Exhibition / Museum
Nicolas de Staël
12 Mar - 30 Jun 2003
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Une grande rétrospective de l'oeuvre d'un peintre de renommée mondiale, à la personnalité exceptionnelle, ayant occupé dans l'art de l'après-guerre, une place unique. L'exposition consacrée à Nicolas de Staël rassemble près de 220 oeuvres majeures, dont 135 peintures, 80 dessins ainsi qu'une sélection de livres illustrés, de gravures et de documents inédits, provenant de collections publiques et privées ainsi que de la collection du Centre Pompidou. Le parcours de cette exposition, chronologique, présente des ensembles liés aux ateliers successifs de l'artiste entre 1939 et 1955, d'abord à Paris, puis en Provence, ensuite sur la Côte d'Azur.
L'exposition consacrée à Nicolas de Staël rassemble près de 220 oeuvres majeures, dont 135 peintures, 80 dessins ainsi qu'une sélection de livres illustrés, de gravures et de documents inédits, provenant de collections publiques et privées ainsi que de la collection du Centre Pompidou. Parmi les oeuvres présentées, il faut mentionner Composition (1949) qui fit du Musée national d'art moderne, dès 1950, l'un des premiers musées à acquérir une oeuvre de Nicolas de Staël, et Les Toits (1952), peinture donnée par l'artiste, l'année de sa création.
Montrer Nicolas de Staël aujourd'hui, c'est saisir l'actualité d'une oeuvre qui, dans un renouvellement permanent, a éprouvé au moyen de la peinture, du dessin, de la gravure, le pouvoir que possède l'art de se saisir du monde sensible pour le représenter dans sa lumière, son espace et sa couleur. En dépassant l'opposition "abstraction - figuration" qui caractérise alors l'art, il a concentré sur lui l'attention de la critique et suscité à son propos des controverses passionnées.
A côté des grands chefs-d'oeuvres tels La vie dure (1946), Le Parc des Princes (1952), la série Agrigente (1953), L'Orchestre (1953), l'exposition présente d'autres oeuvres que Nicolas de Staël poursuivait simultanément et gardait à l'atelier sans les signer.
Il s'agit de nombreuses études à l'huile peintes sur le motif, et de dessins à l'encre de Chine ou au fusain, de croquis à la mine de plomb ou au crayon feutre - outil qu'il fut l'un des premiers à expérimenter. Cette manifestation s'inscrit dans le cycle des dernières expositions présentées en France sur l'oeuvre de Nicolas de Staël, au Grand Palais en 1981, à la Fondation Maeght de Saint-Paul de Vence en 1991, et à l'Hôel de Ville de Paris en 1994, mais avec une ampleur sans précédent. iographie Nicolas de Staël naît le 5 janvier 1914 à Saint-Pétersbourg (Russie). A la suite de la révolution russe, sa famille prend le chemin de l'exil. Il perd successivement son père et sa mère, il est recueilli en compagnie de ses soeurs à Bruxelles. Il se révèle brillant élève à l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Gilles-Lès-Bruxelles.
Au cours d'un voyage en Afrique du Nord en 1938, il rencontre Jeannine Guillou, également peintre, avec qui il vivra désormais. En 1939, l'artiste fait la connaissance de la célèbre galeriste Jeanne Bucher qui s'intéresse à son travail. La guerre éloigne Nicolas de Staël de Paris ; il s'engage dans la Légion étrangère. Démobilisé, il rejoint Jeannine Guillou à Nice et commence à vendre quelques tableaux, ainsi qu'à étabir des contacts avec des artistes réfugiés dans la région : Alberto Magnelli, Sonia Delaunay, Henri Goetz, Félix Aublet. Sous leur influence, sa peinture évolue de la figuration à l'abstraction.
De retour à Paris en 1943, il rencontre le peintre César Domela qui contribue à l'évolution de sa peinture vers le jeu des clairs-obscurs. L'après-guerre est difficile pour Nicolas de Staël : ventes rares, privations, changements fréquents d'atelier, et surtout, la mort de sa compagne Jeannine Guillou, en février 1946.
En janvier 1947, Nicolas de Staël et Françoise Chapouton, qu'il a épousée, emménagent dans un grand atelier parisien proche de celui de Georges Braque. En 1951, René Char confie à l'artiste l'illustration de son livre "Poèmes".
Au début de 1952, à l'occasion de sa première exposition en Angleterre, il présente les premiers tableaux de son retour à la figuration, après avoir refusé quelques mois auparvant, d'être assimilé à ce qu'il appelait "le gang de l'abstraction avant". Désormais Nicolas de Staël présente de plus en plus d'oeuvres figuratives, notamment à la Galerie Jacques Dubourg ainsi qu'au Salon de Mai, à Paris, où il montre ses plus grands formats dont le Parc des Princes en 1952.
En 1953, Nicolas de Staël qui a découvert l'année précédente le Midi et sa lumière, aménage son premier atelier provençal à Lagnes, près d'Avignon. C'est aussi au cours de cette période qu'il se rend en Amérique pour superviser l'accrochage de ses oeuvres lors de sa première exposition personnelle aux Etats-Unis, à la Knoedler Gallery, New York. Il reçoit un accueil très favorable de la part des collectionneurs américains.
En septembre 1954, tandis qu'il connaît un succès grandissant, Nicolas de Staël se retire loin des siens à Antibes. Il multiplie les natures mortes, les paysages et les marines. Le rythme de production s'accélère mais l'anxiété assiège le peintre. Le 16 mars 1955, Nicolas de Staël se donne la mort, laissant inachevée sa plus grande toile, Le Concert.
When
11am - 9pm, every days except tuesdays