Fiction
1998
Fiction
1998
“My photographs play on an impression of déjà-vu. They combine a documentary approach with theatrical forms”, says Japanese artist Ryuta Amae. The large format of Fiction, the clarity of the image and the descriptive point of view create an illusion of reality. Nonetheless, this Tower of Babel under construction draws on science-fiction, Utopian architecture and Western fantasy. Based on computer drawings, Ryuta Amae’s retouched photograph induces doubt in the viewer as to the reality of the image, and highlights the medium’s lack of reliability.
Domain | Photo |
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Techniques | Epreuve à jet d'encre pigmentaire |
Acquisition | Donation de Caisse des dépôts et consignations, 2006 |
Inventory no. | AM 2006-179 |
Detailed description
Artist |
Ryuta Amae
(1967, Japon) |
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Main title | Fiction |
Creation date | 1998 |
Domain | Photo |
Description | Diasec bombé en forme de loupe |
Techniques | Epreuve à jet d'encre pigmentaire |
Printing | 3/5 |
Inscriptions | S.T.D.N. sur étiquette au revers : RYUTA AMAE FICTION 1998 3/5 |
Acquisition | Donation de Caisse des dépôts et consignations, 2006 |
Collection area | Cabinet de la photographie |
Inventory no. | AM 2006-179 |
Analysis
« Mes photographies jouent sur l’impression de déjà-vu. Elles associent la démarche documentaire aux formes théâtrales ». À l’instar d’un Thomas Demand, Ryuta Amae, venu à la photographie dans les années 1990, se place à égale distance des deux modèles antinomiques qui ont dominé la photographie contemporaine des années 1980 et dont il réalise une improbable synthèse. Ce « déjà vu », c’est autant celui d’une certaine esthétique documentaire héritée de la deuxième génération de l’école de Düsseldorf (celle des Thomas Struth ou Candida Höfer) que celui du courant pictorialisant d’une photographie mise en scène. Au premier, Amae emprunte certaines caractéristiques – le grand format, la netteté, la fréquente frontalité –, au second, certaines méthodes – la manipulation et la retouche informatique. À l’étude, l’apparent enregistrement photographique révèle une image profondément construite. Mais les oxymores visuels d’Amae, soigneusement élaborés d’après dessins sur ordinateur, ne se veulent pas de simples pièges à œil : le but recherché n’est pas tant de tromper que de semer le doute. Les points de vue impossibles, les objets incongrus, les perspectives viciées sont autant d’indices révélant que nous sommes en présence d’illusions. Ces repères visuels invitent paradoxalement à se perdre en suggérant insidieusement l’absence d’un référent : Babel futuriste, Fiction est un leurre, un non-lieu, une utopie.
Quentin Bajac
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliography
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Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. coul. p. 35) . N° isbn 978-2-84426-324-7
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