Tête dada
1920
Tête dada
1920
This painted wooden head features the artist's initials (SHT), the date of its production and the word "Dada".
Sophie Taueber-Arp joined the Dada group in Zurich thanks to Jean Arp, whom she met in 1915. The tapestries and turned wooden heads she made challenged the ordinary hierarchy between the fine and applied arts. Between 1918 and 1920, Taueber-Arp produced a series of Dada heads. The facial features melt down into curves and solid colours, which evoke the geometric forms of tribal masks and were also used by the artist in the abstract paintings that she made at the same time.
Domain | Sculpture |
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Techniques | Bois tourné et peint |
Dimensions | 29,43 cm Diamètre : 14 cm |
Acquisition | Achat, 2003 |
Inventory no. | AM 2003-332 |
Detailed description
Artist |
Sophie Taeuber-Arp (Sophie-Henriette Taeuber, dite)
(1889, Suisse - 1943, Suisse) |
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Main title | Tête dada |
Creation date | 1920 |
Domain | Sculpture |
Techniques | Bois tourné et peint |
Dimensions | 29,43 cm Diamètre : 14 cm |
Inscriptions | D.T.H. : 1920 / DADA |
Acquisition | Achat, 2003 |
Collection area | Arts Plastiques - Moderne |
Inventory no. | AM 2003-332 |
Analysis
Dernière de la série des « Têtes dada » de Taeuber (cat. rais. n o 1920/12), cette œuvre majeure demeurée dans la collection de la famille Arp jusqu’à sa vente, en 2003, affiche, contrairement aux autres, le titre, la date et la signature de l’artiste (« sht » pour Sophie Henriette Taeuber). La date de 1920 et le mot « dada », peints sur le front du visage, ont valeur de manifeste. Taeuber, qui reste seule à Zurich pour conserver son poste de professeur à École des Arts appliqués (depuis 1916), affirme ainsi son attachement au mouvement, dont elle sonne en quelque sorte l’ultime rappel depuis la métropole suisse. L’importance que Taeuber accorde à cette Tête dada polychrome est indiquée par trois célèbres portraits photographiques, dans lesquels l’artiste se met en scène avec elle. Ces images évoquent non seulement l’éventuelle fonction utilitaire de la sculpture comme porte-chapeaux (selon la suggestion de Arp), mais font surtout ressortir l’humour de Taeuber et sa raillerie de l’art du portrait. Les traits du visage borgne de la Tête se dissolvent dans des courbes et aplats colorés. Ces derniers rappellent l’abstraction de ses constructions picturales, mais aussi les masques primitifs, portés par Taeuber lors de ses danses expressives avec Mary Wigman au Cabaret Voltaire (d’après des chorégraphies de Laban). En 1920, la Tête est probablement présentée à l’exposition itinérante du groupe Das Neue Leben [La vie nouvelle], fondé en 1918 par Janco et Baumann, et qui a pour objectif d’intégrer l’art abstrait dans la vie quotidienne. Une vingtaine d’années plus tard, Taeuber reprend l’idée d’une construction en bois tourné dans une série de sculptures, comme la Sculpture conjugale de 1937, réalisée avec Arp (Clamart, Fondation Arp).
Angela Lampe
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007