Débat / Rencontre
Acquérir, Préserver, Montrer
30 oct. 2003 - 25 oct. 2007
L'événement est terminé
D'où vient que la réflexion sur les trois piliers canoniques de la muséographie se placent naturellement au coeur des interrogations sur la culture d'aujourd'hui ? C'est qu'il y va de notre rapport à la mémoire et à l'histoire, à l'individuel et au collectif, à l'esthétique et au goût.
L'histoire de l'art n'échappe à aucune des requêtes qui affectent toutes les disciplines historiques dès lors que sans un espoir de retour à une improbable tradition, elle perd l'apaisante certitude d'aller vers une issue, une finalité, un but qui donnent sens à tous les épisodes intermédiaires, qui permettent de classer sans risques d'erreurs les précurseurs et les attardés, les "progressistes" et les "réactionnaires", les éclairés et les philistins.
Dès lors les actes fondamentaux de la muséographie sont affectés d'un principe d'incertitude aggravé.
Acquérir, dans le doute, sans critères parfaitement assurés.
Préserver, certes mais non sans courir le risque de détruire ce que l'on veut sauver.
Montrer, évidemment ce qui est quand même le but, mais en ajoutant aux difficultés précédentes quelques problèmes nouveaux.
Naturellement, le changement part des oeuvres elles-mêmes. Aux peintures et aux sculptures s'ajoutent par exemple des "installations" ou des oeuvres de type cinématographique. Cette transformation est amplifiée par le choix des commissaires d'établir entre les œuvres de nouveaux dialogues et par l'émergence de nouveaux types d'expositions. Celles-ci visent à satisfaire à la fois les exigences des spécialistes et les aspirations du plus grand nombre. Dans un environnement économique profondément transformé.
D'où vient que la réflexion sur les trois piliers canoniques de la muséographie se placent naturellement au coeur des interrogations sur la culture d'aujourd'hui ? C'est qu'il y va de notre rapport à la mémoire et à l'histoire, à l'individuel et au collectif, à l'esthétique et au goût.
L'histoire de l'art n'échappe à aucune des requêtes qui affectent toutes les disciplines historiques dès lors que sans un espoir de retour à une improbable tradition, elle perd l'apaisante certitude d'aller vers une issue, une finalité, un but qui donnent sens à tous les épisodes intermédiaires, qui permettent de classer sans risques d'erreurs les précurseurs et les attardés, les « progressistes » et les « réactionnaires », les éclairés et les philistins.
Dès lors les actes fondamentaux de la muséographie sont affectés d'un principe d'incertitude aggravé.
- Acquérir, dans le doute, sans critères parfaitement assurés.
- Préserver, certes mais non sans courir le risque de détruire ce que l'on veut sauver.
- Montrer, évidemment ce qui est quand même le but, mais en ajoutant aux difficultés précédentes quelques problèmes nouveaux.
Naturellement, le changement part des oeuvres elles-mêmes. Aux peintures et aux sculptures s'ajoutent par exemple des « installations » ou des oeuvres de type cinématographique. Cette transformation est amplifiée par le choix des commissaires d'établir entre les œuvres de nouveaux dialogues et par l'émergence de nouveaux types d'expositions. Celles-ci visent à satisfaire à la fois les exigences des spécialistes et les aspirations du plus grand nombre. Dans un environnement économique profondément transformé.
Jeudi 30 Octobre 2003
Robert Storr : montrer et raconter
« Le ré-accrochage des collections des musées sur des bases thématiques ou formelles et non purement chronologiques, a suscité de récentes controverses... Au final, pourtant, comme montrer c'est raconter et qu'il y a beaucoup de choses à raconter, il y a, en conséquence, de nombreuses façons de montrer… et c'est là une réalité à laquelle les musées du 21ème siècle ne peuvent tout simplement pas échapper. »
Jeudi 27 Novembre 2003
Christian Bernard
Jeudi 29 Janvier 2004
Bruno Latour
Bruno Latour traite, à travers une exposition, la question de la crise de la représentation recroisant ainsi deux objets d'inquiétude ou d'interrogation qui s'imposent à la fois sur la scène politique et sur la scène esthétique.
Jeudi 18 Mars 2004
Daniel Birnbaum
Daniel Birnbaum est aujourd'hui une figure centrale de la scène artistique internationale contemporaine. Il est tout à la fois critique d'art, philosophe, enseignant et commissaire d'exposition.
