Composition orthogonale
[1930]
Composition orthogonale
[1930]
"Mathematics renders certitudes constant by means of formulas; painting does it with colours. Mathematics and painting thus have essential relations." (Hélion)
The orthogonal lines of different thicknesses are articulated with surfaces of primary colours. Here the sliding planes and the interplay of interrupted lines creates a dynamic that is closer to the spirit of Theo Van Doesburg, Jean Hélion's mentor, than ta the neoplastic balance of Piet Mondrian. The artist contributed to founding the Art Concret movement, which saw itself as a scientific alternative to the irrational aspect of the Surrealist movement.
Domain | Peinture |
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Techniques | Huile sur toile |
Dimensions | 100 x 81 cm |
Acquisition | Achat, 1975 |
Inventory no. | AM 1975-66 |
Detailed description
Artist |
Jean Hélion
(1904, France - 1987, France) |
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Main title | Composition orthogonale |
Creation date | [1930] |
Place of production | Peint à Paris |
Domain | Peinture |
Techniques | Huile sur toile |
Dimensions | 100 x 81 cm |
Acquisition | Achat, 1975 |
Collection area | Arts Plastiques - Moderne |
Inventory no. | AM 1975-66 |
Analysis
En 1930, Jean Hélion participe à la fondation d’Art Concret, mouvement proclamant un positivisme radical qui entend offrir une alternative scientifique et moderne au subjectivisme, à l’irrationnel surréaliste. Son mentor, Theo van Doesburg, l’informe des derniers développements des avant-gardes constructivistes. Hélion partage les convictions politiques et esthétiques des artistes soviétiques pour qui l’art doit rompre avec toutes formes d’illusion ou de symbolisme. Derrière Vladimir Tatline et Alexandre Rodchenko, les artistes constructivistes ont finalement eu raison du spiritualisme, du symbolisme de Vassily Kandinsky et de Kazimir Malevitch. En 1931, accompagné du peintre américain William Einstein, Hélion effectue un voyage en URSS, afin d’y rencontrer les artistes constructivistes auxquels il pense que sa peinture doit tout.
Les tableaux peints par Jean Hélion, au début des années 1930, sont aussi « réalistes » que possible : leur construction répond à des principes mathématiques, leurs plages colorées sont respectueuses de la planéité de leur support, leur chromatisme se veut « scientifique » ; il est celui des couleurs primaires. Par leurs recherches rythmiques, leurs lignes interrompues, les tableaux de cette période montrent qu’ils doivent cependant davantage au concept dynamique de l’équilibre de Van Doesburg qu’à la théorie néoplasticiste de Piet Mondrian. Au moment où on le pense « abstrait », Jean Hélion est engagé dans la phase la plus « réaliste » de son art.
Didier Ottinger
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007