Femme au compotier
1920 / 1967
Femme au compotier
1920 / 1967
| Domain | Sculpture |
|---|---|
| Techniques | Terre cuite issue d'un moule |
| Dimensions | 37 x 12 x 7 cm |
| Acquisition | Don de M. Daniel-Henry Kahnweiler, 1967 |
| Inventory no. | AM 1649 S |
Detailed description
| Artist |
Henri Laurens
(1885, France - 1954, France) |
|---|---|
| Main title | Femme au compotier |
| Creation date | 1920 / 1967 |
| Domain | Sculpture |
| Techniques | Terre cuite issue d'un moule |
| Design stage | D'après un plâtre de [1920] |
| Dimensions | 37 x 12 x 7 cm |
| Printing | Tirage Kahnweiler. Epreuve 0 |
| Acquisition | Don de M. Daniel-Henry Kahnweiler, 1967 |
| Collection area | Arts Plastiques - Moderne |
| Inventory no. | AM 1649 S |
Analysis
À la fin de la guerre, alors que le cubisme de Braque et Picasso est imprégné d’un retour à la tradition et au beau métier pour le premier et aux accents néoclassiques pour le second, celui de Laurens s’oriente vers une traduction plus calme et classique, où la sculpture en ronde-bosse à trois dimensions domine et affirme dans la pierre dure ou la terre cuite une première manière stylisée et rigide. De fin avril à fin juillet 1918, le sculpteur est à Chartres où il étudie de près les statues-colonnes du portail royal de la cathédrale. Plus tard, en 1921, il exécute, pour la villa commandée par Jacques Doucet à Mallet-Stevens à Marly-le-Port, un projet de portail « romano-cubiste », qui mêle modernisme et tradition. Il taille alors dans le plâtre, et surtout la terre fine, des figures exclusivement féminines, dont les silhouettes graciles épousent encore la géométrie des plans cubistes. La souplesse du matériau, sa substance dense et homogène assurent un travail unifié et délicat à une série de têtes de femme, de nus couchés ou debout, et à une succession de femmes au collier, en chemise, à l’oiseau, à la guitare ou au compotier, qui diffèrent à peine les unes des autres, selon la variation d’un plan ou d’un relief où vient s’accrocher la lumière. La couleur, réservée aux bas-reliefs peints, dont elle accentue les méplats, est bannie au profit d’une blancheur lumineuse rythmée par l’ombre des géométries. La Femme au compotier (cat. exp. Paris, 1967, op. cit. , n o 113) en terre cuite, de petites dimensions, est représentative de cette magnifique série, offerte en 1967 dans une nouvelle édition par Daniel-Henry Kahnweiler. En écho aux statues-colonnes, une composition commune décline la stylisation des corps, tels des fûts où se fondent, de la tête aux pieds, les masses verticales, à peine marquées par le côtelé d’une boucle, l’amande d’une paupière ou la rondeur d’un sein minuscule. Reprise dans la version monumentale taillée en 1921 dans la pierre (donation Louise et Michel Leiris, AM 1984-573), la stature gracieuse de la petite Femme au compotier transposera ses découpes claires et subtiles dans une stèle imposante, aux reliefs fermement tranchés.
Marielle Tabart
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliography
Collection Art Moderne :[Catalogue de] La collection du Centre Pompidou/Musée national d''art moderne. - Paris : Editions du Centre Pompidou, 2006 (sous la dir. de Brigitte Leal) (cit. p. 369-370 et reprod. coul. 370) . N° isbn 978-2-84426-317-9
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Tête-à-Tête Léger Laurens : Ostfildern, Hatje Cantz, 2012 (cat. n° 44 reprod. coul. p. 89) . N° isbn 978-3-7757-3404-2
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Modigliani et l''Ecole de Paris : en collaboration avec le Centre Pompidou et les collections suisses : Martigny, Fondation Pierre Gianadda, 21 juin-24 novembre 2013 (sous la dir. de Catherine Grenier) (cat. n° 54 cit. p. 120 et reprod. coul. p. 121) . N° isbn 978-2-88443-146-0
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Amedeo Modigliani et ses amis, Paris 1906-1920 : Pise, Palazzo Blu, 3 octobre 2014-15 février 2015. - Genève/Milan : éd. Skira, 2014 (sous la dir. de Jean-Michel Bouhours) (cat. n° 61 cit. p. 174 et reprod. coul. p. 175)
Modigliani e la bohème di Parigi : Turin, Galleria Civica d''Arte Moderna e Contemporanea, 14 mars-19 juillet 2015. - Milan : Skira, 2015 (sous la dir. de Jean-Michel Bouhours) (cat. n° 80 cit. p . 218 et reprod. coul. p. 219)