Audio
Jean Starobinski
1984
Jean Starobinski
L'écoute du corps
14-12-1984
Type | Recording Audio, 1h 19min 2s |
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Direction | Revue parlée |
Production | Centre Pompidou, Paris |
As part of the serie |
Revue parlée |
Detailed description
Summary | Dans le cadre de la Revue parlée, le Centre Pompidou accueille l’historien et théoricien de la littérature Jean Starobinski à l’occasion de la publication du "Cahier pour un temps n°7" (mars 1985). L’auteur prend pour point de départ de son discours sur le corps une réflexion de Paul Valéry : "Somatisme : hérésie de la fin des Temps, adoration, culte de la machine à vivre". Jean Starobinski dit s'intéresser surtout "au corps senti", à "la question de la perception du corps par lui-même". Il prend un exemple dans la poésie de Sappho. Son fil conducteur est celui du moment où l’écoute de corps se fait autonome de toute influence extérieure. Pour évoquer l’expérience du corps qui se soustrait à la conscience, il fait référence aux philosophes Socrate, Denis Diderot, Jean-Jacques Rousseau, Michel de Montaigne. Il étudie "l'univers du corps comme réponse à l'univers extérieur" en puisant ses références chez les Romantiques. Du roman de Joris-Karl Huysmans "A Rebours" (1884), il évoque la tentative de rendre artificiel l’existence à l’extrême et la revanche de la nature humiliée. Il évoque ensuite "La Soirée avec monsieur Teste" (1896) de Paul Valéry pour les thèmes développés par l’écrivain : "corps esprit monde", qui seront repris dans d’autres textes. Il parle aussi de la somatisation hystérique, de Marcel Proust et de sa mémoire du corps, principalement inscrite dans ses postures. Il poursuit son discours en parlant de l’écrivain anglais John Cowper Powys et de son ouvrage "In Defense of Sensuality" (1930) ; de l’expérience du corps chez Jules Supervielle : quel monde habitons-nous ? Quel monde nous habite ?. Puis il étudie des écrivains de la perte du corps et de la tentative de récupération d’un corps : Joe Bosquet, Henri Michaux. Il lit quelques passages de "Malone meurt" (1948) roman de Samuel Beckett où figure, selon Jean Starobinski, l’archétype du héros allongé dans la perte du corps. Pour finir, il cite Antonin Artaud et de son expérience du corps comme le lieu martyrisé, son expérience de la dépossession. La séance se termine par quelques questions du public. Présentation de Blaise Gauthier. 21h, Petite salle. |
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Speakers |
Jean Starobinski
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intervenant
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