24 ans après quelques secondes...
1972 - 1996
24 ans après quelques secondes...
1972 - 1996
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation mixte |
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Techniques | Métal, feutre bitumé, lecteur de cassette, bande magnétique, néon en cristal |
Dimensions | Dimensions variables |
Acquisition | Achat, 2002 |
Inventory no. | AM 2002-111 |
Detailed description
Artist |
Sarkis (Sarkis Zabunyan, dit)
(1938, Turquie) |
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Main title | 24 ans après quelques secondes... |
Creation date | 1972 - 1996 |
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation mixte |
Description | Meccano en métal et roulettes, feutre bitumé, 2 lecteurs de cassettes, 2 bandes audio, 2 néons en cristal vert et rouge. Le son diffusé par les bandes audio est le bruit du glissement et du choc du magnétophone sur les rails en métal |
Techniques | Métal, feutre bitumé, lecteur de cassette, bande magnétique, néon en cristal |
Dimensions | Dimensions variables |
Acquisition | Achat, 2002 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 2002-111 |
Analysis
Pour la plupart de ses œuvres, Sarkis procède par revisitation et ajouts à chaque nouvelle présentation, ce dont témoigne cette installation, emblématique de son travail. Toutes les composantes – structures métalliques (présentées au sol et éclatées dans l’espace), feutre bitumé, roulettes, lecteurs de cassettes et bandes son – qui constituent en ce début des années 1970 le vocabulaire de Sarkis, alors très proche du travail de Beuys, figurent déjà dans le premier état présenté, en 1972, lors de l’exposition « Opération organe » à la Kunsthalle de Düsseldorf. En 1973, Sarkis décide de superposer les éléments métalliques et d’intituler l’œuvre Le Lit . En 1978, au Kunstverein de Munster, il dispose en vis-à-vis, dans un rapport sol/mur, deux éléments (horizontalement et verticalement). À partir de 1995, revenant à la forme initiale compacte, il dépose près de ce Lit quelques cornières métalliques isolées, au sol et contre le mur, et souhaite intégrer à son œuvre un événement survenu en 1989 : il se blesse alors à la tête et, coïncidence, reçoit de son filleul le dessin d’un homme à la tête blessée. Ce motif, ici réalisé en néon de cristal vert et rouge – couleurs complémentaires qu’il adopte définitivement en 1996 –, deviendra récurrent chez Sarkis. La pièce, austère et d’une violence contenue, prend alors son sens et son titre définitifs. C’est sous cette forme, avec l’ajout d’une deuxième tête identique, qu’elle figure à la rétrospective du CAPC de Bordeaux, en 2000. Au-delà de la lumière de néon, le son, bien que lointain et murmuré, prend toute son importance, laissant surgir un sentiment de tension et d’attente dans les intervalles où il cesse. Seul le bitume constitue une protection contre la brûlure latente portée par l’œuvre.
Nadine Pouillon
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliography
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky
Sarkis Site : Istanbul, Istanbul Modern Sanat Müzesi, 2009 (repr. coul. p. 197) . N° isbn 978-975-6167-35-9
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