Exhibition / Museum
Toni Grand
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Toni Grand, né en 1935 à Gallargues-le-Montueux (Gard), mort le 29 novembre 2005 à Mouriès (Bouches-du-Rhône), est un sculpteur français. Bien que se défendant d'y appartenir, il est considéré comme proche du mouvement Supports/Surfaces. Il a commencé comme enseignant à l'école des Beaux-Arts de Marseille puis à celle de Paris. Ce sculpteur très discret connaît trois périodes. Jusqu'à la fin des années 1960, il travaille essentiellement le plomb, l'aluminium et l'acier. De la fin des années 1960 à la fin des années 1970, il se consacre principalement à la sculpture sur bois et à partir du milieu des années 1970, il travaille avec des résines de synthèse dans son atelier de Mouriès. Ce qui caractérise son travail est l'utilisation de matériaux organiques comme le bois ou encore des poissons, utilisant essentiellement des congres ("ce qui m'intéresse dans le poisson" disait-il, "c'est la longueur"). Toni Grand travaillait sur le concept de la ligne au sens large.
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Cette exposition est consacrée au sculpteur Toni Grand, et met l’accent sur les œuvres, pour la plupart inédites, des cinq dernières années.
Si pour Grand, la raison d’être de la sculpture est de rendre visible l’expérience artistique même, c’est le matériau joue le premier rôle dans cette expérience.
Désormais ce n'est plus du bois découpé, mais des pierres ou des ossements qui sont enfouis dans la résine, ou servent à modeler la forme. Il n’y a plus découpe, comme précédemment, mais construction ou reconstitution. L’usage du stratifié permet toutes sortes d’effets de matière, ressemblant parfois à s’y tromper aux matériaux naturels, jouant souvent sur les couleurs.
Dans ces pièces, la résine, si elle reçoit la détermination du bois, impose désormais son apparence, comme s’il fallait gommer les dernières séductions du matériau au profit de cette matière utilitaire dont l’emploi habituellement précède le stade final. Le doute se creuse quant à la véritable présence de ces œuvres qui paraissent déposées, et sans aucun effet de masse, comme détachées de l’atelier sans que puisse s’établir avec exactitude leur emplacement. A la question de la destination de l’œuvre s’ajoute désormais une interrogation quant à son origine puisque les fondations, qui toutefois se laissent deviner, sont brouillées à la vue. Cette phase de re-voilement donne aux pièces une nouvelle dynamique interne fondée sur l’échange entre ce qui les motive (et qui était l’objet des constructions antérieures) et ce qui en définitive les exprime en leur donnant un corps.
D’après Patrick Javault, CNAC magazine, n°33, mai-juin 1986, et le communiqué de presse
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every days except tuesdays