Sans titre
1957
Sans titre
1957
Several radical art movements emerged in Japan in the 1950s, among them the Gutai group. One of its leading figures was Kazuo Shiraga, who poured his paint on a canvas laid on the floor and then, hanging from a rope, performed a kind of dance upon it: calculated and precise in rhythm, the movement of his feet generated a dynamic complex of marks expressive of a bodily and spiritual energy. This art of performance accorded as much importance to the physical act of making as to its end-product, the artwork.
Domain | Peinture |
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Techniques | Huile, aquarelle, encre de Chine sur papier marouflé sur toile |
Dimensions | 181,5 x 242,5 cm |
Acquisition | Achat, 1985 |
Inventory no. | AM 1985-125 |
Pas de reproduction
Detailed description
Artist |
Kazuo Shiraga
(1924, Japon - 2008, Japon) |
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Main title | Sans titre |
Creation date | 1957 |
Domain | Peinture |
Techniques | Huile, aquarelle, encre de Chine sur papier marouflé sur toile |
Dimensions | 181,5 x 242,5 cm |
Inscriptions | S.D.B.DR. en japonais : signature / 1957 |
Notes | Toile peinte avec les pieds |
Acquisition | Achat, 1985 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 1985-125 |
Analysis
Figure emblématique du groupe Gutai, fondé dans la région d’Osaka en 1954 par Jirô Yoshihara, Kazuo Shiraga est aujourd’hui essentiellement connu pour ses peintures exécutées avec les pieds. Ayant préalablement déposé plusieurs couleurs sur une toile étalée au sol, l’artiste, suspendu à une corde accrochée au plafond, exerce sur la matière des mouvements rapides, rythmés et manifestement réfléchis, afin de créer un réseau de sillons complexe. Ces entrelacs dynamiques se veulent la transcription d’une énergie spirituelle véhiculée par l’ensemble de son corps et retransmise spontanément par l’instrument pictural inédit que constituent ses pieds. Sans titre, de 1957, est l’une des premières réalisations créées selon ce mode d’expression particulier. Reflet pertinent de la fougue qui anima le Gutai à ses débuts, elle se démarque d’œuvres postérieures telles que Chizensei-Kouseimao [Planète Nature] (1960), également conservée au Mnam, par un graphisme net et prononcé renvoyant à la tradition de la calligraphie, que Shiraga revendiquera ultérieurement de façon plus explicite dans son art. La diversité des matériaux employés (ici, huile, aquarelle et encre) contribue elle aussi à l’aspect expérimental de l’œuvre. Plus tard, suite à l’alliance du Gutai avec le théoricien Michel Tapié, l’artiste s’orientera plus nettement vers un art informel et se cantonnera davantage aux huiles sur toile. En effet, ce rapprochement engendrera une réorientation du Gutai vers l’art informel, au détriment de ses aspirations originelles plutôt axées sur l’action et la performance.
Alexandrina Pereira
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Analysis
Figure emblématique du groupe Gutai, fondé dans la région d’Osaka en 1954 par Jirô Yoshihara, Kazuo Shiraga est aujourd’hui connu essentiellement pour ses peintures exécutées avec les pieds. Ayant préalablement déposé plusieurs couleurs sur un grand papier ou sur une toile étalée au sol, l’artiste, suspendu à une corde accrochée au plafond, exerce sur la matière des mouvements rapides, rythmés et manifestement réfléchis, afin de créer un réseau de sillons complexe. Ces entrelacs dynamiques se veulent la transcription d’une énergie spirituelle véhiculée par l’ensemble de son corps et retransmise spontanément par l’instrument pictural inédit que constituent ses pieds.
Sans titre (1957) est l’une des premières réalisations créées selon ce mode d’expression particulier. Reflet pertinent de la fougue qui anima le Gutai à ses débuts, elle se démarque d’œuvres postérieures, telles que Shizensei-Kouseimao [Planète Nature], 1960, également conservée au Musée, par un graphisme net et prononcé renvoyant à la tradition de la calligraphie, que Shiraga revendiquera ultérieurement dans son art de façon plus explicite. La diversité des matériaux employés (huile, aquarelle et encre) contribue elle aussi à l’aspect expérimental de l’œuvre. Plus tard, à la suite de l’alliance du Gutai avec le théoricien Michel Tapié, l’artiste s’orientera plus nettement vers un art informel et se cantonnera davantage aux huiles sur toile, au détriment des aspirations originelles du Gutai, plutôt axées sur l’action et la performance.
Alexandrina Pereira
Source :
Extrait du catalogue Collection art graphique - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, sous la direction de Agnès de la Beaumelle, Paris, Centre Pompidou, 2008