Empreintes de pinceau n° 50 répétées à intervalles réguliers de 30 cm
1967
Empreintes de pinceau n° 50 répétées à intervalles réguliers de 30 cm
1967
Since 1966, Toroni's "work/painting" has remained faithful to its original purpose, stated in meticulous detail in the title of the works.
This piece thus shows the monochrome marks of a flat no. 50 brush repeated at regular 30-cm intervals in staggered rows, uniformly distributed across the whole surface. The materiality of painting is highlighted in a gesture that seeks no added value beyond that of the craftsman's work. Niele Toroni thus criticises the traditional signs of authenticity and originality, as the painter's touch is so disinterested that the work could have been delegated to another person, although this is never the case.
Domain | Peinture |
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Techniques | Peinture acrylique sur toile libre |
Dimensions | 233 x 249 cm |
Acquisition | Achat, 1988 |
Inventory no. | AM 1988-3 |
On display:
Museum, level 4, room 11.1
Detailed description
Artist |
Niele Toroni
(1937, Suisse) |
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Main title | Empreintes de pinceau n° 50 répétées à intervalles réguliers de 30 cm |
Creation date | 1967 |
Place of production | Oeuvre réalisée et présentée pour "Manifestation III", Salle de conférence du Musée des arts décoratifs, Paris, avec Buren, Mosset, Parmentier, le 2 juin 1967 |
Domain | Peinture |
Techniques | Peinture acrylique sur toile libre |
Dimensions | 233 x 249 cm |
Acquisition | Achat, 1988 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 1988-3 |
Analysis
Depuis 1966, le « travail/peinture » de Toroni n’a pas varié de sa motion initiale, rigoureusement énoncée par le titre des œuvres. Sont donc à chaque fois présentées les empreintes, d’une seule couleur, d’un pinceau carré n° 50, répétées à intervalles réguliers de 30 cm et disposées en quinconce de manière à couvrir uniformément le support, que celui-ci soit un tableau, une toile libre – accrochée, suspendue, traînant au sol – en tissu ou en toile cirée, ou bien le mur lui-même, dans une démarche qui intègre la problématique de l’in situ. La matérialité de la peinture est mise en avant dans un geste qui ne vise aucune valeur ajoutée par rapport à celui du travail artisanal. La touche, qui en constitue le point de départ et d’arrivée, est, selon Christian Besson, « une touche mais sans mouvement inscrit, sans gestualité ; non pas la touche du peintre mais celle du pinceau ; une touche qui n’exprime rien, une facture. » Le « travail/peinture » ne refuse donc pas seulement les signes traditionnels de l’authenticité et de l’originalité, il les critique à travers la modalité qui passait pour en être la plus pure expression. La touche est à ce point désinvestie par le peintre que son exécution pourrait être déléguée à un tiers, bien qu’en pratique la chose n’arrive jamais. L’œuvre du Mnam date de l’année où l’activité de Toroni croise ponctuellement celle de Buren, Mosset et Parmentier. Le « travail/peinture » y a émergé en réponse à la tentative commune de définir une base neutre et minimale de la peinture. De l’avis de Buren, Toroni donne alors « un résumé à proprement parler génial de toute la peinture occidentale : la marque, l’empreinte, le pinceau, la surface, la couleur, le geste, le all over , l’unique et le multiple, le corps, sa présence, son absence ».
Arnauld Pierre
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
By the same artist
Bibliography
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Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. coul. p. 458) . N° isbn 978-2-84426-324-7
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