Blue Paper (Papier bleu)
1986
Blue Paper
(Papier bleu)
1986
Domain | Peinture |
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Techniques | Peinture acrylique, peinture vinylique fluorescente et huile sur toile |
Dimensions | 274 x 442 cm |
Acquisition | Achat, 1986 |
Inventory no. | AM 1986-278 |
Detailed description
Artist |
David Salle
(1952, États-Unis) |
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Main title | Blue Paper (Papier bleu) |
Creation date | 1986 |
Domain | Peinture |
Description | Triptyque Triptyque formé de trois panneaux de largeurs inégales. Un quatrième élément peint s'insère entre le panneau de gauche et le panneau central à une hauteur déterminée par l'artiste |
Techniques | Peinture acrylique, peinture vinylique fluorescente et huile sur toile |
Dimensions | 274 x 442 cm |
Acquisition | Achat, 1986 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 1986-278 |
Analysis
Diplômé du California Institute of the Arts en 1975, David Salle débute une carrière qui s’épanouira dans la mouvance néo-expressionniste promue par la scène artistique new-yorkaise. Après deux décennies dominées par l’art minimal et conceptuel, les années 1980 célèbrent le retour de la peinture figurative dans l’avènement de la Bad Painting. Provocante dans ses images et nerveuse dans sa facture, celle-ci s’attaque au bon goût et multiplie les références à la sous-culture . La Mary Boone Gallery de New York devient un foyer d’animation majeur autour des figures de Julian Schnabel, Eric Fischl, Jean-Michel Basquiat et David Salle qui la rallient en 1979. La peinture de David Salle restitue son expérience de la postmodernité : un vocabulaire visuel éclectique emprunté à de nombreuses sources – histoire de l’art, culture populaire, mode, design, publicité – ; une construction du tableau rythmée par des séquences juxtaposées, synchronisées ou modulées par des contrastes d’échelles et de couleurs faisant écho à l’univers cinématographique ; une cohérence fragmentaire et kaléidoscopique, animée d’un mouvement à la fois centrifuge et centripète reliant la perception du monde extérieur à l’introspection existentielle. Le triptyque Blue Paper est traversé par des flux contradictoires. Générés par l’érotisme cru de corps de femmes traités en grisaille et comme pétrifiés, qui contrastent avec une bande d’images abstraites et colorées défilant verticalement, ils sont aussi stimulés par le télescopage des figures et des objets. Un vase et un visage incongrus apparaissent en surimpression, comme sur un écran ; émanant d’une époque révolue, ils lévitent dans un espace transitionnel, où la mémoire se dédie à la sensation à travers un réel désarticulé.
Nathalie Leleu
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007