Sac Boli

1850 - 1950

Réalisé au Mali par la population Bamana ou Minianka par l'ethnie Bambara ou sa voisine, l'ethnie Minianka, mais le culte du Boli s'est également propagé dans l'ethnie Dogon et dans l'ethnie Tomas de Guinée.

Sac de coton tissé, corde et matières sacrificielles (sang animal, branches et matières végétales)

38 x 53 x 28 cm

Ces fétiches sont des objets à la puissance surnaturelle connus sous le nom de "boliw" (sing. "boli") dont le culte est organisé par la société secrète du "Kono" (littéralement "l'oiseau"). Ce culte aurait pris naissance autour du Xe-XIe siècle, par opposition aux premières conquêtes musulmanes, chez l'ethnie Sénoufo, mais il s'est surtout développé chez les populations Bamana et Minianka au Mali, deux populations qui ont adapté ce culte. Des cultes similaires se seraient ensuite propagés chez les Dogons, les Tomas en Guinée, et au Burkina-Faso.
On ne sait pas grand chose sur le Boli puisque ce sont des objets secrets. Ces objets sont le réceptacle de prières et de sacrifices d'animaux. Les fétiches contenus dans ces sacs sont constitués de différents matériaux selon ce qu'ils représentent symboliquement : le fil de coton et le sang animal, qui recouvre d'une croûte le sac, sont les matières les plus importantes, mais aussi des os, des plantes, de la peau, des cheveux, des minéraux constituent aussi la base de chaque fétiche qui concentre une "prière", un rite, une protection, une peur... Ce culte est encore existant mais en voie de disparition à cause de l'islamisation.

Donation de M. Daniel Cordier, 2010

Documentation arts plastiques - Moderne