Sans titre
1966
Sans titre
1966
Exponent of Californian minimalism, Larry Bell began introducing polished glass and mirrors into his repertory in 1961, exploring the notions of perception and optical illusion.
The cube became the elemental form in his work. Placed on transparent bases, it made subtle play with transparency and opacity through glass walls partially covered in reflective material. The reflective capacity of glass thus changed constantly, depending on the position of the viewer, confronted with chromatic shadings that blurred the boundaries of the exhibition space. This cube with perfect finish displays the emptiness of its interior, while reflecting the complexity of the world that surrounds it.
Domain | Sculpture |
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Techniques | Verre étamé, métal chromé, Plexiglas |
Dimensions | 132 x 51,3 x 51,3 cm Socle en Plexiglas: 80,7 x 51,3 x 51, 3 cm |
Acquisition | Achat, 1981 |
Inventory no. | AM 1981-253 |
On display:
Museum, level 4, room 8
Detailed description
Artist |
Larry Bell
(1939, États-Unis) |
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Main title | Sans titre |
Creation date | 1966 |
Domain | Sculpture |
Description | L'oeuvre se compose de 2 éléments : un cube aux surfaces en verre teinté, transparentes et réflechissantes et aux arêtes en métal chromé ainsi-qu'un socle en Plexiglas |
Techniques | Verre étamé, métal chromé, Plexiglas |
Dimensions | 132 x 51,3 x 51,3 cm Socle en Plexiglas: 80,7 x 51,3 x 51, 3 cm |
Acquisition | Achat, 1981 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 1981-253 |
Analysis
Avant de devenir l’une des figures importantes de l’art minimal, Larry Bell s’est tout d’abord illustré dans un mouvement typique de la pop culture californienne du début des années 1960, le Finish Fetish , en quête de matériaux inusités, soucieux de finition parfaite et influencé par la culture populaire qui s’exprime alors dans la peinture personnalisée des voitures, des planches à voile, etc. C’est la mise au point, en 1962, d’une technique d’application sous vide de la peinture sur du verre qui va constituer le point de départ de son travail proprement artistique. Un cube aux surfaces en verre teinté, parfaitement transparentes et réfléchissantes, aux arêtes en métal chromé, placé au sommet d’un socle-colonne en Plexiglas : voilà la formule avec laquelle Bell fait son entrée dans l’histoire de l’art et qu’il va décliner ensuite de multiples façons. Un cube qui énonce impeccablement le credo de l’art « littéraliste » (autre dénomination du minimalisme) en exhibant la parfaite vacuité de son intérieur, en revendiquant son absence totale de secret. Cet art ambitionne, en effet, de livrer au regard des œuvres qui ne disent rien d’autre que ce qu’elles sont formellement, des œuvres qui s’essayent ainsi à n’avoir pas de sens. Le cube de Bell y parvient exemplairement : d’une part, son verre réfléchit l’espace qui l’entoure, renvoyant le spectateur au monde extérieur à l’œuvre ; d’autre part, il donne à voir, dans la lumière tamisée de son espace intérieur, son absence totale de contenu. Il faut considérer pareil cube, même si ce n’était pas la volonté de l’artiste, comme un véritable manifeste du littéralisme.
Michel Gauthier
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007