While Visions of Sugar Plums Danced in their Heads (Tandis que des vis…
1964
While Visions of Sugar Plums Danced in their Heads
(Tandis que des visions de prunes confites dansaient dans leurs têtes)
1964
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation sonore |
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Techniques | Mobilier, literie, radio, gravures encadrées, mannequins en fibre de verre |
Dimensions | 284 x 368 x 277 cm |
Acquisition | Achat de l'Etat 1971, attribution 1976 |
Inventory no. | AM 1976-984 |
Detailed description
Artist |
Edward Kienholz
(1927, États-Unis - 1994, États-Unis) |
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Main title | While Visions of Sugar Plums Danced in their Heads (Tandis que des visions de prunes confites dansaient dans leurs têtes) |
Creation date | 1964 |
Domain | Oeuvre en 3 dimensions | Installation sonore |
Description | Une chambre à coucher dont le caractère confiné est accentué par un lit construit en perspective: deux énormes têtes globuleuses en émergent, chacune munie d'un oeilleton. Des vêtements épars jonchent les meubles et le sol, une radio nasillarde diffuse un programme indéterminé. |
Techniques | Mobilier, literie, radio, gravures encadrées, mannequins en fibre de verre |
Dimensions | 284 x 368 x 277 cm |
Inscriptions | S.D.T.R.G. et dessin sur une feuille de papier blanc A4 collée sur le montant du lit : A Tableau Called "While Wisions of Sugarplums Danced in their Heads" / Edward Kienholz '64 |
Acquisition | Achat de l'Etat 1971, attribution 1976 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 1976-984 |
Analysis
Une scène saisie dans l’intimité d’une chambre à coucher offre la vision trompeuse d’un univers familier. Des objets de récupération – un lit, une coiffeuse, un fauteuil… – délimitent l’espace d’un « tableau » minutieusement composé à l’échelle du spectateur. Instantané de notre quotidien, la mise en scène frontale inspirée d’un magazine illustré impose la brutalité d’un constat. Le reflet fabriqué du miroir révèle un couple prêt à se mettre au lit – la femme se coiffe, tandis que l’homme, avachi, boit une bière –, scène supposée précéder celle de cette composition grotesque qui montre, sur le lit, deux corps allongés sous les draps laissant émerger les protubérances monstrueuses de leurs têtes. Par les œilletons dont celles-ci sont pourvues, Kienholz nous invite à contempler les « visions de prunes confites » annoncées dans le titre – repris d’un poème de Noël pour enfants de Clement Clark Moore – qui cèle avec humour le caractère orgiaque des scènes imaginées par les personnages. Là où le recours au fantasme dissimule la lassitude sexuelle et morale d’un couple, les objets de rebut stigmatisent les excès d’une société américaine consumériste qui planifie l’obsolescence des êtres et des choses. Installé à Los Angeles en 1959, Kienholz est l’une des figures majeures du pop art californien, ancré dans la marginalité de la culture Beat qui pose un regard sceptique sur l’Amérique des années 1950 et 1960. Kienholz élève au rang d’œuvre d’art une réalité où la violence, l’exclusion, l’avortement, la solitude sont des thèmes traités en autant de « tableaux » sans concessions.
Isabelle Merly
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007