Lied (Chanson)
[1906]
Lied
(Chanson)
[1906]
Domain | Peinture |
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Techniques | Tempera sur carton glacé |
Dimensions | 49 x 66 cm |
Acquisition | Legs de Nina Kandinsky, 1981 |
Inventory no. | AM 81-65-87 |
Detailed description
Artist |
Vassily Kandinsky
(1866, Empire Russe - 1944, France) |
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Main title | Lied (Chanson) |
Other title | Chant de la Volga |
Title given | Chant de la Volga |
Creation date | [1906] |
Domain | Peinture |
Techniques | Tempera sur carton glacé |
Dimensions | 49 x 66 cm |
Inscriptions | S.B.G. : KANDINSKY [à la gouache blanche] |
Acquisition | Legs de Nina Kandinsky, 1981 |
Collection area | Arts Plastiques - Moderne |
Inventory no. | AM 81-65-87 |
Analysis
À l’époque du Jugendstil, l’Art nouveau allemand, Kandinsky avait créé, entre 1901 et 1903, une école d’art à Munich, rattachée à son groupe, Phalanx, qui organisait des expositions dont l’une, consacrée à Monet, se recommandait d’une affiche illustrée d’un drakkar inattendu. Avec une de ses élèves, Gabriele Münter, il parcourt l’Europe pendant plusieurs années et s’arrête à Paris, de 1906 à 1907. À Sèvres, Kandinsky peint et grave essentiellement un cycle à thèmes « petits-russiens », où il exalte le folklore du peuple russe. Cet exotisme est soudainement mis à la mode à Paris avec l’exposition russe organisée au Salon d’automne, en 1906.
Les thèmes petits-russiens sont l’adaptation de l’Art and Craft de William Morris à l’originalité de l’art populaire russe, en lutte contre l’occidentalisation du pays voulue par les tsars. Ils illustrent également la rivalité entre deux métropoles, Saint-Pétersbourg et Moscou. Kandinsky, lui, est moscovite de cœur.
Chanson , c’est sous ce simple titre et sous le numéro 2645 que fut présentée, au Salon des Indépendants, en 1907, cette petite tempera qui devient, en 1913, Chant de la Volga (Sturm-Album, repr. 30). Les bateliers apparaissent dans des drakkars de légende, prétextes à de beaux ensembles chromatiques comme ceux qui décorent les grands livres illustrés pour enfants. Chanson s’apparente à Troïka ou Das buntes Leben [La Vie mélangée], les grands formats avec lesquels Kandinsky désire attirer l’attention des Parisiens sur son œuvre. Comme Bilibine ou Léon Baskt, il cherche à provoquer l’enchantement en adoptant une technique (également employée dans Scène russe, Dimanche, Vieille Russie , AM 1981-65-83), où les couleurs pures sont, comme sur les images, placées les unes à côté des autres, sans mélange.
Christian Derouet
Source :
Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007