Berkeley # 2 et Berkeley # 3
1965
Berkeley # 2 et Berkeley # 3
1965
Domain | Sculpture |
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Techniques | Polystyrène, peinture acrylique, roues et moteurs |
Dimensions | Dimensions de Berkeley 2 : 5 x 58 x 115,5 cm Dimensions de Berkeley 3 : 5 x 60, x 83,2 cm |
Acquisition | Achat, 2002 |
Inventory no. | AM 2002-113 |
Detailed description
Artist |
Robert Breer
(1926, États-Unis - 2011, États-Unis) |
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Main title | Berkeley # 2 et Berkeley # 3 |
Creation date | 1965 |
Domain | Sculpture |
Description | 2 éléments mobiles avec moteur et roulettes |
Techniques | Polystyrène, peinture acrylique, roues et moteurs |
Dimensions | Dimensions de Berkeley 2 : 5 x 58 x 115,5 cm Dimensions de Berkeley 3 : 5 x 60, x 83,2 cm |
Printing | Pièce unique |
Inscriptions | Chaque élément est signé, titré, daté, sous le lit : |
Acquisition | Achat, 2002 |
Collection area | Arts Plastiques - Contemporain |
Inventory no. | AM 2002-113 |
Analysis
Deux rectangles en polystyrène animés par de petits moteurs, dont le plus grand présente deux bords incurvés, se déplacent aléatoirement dans l’espace, modifiant leur course chaque fois qu’ils rencontrent un obstacle ou se heurtent l’un l’autre. Berkeley #2 et Berkeley # 3 de la série « Floats » [« Flotteurs »] témoignent du déplacement ludique des formes géométriques inspirées du néoplasticisme que Robert Breer, au cours des années 1950, déclinait dans sa peinture, mais s’articulent aussi à sa pratique cinématographique et à ses animations expérimentales. Si les films-collages de Breer reposent sur une succession ultra-rapide de plans discontinus, ses sculptures évoluent en revanche à une vitesse d’environ 15 cm par minute et développent des mouvements infra-lents. Mais au fond, elles produisent un effet identique : au-delà d’un certain seuil, la lenteur comme la vitesse révèlent un champ d’actions où l’œil n’est plus capable de suivre le parcours de l’objet. Comme ses films-collages, qui parviennent à une sorte de stase générée par la vitesse même, les deux cadres blancs de Berkeley #2 et Berkeley # 3 , dont les lents déplacements accentuent la densité et la gravité, n’ont pas l’air de bouger : ils semblent changer de place, et à travers ce changement de modifier l’espace qui les environne. Pour décrire la présence particulière qu’il cherchait à donner à ses sculptures, Breer évoquait l’ouverture conventionnelle des films de séries – plan d’une voiture roulant sur une autoroute pris depuis un hélicoptère, transformant celle-ci en un point minuscule qui évolue à la surface de l’écran. Ici, le regard se fixe sur les panneaux qui se déplacent au sol, autour desquels, insensiblement, l’espace ne cesse de se recomposer et qui, au fil de leur progression, compromettent le statisme du champ.
Fanny Drugeon
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliography
Robert Breer : Films, floats [and] panoramas : [Annecy, Musée-Château, avril-août 2006 ; Clermont-Ferrand, Musée d''art Roger-Quillot, janvier-mars 2007] / [préambule de Brigitte Liabeuf, commissaire générale ; textes de Laura Hoptman, Juliette Singer, commissaire de l''exposition, Lionel Bovier ; interview de Robert Breer par Yann Bauvais.- Montreuil-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : Ed. de l''Oeil, 2006 (repr. coul. p. 64-65) . N° isbn 2-35 137-022-8
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Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. coul. p. 79) . N° isbn 978-2-84426-324-7
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