Jeudi 16 Septembre 2004
Foksal Gallery Foundation
Dans le cadre de Nova Polska, une Saison polonaise en France, les Forums de société invitent la Foksal Gallery Foundation. Enracinée dans un passé prestigieux, cette institution culturelle de Varsovie est amenée à inventer son rôle pour promouvoir la création contemporaine polonaise. Ses directeurs, Joanna Mytkowska et Andrzej Przywara dialoguent avec Daniel Buren pour nous faire mieux connaître la scène artistique polonaise, son inscription dans l'histoire et dans la société.
Samedi 2 Octobre 2004
Exposer : quelle histoire ?
L'art de l'exposition a récemment atteint l'âge de raison : il est entré dans une période réflexive, comme le montrent non seulement la multiplication des discours "sur" l'exposition voire leur épistémologisation académique, mais également le fait que l'exposition a tendance à se penser elle-même comme un discours.
Jeudi 4 Novembre 2004
Carolyn Christov-Bakargiev
Critique d'art, longtemps commissaire d'exposition indépendant, Carolyn Christov Bakargiev est conservateur en chef du Castello di Rivoli. Elle conçoit, à travers le monde, des expositions qui marquent la scène artistique internationale. Elle est emblématique d'une nouvelle génération qui s'affirme aujourd'hui et transgresse les frontières traditionnelles entre critique et conservateur, commissaire indépendant et responsable d'institutions.
Jeudi 2 Décembre 2004
Les collectionneurs
S'il y a des invariants, la place et le rôle des collectionneurs n'ont cessé de se transformer. Dans cette perspective, l'ouverture de la Maison rouge en 2004, fondation pour l'art contemporain, créée par Antoine de Galbert, a été un événement.
Jeudi 3 Février 2005
Corinne Diserens
Comment un événement tel qu'une exposition permet-il de garantir et de préserver le patrimoine que constitue l'art contemporain ? Le problème de la restauration et de l'histoire technologique de l'oeuvre, sous des formes équivalentes, pose à son tour la question de son identité et de sa pérennité et redéfinit peut-être le statut de l'artiste, qui, lui, travaille dans un temps donné.
Jeudi 10 Février 2005
Roger M. Buergel
La première documenta, en 1955, se donna pour ambition de remotiver un public allemand traumatisé et largement dispersé. Le dispositif devait être le moyen même de mobiliser le public, en exposant les oeuvres dans leur nudité - leur insupportable pureté.
Jeudi 17 Février 2005
Peter Weibel
Peter Weibel est, depuis 1999, président-directeur du ZKM (Zentrum für Kunst und Medientechnologie), à Karlsruhe. Cette institution unique rassemble des activités de production, de recherche, de documentation et d'exposition dont le projet est de mettre en relation et en question les nouvelles technologies de l'image avec leur environnement social.
Jeudi 31 Mars 2005
Les Laboratoires d'Aubervilliers
Fondés, à l'invitation de la Ville d'Aubervilliers, par François Verret en 1994, Les Laboratoires ont su, depuis 2001, sous la direction d'Yvane Chapuis, de François Piron et de Loïc Touzé, redéfinir ensemble leurs objectifs et leurs ambitions.
Jeudi 4 Mai 2006
Marc-Olivier Wahler
« Il me paraît essentiel de remettre l'artiste au centre des processus décisionnels. » L'une des idées principales de la programmation au Palais de Tokyo est ainsi d'inviter une fois par année un artiste à assumer la programmation de deux chapîtres (...).
Jeudi 21 Septembre 2006
Caroline Bourgeois
Les Forums de société reçoivent Caroline Bourgeois, la directrice artistique du Plateau. Lié au Frac d'Ile-de-France, « Le Plateau » a su, en quelques années, s'imposer comme un lieu important pour la création contemporaine mettant en résonance autour des arts plastiques, d'autres disciplines comme la danse ou la musique.
Jeudi 5 Octobre 2006
Roger M. Buergel
Historien d'art, critique, commissaire d'exposition, Roger M. Buergel est le directeur artistique de la Documenta 12, qui se tiendra à Kassel du 16 juin au 23 septembre 2007.
Jeudi 16 Novembre 2006
Chris Dercon
Chris Dercon est un historien d'art, spécialiste des rapports entre l'art ancien et l'art moderne. Il est aussi un des grands commissaires d'exposition européens. Il a dirigé le Musée Boijmans Van Beuningen à Rotterdam et a aujourd'hui la responsabilité de la Haus der Kunst à Munich.
