Caparaçon n° 3
1981
Caparaçon n° 3
1981
Domain | Dessin |
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Techniques | Mine graphite, fusain, craie, sanguine, et encre de Chine sur papier |
Dimensions | 160 x 244 cm |
Acquisition | Achat, 1982 |
Inventory no. | AM 1982-36 |
Detailed description
Artist |
Gérard Titus-Carmel
(1942, France) |
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Main title | Caparaçon n° 3 |
Creation date | 1981 |
Domain | Dessin |
Techniques | Mine graphite, fusain, craie, sanguine, et encre de Chine sur papier |
Dimensions | 160 x 244 cm |
Inscriptions | Signé, daté, titré en bas au milieu : Carapaçon n°3 / g. titus-carmel. 81 |
Acquisition | Achat, 1982 |
Collection area | Cabinet d'art graphique |
Inventory no. | AM 1982-36 |
Analysis
Cette pratique s’inscrit pleinement dans le cadre de l’art conceptuel formaliste des années 1970 en France (ainsi dans la série des Détériorations : « Sur l’idée de forme : trois concepts de solides détériorés : martelage, éclatement des angles, chocs » ). Elle révèle surtout le propre de la démarche de Titus-Carmel, qui, fin lettré nourri de culture japonaise, trouve dans le dessin le lieu, le plus austère qui soit, d’un exercice de méditation : sur le plein et le vide (série des Cryptiques ), dont il explore la tension ; sur le fugace, qu’il tente de fixer ; sur le chaos, qu’il essaie d’ordonner ou de circonscrire. Ses territoires sont ainsi des haies, des clôtures, des barrières ; ses motifs, des cadres, des parallélépipèdes (série des Détériorations ), des boîtes (série The Pocket Size Tlingit Coffin , 1975-1976).
Dans la série des Caparaçons (1980), qui, de toutes, est peut-être la plus morbide – le noir du graphite y est omniprésent –, le thème de la détérioration de la surface et de la forme est central. Le dessin, « à fond perdu », sans marges (comme si la chair du papier était coupée dans le vif ), n’est qu’un tissu de franges noires constellé de larmes blanches : « Robe du cheval, manteau ruisselant, papier marouflé – toutes peaux suintantes, tendues, étendues » , dit Titus-Carmel. Chaque feuille de papier est donnée comme le relevé topographique ouvert d’un gouffre abyssal, chaque dessin offre le suspens de quelque chose qui, tel le travail du deuil, n’est jamais clos.
Agnès de la Beaumelle
Source :
Extrait du catalogue Collection art graphique - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Agnès de la Beaumelle, Paris, Centre Pompidou, 2008
Bibliography
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