Cinema
Maria Donata d'Urso, Vera Mantero, Myriam Gourfink
02 Dec 2010
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Maria Donata d'Urso (née en 1958) approfondit sa recherche sur la perception du corps, dont la représentation, constamment déconstruite et reconstruite, est radicalement vidée de toute hiérarchie interne. Vera Mantero (née en 1966) travaille souvent en s'inspirant de musiques, textes, et matériaux plastiques dont elle explore les possibilités à partir du corps. Myriam Gourfink (née en 1968) explore autant qu'elle exploite les capacités physiques de Gwenaëlle Vauthier, danseuse de l'Opéra de Paris, et nous absorbe entièrement dans cet intense décortiqué de mouvement, conçu comme un seul et unique équilibre d'une demi-heure.
Lapsus
2008 - 20’
Chorégraphie et interprétation : Maria Donata d’Urso
Réalisation : Arnold Pasquier
Maria Donata d’Urso (née en 1958) approfondit sa recherche sur la perception du
corps, dont la représentation, constamment déconstruite et reconstruite, est
radicalement vidée de toute hiérarchie interne. La pièce s’appuie sur un espace
délimité, volume abstrait à partir duquel le sujet irradie, espace creux et
métamorphique s’ouvrant à l’imaginaire. Avec la complicité de la créatrice de
lumière Caty Olive, le corps entreprend un dialogue sensible avec ce volume
sphérique autour de différents modes d’interaction, fusionnant avec lui par
l’appui et le transfert du poids, adaptant la masse organique à la courbe, ou
dans la dialectique, résistant à son empreinte, dans la quête d’une impossible
issue. Tout en exacerbant la dimension plastique et l’écriture chromatique, ce
film n’altère pas le jeu des déclinaisons, de rapprochement et d’éloignement
perceptifs, passages entre la masse et la figure, le volume et l’image.
Une mystérieuse chose a dit e.e. cummings*
2004 - 20’
Chorégraphie : Vera Mantero
Réalisation : Michel Jakar
Vera Mantero (née en 1966) travaille souvent en s’inspirant de musiques,
textes, et matériaux plastiques dont elle explore les possibilités à partir du
corps. Dans ce solo en hommage à Joséphine Baker, elle est debout, nue, corps
peint en brun, mains blanches, visage fardé, fixant le public. Les gestes,
regards, mots qui lui échappent, traduisent cette “impossibilité, absence,
incapacité a-troce” déclinée à l’infini comme la musique intérieure d’un
malaise qui dépasse la personnalité de la danseuse.
Corbeau
2007 - 29’
Chorégraphie : Myriam Gourfink
Interprétation : Gwenaëlle Vauthier
Réalisation : Centre National Danse
Corbeau débute par un léger mouvement de l’épaule, qui peu à peu se déploie à
travers tout le corps en vagues successives de tensions et de relâchements,
jusqu’à envahir les différents espaces : surface épidermique, modelée par
l’activité des muscles que souligne un éclairage zénithal ; espace aérien, où
les membres virtuoses trouvent des appuis jusqu’ici impensables ; espace
sonore, à l’intérieur duquel se joue un va-et-vient subtil entre les deux
interprètes en scène (la danseuse et le musicien). Myriam Gourfink (née en
1968) explore autant qu’elle exploite les capacités physiques de Gwenaëlle
Vauthier, danseuse de l’Opéra de Paris, et nous absorbe entièrement dans cet
intense décortiqué de mouvement, conçu comme un seul et unique équilibre d’une
demi-heure.
When
From 8pm