Du jaune au violet
1956
Du jaune au violet
1956
“Colour is a hell of a problem when you want to be precise and systematic." (Morellet)
This is one of the rare paintings that François Morellet devoted ta colour in the mid-1950s. The two contrasting series of concentric squares demonstrate the dual possibility of going from yellow ta violet according to the laws of colour: by warm tones (orange and red) or cold tones (green and blue). The shades are obtained through an optical blend of lines painted in the basic hues they are composed of. The artist ensured neutrality and precision through the entirely mechanical application of the lines using a paint roller.
Domain | Peinture |
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Techniques | Huile sur toile |
Dimensions | 110,3 x 215,8 cm |
Acquisition | Achat, 1982 |
Inventory no. | AM 1982-15 |
Detailed description
Artist |
François Morellet
(1926, France - 2016, France) |
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Main title | Du jaune au violet |
Creation date | 1956 |
Domain | Peinture |
Techniques | Huile sur toile |
Dimensions | 110,3 x 215,8 cm |
Inscriptions | S.D.T.R. sur châssis : Morellet 1956 du jaune au violet |
Acquisition | Achat, 1982 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 1982-15 |
Analysis
L’abstraction primitivisante que François Morellet pratique à ses débuts d’autodidacte fait place, en 1951, à un langage plus rigoureux, conséquence de sa découverte de Max Bill et de l’art concret. Régie par des systèmes, conduite selon des règles logiques, la géométrie abstraite de Morellet refuse dès lors l’arbitraire de la création inspirée et des épanchements de la subjectivité. Dans Du jaune au violet , c’est aux lois de la couleur qu’est dévolu le processus de développement du tableau. La structure en deux séries accolées de carrés concentriques exemplifie l’idée qu’il y a deux façons de passer du jaune au violet : soit par un dégradé de couleurs chaudes à dominante rouge-orangé (carrés de gauche), soit par un dégradé de couleurs froides à dominante bleu-vert (carrés de droite). Dans un cas comme dans l’autre, c’est au même violet, à la périphérie de l’œuvre, que l’on est conduit. Les dégradés sont créés par la superposition de fines lignes colorées qui altèrent par mélange optique la teinte qu’elles recouvrent. L’exécution totalement mécanique (les lignes sont tracées à la roulette) et la géométrie implacablement répétitive contribuent à l’aspect protominimaliste de cette œuvre, dont toutes les caractéristiques formelles ne sont pourtant que les conséquences de la règle qu’il s’agissait de démontrer empiriquement. En cela, Du jaune au violet est à rapprocher d’autres œuvres qui se fondent tout aussi sûrement sur la théorie des couleurs, comme Damier bleu, jaune, rouge (1956, Musée de Grenoble) ou Rouge sur rouge clair, rouge, rouge foncé, noir et blanc (1953, coll. part.), qui fait écho aux recherches, à peine antérieures, de Josef Albers.
Arnauld Pierre
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007