le pop art (Jim Dine, Color Chart , 1963), et en opposition avec les « efforts des néoconstructivistes (Albers, etc.) », ces modules se développent en séquences semi-aléatoires sur de grands « tableaux multicolores ». Dans 1024 Farben , 1973 (350-3), Gerhard Richter met au point « un système qui, partant des trois couleurs élémentaires et du gris, [lui permet], par passages réguliers et successifs, d’obtenir des teintes et nuances de plus en plus subtiles ». Le choix du facteur multiplicateur 4 est « en relation avec les dimensions du tableau, la taille des champs et leur nombre ». L’effet d’ensemble, « diffus et aléatoire », naît du hasard qui a régi la répartition des couleurs, suivant une arythmie quasi musicale. L’artiste entretient un rapport de fascination face à cette « forme de naturalisme factice », qui ouvre sur l’infini : « Si j’avais peint toutes les permutations possibles, la lumière aurait mis plus de 400 billions d’années pour parcourir le chemin qui va de la première à la dernière image ».
Juliette Singer
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007