Le magasin de Ben
1958 - 1973
Le magasin de Ben
1958 - 1973
This accumulation of objects testifies to the aesthetic appeal of "DIV" and the rejection of the seriousness typical of the Fluxus spirit.
ln 1958, Ben opened his shop in Nice where he bought and sold objects, records and cameras. He turned it into a "total art centre", a place of publications, encounters and discussions that attracted artists from multiple backgrounds. He assembled numerous objects into an evolving sculpture that he called N'importe quoi [Anything and everything]. ln 1974, Ben dismantled his shop and moved it here to the museum. The walls, "blackboards" and objects are covered with text written in his round, naive handwriting. The phrases celebrate life and question the status of the artist and the human condition.
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation |
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Techniques | Matériaux divers |
Dimensions | 402 x 446 x 596 cm |
Acquisition | Achat, 1975 |
Inventory no. | AM 1975-185 |
On display:
Museum, level 4, room 3
Detailed description
Artist |
Ben (Benjamin Vautier, dit)
(1935, Italie - 2024, France) |
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Main title | Le magasin de Ben |
Creation date | 1958 - 1973 |
Place of production | L'artiste ouvre un magasin en 1958 à Nice, au 32 rue Tondutti de l'Escarène et devient un espace d'exposition dénommé "Le Laboratoire 32" puis "La galerie Ben doute de tout". En 1972, la pièce est démontée. Elle est installée au Musée national d'art moderne à Paris en 1977. |
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation |
Techniques | Matériaux divers |
Dimensions | 402 x 446 x 596 cm |
Acquisition | Achat, 1975 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 1975-185 |
Analysis
En 1958, Benjamin Vautier crée à Nice son magasin au 32, rue Tondutti de l’Escarène. Proche des idées de Marcel Duchamp, Ben part du postulat que « tout est art ». Armé d’une patente de brocanteur, il vend et achète disques d’occasion, appareils photo et autres objets. Il présente par la suite dans le petit espace de la mezzanine des artistes tels que Robert Filliou ou La Monte Young. Le magasin, appelé le « Laboratoire 32 », puis la « Galerie Ben doute de tout », devient alors le Centre d’art total, un lieu de publications, de rencontres et de discussions, notamment avec des artistes de l’école de Nice, qui se forme à cette époque. S’y retrouvent par exemple des protagonistes du Nouveau Réalisme, du Non-Art ou de Supports/Surfaces – Ben soulignant l’importance historico-esthétique du lieu. Ben participe aux activités du mouvement Fluxus, qui rassemble depuis le début des années 1960 des artistes dont l’aspiration commune est de renforcer le lien entre l’art et la vie. Partageant les mêmes préoccupations, Ben contribue à faire connaître ces artistes en France. Il intègre lui-même le quotidien à ses propositions artistiques, tout en se souvenant des readymades de Duchamp. Dans son échoppe, il juxtapose de multiples éléments qui transforment l’espace en une sculpture en perpétuelle évolution : il l’appelle « N’importe quoi ». Le Magasin de Ben , après son démontage en 1972, est acquis par le Mnam et réaménagé progressivement par l’artiste pour lui donner une vie propre dans ce nouveau contexte.
Fanny Drugeon
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007