Mercredi 22 Novembre 2006
Catherine Millet, Jean-Yves Jouannais
En conclusion de son ouvrage, L'art contemporain. Histoire et géographie (Flammarion 2006), Catherine Millet propose cette définition de l'art contemporain : « l'art contemporain est un pôle d'attraction. Rien de plus, rien de moins ».
Jeudi 14 Décembre 2006
Jean-Philippe Antoine et Leif Elggren
Pour le trentième anniversaire de la mort de Marcel Broodthaers (1921-1976), Jean-Philippe Antoine et Leif Elggren rendent hommage in extremis à l'un des grands artistes de la seconde moitié du 20e siècle.
Jeudi 18 Janvier 2007
De l'Intouchable au Nuage Magellan
Tout comme l'exposition « Le Nuage Magellan » propose une relecture de certains aspects du modernisme en confrontant des sources (les projets de l'architecte Hansen et le roman de Stanislaw Lem) et des oeuvres contemporaines, l'exposition « Intouchable (l'idéal transparence) », réalisée en juin 2006 par Guillaume Désanges et François Piron à la Villa Arson, proposait d'actualiser un matériau-source, le manifeste L'Architecture de Verre (1914) de Paul Scheerbart, à travers des oeuvres d'art des quarante dernières années.
Jeudi 8 Février 2007
Jean-Hubert Martin
La liste des fonctions que Jean-Hubert Martin a occupées, aussi prestigieuses soient-elles, ne permet pas de cerner vraiment le rôle décisif qui est le sien et les combats qu'il a menés pour faire en sorte que les créations contemporaines issues de cultures non occidentales prennent pied dans les grandes institutions. Les nouveaux facteurs de légitimation, la place grandissante du marché, la circulation mondiale des oeuvres, par exemple, modifient-ils son point de vue ? Diffusé en direct sur internet.
Jeudi 29 Mars 2007
Hans Ulrich Obrist
« Nous avons cette conviction que, si nous voulons comprendre ce qui se passe dans l'art moderne et contemporain, il est nécessaire de regarder ce qui se passe dans les autres disciplines. » Hans Ulrich Obrist Diffusé en direct sur internet.
Jeudi 5 Avril 2007
Hospitalités
"Hospitalité", manifestation organisée par l'association Tram, réseau art contemporain Paris/Ile-de-France, est conçue en partenariat avec l'exposition « Airs de Paris ». Elle offre l'occasion d'inviter des responsables de centres culturels et de musées qui démontrent, au quotidien, qu'il est possible de conjuguer l'ouverture et l'exigence artistique dans les quartiers de l'Est parisien ou dans les banlieues de l'Île-de-France sans rien céder au populisme, à la démagogie ou au repli frileux.
Jeudi 19 Avril 2007
Marcel Duchamp
On a beaucoup écrit sur Marcel Duchamp, on a beaucoup glosé sur ses œuvres, on s'est très peu intéressé à sa vie. Henri-Pierre Roché a écrit que « la plus belle œuvre de M .D. (était) l'emploi de son temps ». La nouvelle biographie de Marcel Duchamp, publié par Bernard Marcadé, veut développer cette hypothèse, avec la forte conviction que l'examen circonstancié de la vie de Marcel Duchamp fournit un accès privilégié à son œuvre.
Jeudi 3 Mai 2007
Max Hollein
Max Hollein est directeur du Städel Museum et, depuis 2001, de la Schirn Kunsthalle à Francfort où il a organisé de très nombreuses expositions (« Culture visuelle de l'ère stalinienne », « Yves Klein », « Rodin/Beuys », « Max Beckmann », par exemple). Il a travaillé précédemment au Musée Guggenheim à New York, auprès de son directeur Thomas Krenz, en charge plus particulièrement des relations avec les institutions culturelles européennes.
Jeudi 25 Octobre 2007
Marc-Olivier Wahler
Marc-Olivier Wahler est invité à revenir sur la saison 2006-2007 du Palais de Tokyo, sa première depuis sa prise de fonction comme directeur en 2006. Il sera interrogé sur cette ambition : que l'œuvre d'art « ne soit pas seulement un objet, une chose, mais qu'il exprime la tension à l'intérieur des choses, qu'il soit une fonction, un rapport, comme une dérivée, une forme d'accélération plutôt que de vitesse, un taux de compression, une valeur d'explosivité. »
Quand
tous les jours sauf mardis