Cinema
Le Fossé
09 May 2014
The event is over
BRUTALITY FACTORY
BAOLI GONGCHANG
de Wang Bing
Chine, Portugal, 2007, béta, 16', coul., vostfr
Extrait du film collectif L'État du monde qui comprend également : Luminous People,
d’Apichatpong Weerasethakul, Germano de Vicente Ferraz, One Way , d'Ayisha Abraham,
Tarrafal de Pedro Costa et Tombée de nuit sur Shanghaï , de Chantal Akerman.
Une usine abandonnée sert de décor à une représentation macabre. La nuit tombe. Les ruines industrielles sont vides et silencieuses. Les fantômes apparaissent, des voix s’élèvent et racontent des histoires d'interrogatoires et de tortures.
« Les idées de ténèbres et de damnation innervent profondément la filmographie du cinéaste, Brutality Factory étant une première plongée fictionnelle nous mettant en présence de fantômes hantant une usine chaque nuit. Ce court métrage représentait un pas supplémentaire en direction du cinéma de genre fantastique, auquel Wang Bing se rattache à bien des égards. »
Arnaud Hée, « Suivre dans les ténèbres, à propos de Fengming, chronique d'une femme chinoise et Le Fossé »,
Images documentaires, n°77, juillet 2013
Suivi de
LE FOSSÉ
JIABIANGOU
de Wang Bing
Belgique, France, Hong-Kong, 2010, DCP, 113', coul., vostfr
Avec Xu Cenzi, Yang Haoyu, Lian Renjun, Li Xiangnian, Lu Ye
À la fin des années 1950, face à la « contestation des Cent fleurs », le gouvernement chinois expédie dans des camps de « rééducation par le travail » des milliers d’hommes, considérés comme droitiers au regard de leur passé ou de leurs critiques envers le Parti communiste. Déportés au nord-ouest du pays, en plein désert de Gobi et à des milliers de kilomètres de leurs familles, ils sont confrontés au dénuement le plus total. Un grand nombre d’entre eux succombent, face à la dureté du travail physique puis à la pénurie de nourriture et aux rigueurs climatiques.
Jiabiangou, titre du film en chinois, est le nom de l’un de ces camps. Si le film est une
adaptation du livre Le Chant des martyrs, de Yang Xiannhui (Balland, 2010), il est nourri de
nombreux témoignages de survivants, dont celui de He Fengming, protagoniste du film éponyme.
« Ce n'est pas un documentaire, et c'est à peine une fiction. En tout cas de celles qui refusent l'édulcorant romanesque (aucun héros ni histoire d’amour ou d’évasion) pour lui préférer l'authenticité d'un réalisme brutal qui n'en finit pas d'éprouver le spectateur. (…) Filmée au plus près et dans une frontalité malmenante par Wang Bing, cette horreur planifiée, longtemps déniée par les autorités chinoises, est montrée pour la première fois. Impressionnant, insoutenable et inoubliable. »
Xavier Leherpeur, Studio Cinélive, mars 2012
When
From 8pm