Disturbance (among the jars)
1988
Disturbance (among the jars)
1988
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation vidéo |
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Techniques | Installation vidéo 7 moniteurs, 1 synchroniseur, 7 chaises en bois 7 bandes vidéo, PAL, couleur, son stéréo (multilingue), 22’55’’ |
Dimensions | 1 salle blanche de 13m x 9m |
Acquisition | Achat, 1988 |
Inventory no. | AM 1988-7 |
Detailed description
Artist |
Gary Hill
(1951, États-Unis) |
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Main title | Disturbance (among the jars) |
Title given | Disturbance |
Creation date | 1988 |
With | Production du Service Nouveaux Médias, MNAM, Centre Pompidou |
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation vidéo |
Techniques | Installation vidéo 7 moniteurs, 1 synchroniseur, 7 chaises en bois 7 bandes vidéo, PAL, couleur, son stéréo (multilingue), 22’55’’ |
Dimensions | 1 salle blanche de 13m x 9m |
Printing | Édition 1/1 + 1 e.a. |
Acquisition | Achat, 1988 |
Collection area | Nouveaux medias |
Inventory no. | AM 1988-7 |
Analysis
Depuis le milieu des années 1970, Gary Hill développe, dans des dispositifs vidéo et sonores qui placent le spectateur au cœur de l’œuvre, une réflexion centrée sur la question du langage. Pour Disturbance …, l’artiste a utilisé des textes gnostiques, retrouvés dans une jarre en 1945 à Nag Hammadi, en Égypte, dont le contenu rejoint ses préoccupations quant à la dualité mentale et physique. La présence simultanée sur les sept moniteurs de phrases que l’on entend, d’autres que l’on lit – et que l’on traduit dans sa langue maternelle à mesure qu’elles défilent –, permet à l’artiste d’explorer un grand nombre de possibilités de lecture, et de montrer l’interdépendance entre ce qui est vu et ce qui est dit. Le geste de la main qui écrit à l’écran (sollicitant plus ou moins inconsciemment notre corps en nous faisant directement penser au geste scriptural qui mobilise nos membres lorsque nous traçons les signes de ce que nous pensons), la voix off qui déclame son texte, les mots à déchiffrer en temps réel, la prépondérance d’une image à lire sont un seul et même projet, qui consiste à affirmer que voir, c’est d’abord voir du sens. Par l’écriture, nous voyons le sens prendre forme dans des caractères, alors que par la voix nous l’entendons. Dès que l’écriture est ajoutée à la voix, le spectateur, contraint de suivre la voix, l’écriture, l’image, leur interpénétration comme leur auto-interprétation, voit ses capacités cognitives dépassées. Plus que la voix, le signe écrit spatialise la pensée, l’imprime sur une feuille ou sur l’écran ; dans le même mouvement, la pensée ainsi retranscrite appose sa marque sur les choses et les êtres comme le cachet sur un bloc de cire.
Jacinto Lageira
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Events
Bibliography
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