Bedroom Skin (Epiderme d'une chambre à coucher)
1967 - 1968
Bedroom Skin
(Epiderme d'une chambre à coucher)
1967 - 1968
Domain | Peinture |
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Techniques | Peinture vinylique sur toile |
Dimensions | 124 x 183,7 cm |
Acquisition | Achat de l'Etat, 1969. Attribution au Musée national d'art moderne / Centre de création industrielle , 1977 |
Inventory no. | AM 1977-104 |
Detailed description
Artist |
Shusaku Arakawa
(1936, Japon - 2010, États-Unis) |
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Main title | Bedroom Skin (Epiderme d'une chambre à coucher) |
Creation date | 1967 - 1968 |
Domain | Peinture |
Techniques | Peinture vinylique sur toile |
Dimensions | 124 x 183,7 cm |
Inscriptions | S.D.T.B.DR. dans un cartouche et R.H.G. : TITLE: Bedroom skin / NAME : ARAKAWA / DATE : 1967-1968 // Bedroom Skin / Arakawa / 1967----1968 Feb. |
Acquisition | Achat de l'Etat, 1969. Attribution au Musée national d'art moderne / Centre de création industrielle , 1977 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 1977-104 |
Analysis
On associe parfois l’œuvre de Shusaku Arakawa à l’art conceptuel. Mais, si cet artiste resserre bien l’attention sur la dimension linguistique de l’art, s’il met en valeur les modes d’émergence des significations (dans le cadre d’un projet qui donnera lieu en 1971 à la publication du livre Le Mécanisme du sens ), il reste aussi largement attaché – du moins à partir de son installation aux États-Unis, en 1961 – au tableau comme objet (le titre de l’œuvre souligne d’ailleurs son caractère de surface bidimensionnelle et la rapproche d’autres tableaux sur le même thème, comme Alphabet Skin de 1965). Ce tableau s’inscrit dans une entreprise de réduction de la peinture au statut de diagramme, comme une sorte d’équivalent figuratif de la réduction à la tache colorée opérée par la peinture moderniste dans les années précédentes. Arakawa neutralise les marques de la subjectivité : la signature est placée dans un cartouche normalisé prévoyant également la place du titre et de la date, comme dans un document administratif ; les éléments autographes se réduisent à des flèches déictiques ou à l’empreinte en réserve d’une bande horizontale irrégulière, etc. Il invite ainsi le spectateur à construire lui-même une représentation à partir des mots inscrits (avec une typographie au pochoir reprise de Jasper Johns) et de leur spatialisation. Plusieurs œuvres d’Arakawa, dont celle-ci, ont fait l’objet de vandalisme : cela révèle à quel point leur adresse peut être comprise comme pouvant être actualisée par les spectateurs, à quel point y persiste quelque chose des performances par lesquelles l’artiste s’était fait connaître à Tokyo au cours des années 1950.
Éric de Chassey
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliography
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