Off-site event
Electric Fields
Surrealism and beyond. La collection du Centre Pompidou
16 Dec 2012 - 15 Mar 2013
The event is over
Avec plus de 79000 oeuvres, réalisées par plus de 6000 artistes, (incluant les diverses composantes de la création : du design à la photographie, des films à l'architecture, de la vidéo aux oeuvres graphiques …) la collection du Centre Pompidou se place aux premiers rangs des collections d'art moderne et contemporain mondiales.
Avec plus de 79000 œuvres, réalisées par plus de 6000 artistes, (incluant les diverses composantes de la création : du design à la photographie, des films à l’architecture, de la vidéo aux œuvres graphiques …) la collection du Centre Pompidou se place aux premiers rangs des collections d’art moderne et contemporain mondiales.
Du mardi au dimanche de 9h à 17h.
Fermé lundi.
Le Surréalisme y occupe une place toute particulière. Dès sa fondation, en 1947, le Musée national d’art moderne a eu à cœur de représenter le mouvement qui, depuis sa fondation en 1924, avait su faire de Paris l’épicentre d’une pensée artistique qui avait essaimé dans le monde entier. La « centrale » surréaliste avait pour cœur l’appartement occupé, jusqu’à son décès en 1968, par André Breton. Dans cet espace aux proportions modestes, s’entassait un trésor hétéroclite dont les fleurons devaient au fil du temps intégrer les collections du Musée national d’art moderne. A la mort d’Elisa, la dernière épouse de Breton, c’est le « Mur », l’ensemble d’objets divers et d’œuvres assemblés par le poète dans son espace de travail, qui rejoignait le Musée. En un temps où le Surréalisme sortait du long purgatoire où l’avait confiné le formalisme abstrait, ce « cœur » surréaliste s’animait de pulsations nouvelles…
Depuis le milieu des années soixante dix, la génération des artistes « post-modernes » renouait avec un expressionnisme qui ouvrait à nouveau les vannes d’un « inconscient » avec la promotion duquel s’était identifié (par l’Automatisme) le premier Surréalisme. Durant les années quatre vingt dix, l’apparition d’un art « participatif », « relationnel », réactivait le rêve de Lautréamont, et des surréalistes après lui, d’un art « fait par tous ».
Alors que le décentrement de la création contemporaine (l’effacement d’un creuset de la modernité, tel qu’il a pu exister à Paris durant le XIXe siècle, et le début du XXe à New York, après la seconde guerre mondiale) provoque l’émergence d’une scène artistique « mondialisée », le surréalisme apparaît une fois encore comme précurseur. Dès les années vingt, s’étaient constitué en Europe (en Belgique, à Prague…), au Moyen-Orient (en Egypte), en Asie (au Japon)… des groupes surréalistes autonomes. Le surréalisme s’était ouvert aux créateurs issus des traditions culturelles les plus diverses (des années vingt aux années d’après-guerre, le chilien Matta, le cubain Lam, le roumain Brauner, le martiniquais Césaire, la hongroise Riegl…rejoignent le mouvement).
La postérité la plus vivante du Surréalisme réside dans ce que l’art contemporain nous propose, sous les espèces de l’objet et de ses métamorphoses les plus variées. Aucun, ou presque des objets contemporains (de ce que l’on nomme hâtivement sculpture) n’échappe à l’inventaire de l’objet Surréaliste. Ready–made (à l’origine de l’objet surréaliste nous enseigne le Dictionnaire abrégé du Surréalisme), Objets à fonctionnement symbolique (aux connotations essentiellement érotiques), Objets de rêve (brouillant les frontières entre conscience et images oniriques), plus globalement Psycho-objets (tout objet perçu comme condensateur d’imaginaire) cartographient de façon exhaustive l’œuvre contemporaine en trois dimensions.
L’actualité de la poétique surréaliste est à l’origine du projet d’exposition Electric Fields. Son titre renvoie au lieu d’exposition lui-même, (l’ancienne usine électrique aujourd’hui convertie en Musée), comme au premier des textes surréalistes, Les Champs magnétiques, composés en 1919 par André Breton et Philippe Soupault. L’arc électrique, le court-circuit, constituent des métaphores auxquelles le surréalisme ne cesse de se référer, pour illustrer son esthétique du rapprochement d’idées ou d’images que la raison tient à distance ; ces antinomies listées par André Breton : veille et sommeil, raison et folie, objectif et subjectif, perception et représentation, passé et futur, sens collectif et amour, vie et mort, auxquels s’ajoutent aujourd’hui à la Power Station of Art, les œuvres surréalistes et les créations contemporaines….
Didier Ottinger
Power Station of Art
When
9am - 5pm, every days except mondays
Where
Power Station of Art, Shanghai