Feature Film (Film de fiction)
1998
Feature Film
(Film de fiction)
1998
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation audiovisuelle |
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Techniques | 1 vidéoprojecteur, 4 à 6 haut-parleurs, 1 bande vidéo, PAL, 16/9, couleur, son stéréo, 123’ |
Acquisition | Achat, 1999 |
Inventory no. | AM 1999-13 |
Detailed description
Artist |
Douglas Gordon
(1966, Royaume-uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du nord) |
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Main title | Feature Film (Film de fiction) |
Creation date | 1998 |
With | Coproduction Service Nouveaux Médias, MNAM, Centre Pompidou, et Artangel, Londres (Royaume-Uni) |
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation audiovisuelle |
Description | 1 salle noire, de 10m x 16m, murs vert foncé |
Techniques | 1 vidéoprojecteur, 4 à 6 haut-parleurs, 1 bande vidéo, PAL, 16/9, couleur, son stéréo, 123’ |
Printing | Edition 1/3 |
Acquisition | Achat, 1999 |
Collection area | Nouveaux medias |
Inventory no. | AM 1999-13 |
Analysis
Entre 24 Hours Psycho (1993) et le récent opus coréalisé avec Philippe Parreno, Zidane, un portrait du xxi e siècle (2006), Feature Film figure parmi les tentatives de Douglas Gordon de représenter par son hors-champ une scène absente : l’espace du spectateur contemporain. Si sa pièce inaugurale, 24 Hours Psycho , travaillait sur la mémoire télévisuelle d’une génération hantée par les écrans, par la puissance et la fragmentation des images, Feature Film poursuit et excède les mêmes effets de monumentalisation et de séparation en chassant, à travers la présence d’un seul corps (celui du chef d’orchestre James Colon), la surface d’impression d’une histoire collective traversée par une double révolution : le cinéma hollywoodien et la psychanalyse. Ce « long métrage » est une remise en scène de la musique originale composée par Bernard Herrmann pour le film de Hitchcock, Vertigo (1958). Le film de Gordon est constitué exclusivement de plans rapprochés du chef d’orchestre pendant qu’il dirige les musiciens à l’Opéra de Paris. L’image de son visage, de ses gestes et de ses émotions sur grand écran contribue à établir un rapport dramatique et abstrait au spectateur et interfère avec la mémoire que ce dernier a du film. Cette vision macroscopique renvoie plus globalement à l’imaginaire de l’artiste, marqué par les manifestations de l’émotion et du désordre psychique, entre l’extase et l’hystérie. Au travers de cette œuvre, Gordon met au jour la fonction critique du médium vidéo par rapport au cinéma, désigne le rôle de l’inconscient dans la perception du regardeur et écrit, entre les plans, une physique des passions.
Stéphanie Moisdon
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007