Le trou du souffleur
1991
Le trou du souffleur
1991
Domain | Dessin |
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Techniques | Encre d'imprimerie et mine graphite sur papier d'emballage |
Dimensions | 37 x 25 cm |
Acquisition | Achat, 1997 |
Inventory no. | AM 1996-390 (8) |
Is part of the set |
Déçue, la mariée se rhabilla (Dissociable set of artworks) |
Detailed description
Artist |
Sylvie Blocher
(1953, France) | |
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Main title | Le trou du souffleur | |
Series title | Déçue la mariée se rhabilla | |
Creation date | 1991 | |
Is part of the set | Déçue, la mariée se rhabilla (Dissociable set of artworks) 18 dessins préparatoires à l'oeuvre : Déçue, la mariée se rhabilla (AM 1996-324) 1991 37 x 25 cm L'ensemble se compose de l'installation (AM 1996-324) + les 18 dessins préparatoires | |
Domain | Dessin | |
Techniques | Encre d'imprimerie et mine graphite sur papier d'emballage | |
Dimensions | 37 x 25 cm | |
Notes | Sylvie Blocher précise que le papier provient de la coopérative agricole de Bologne | |
Acquisition | Achat, 1997 | |
Collection area | Cabinet d'art graphique | |
Inventory no. | AM 1996-390 (8) |
Analysis
On connaît aujourd’hui le travail de Sylvie Blocher par ses installations vidéo, comme celles de la série « Living Pictures » (2002) – dans laquelle l’artiste invite des individus à répondre, face à la caméra, à différentes questions simples qui nous renvoient à des interrogations existentielles –, puis par son engagement dans le domaine social et politique, concrétisé par la création, avec l’architecte-urbaniste François Daune, du collectif Campement urbain en 1997. Pourtant, cette œuvre nous rappelle que ses premiers travaux des années 1990 étaient des objets fabriqués s’apparentant à la sculpture. Le lien entre ces divers modes d’expression réside dans l’intérêt porté au corps, et à la place du féminin dans l’art et dans la société. Cette installation, qui fut présentée dans l’exposition « Fémininmasculin, le sexe de l’art » au Centre Pompidou, en 1995, témoigne d’une étape charnière dans la démarche de Sylvie Blocher. Il s’agit pour elle à la fois de se positionner, comme beaucoup d’artistes de sa génération, par rapport à la descendance de Marcel Duchamp, et d’affirmer un certain nombre de principes personnels éthiques et esthétiques. L’œuvre se compose de deux voiles superposés, éclairés de l’intérieur par une auréole de néon, et posés sur un piètement en croix. Cette figure fantomatique est entourée de trois éléments en contreplaqué : le « trou du souffleur », le « socle vide » et un piètement de colonne, l’« architecture », selon les mots de l’artiste. La lumière est fournie par une batterie électrique à recharger – « le fil à la patte » – assumant l’autonomie quotidienne de la mariée, qui n’est reliée à cette pile que par un simple fil : « La particularité de la Mariée est qu’elle n’est pas une œuvre éternelle, mais qu’elle meurt chaque soir » (Sylvie Blocher). Cette « divine mariée […] descendue de son piédestal » a incité Thierry de Duve à interpréter ces éléments comme ceux d’une « Déposition ». L’installation est accompagnée de 18 dessins préparatoires, qui font partie de la collection du Cabinet d’art graphique.
Marie-Laure Bernadac
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliography
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